« Le classement publié par "International Real Estate Investment Gambles " des pays offrant les meilleures opportunités d’investissement dans le secteur immobilier et où la Tunisie figure 4ème au niveau mondial, n’est pas le fruit du hasard. Derrière tout ça, il y a des efforts colossaux consentis par les autorités publiques qui ont valu à la Tunisie la considération et la reconnaissance des instances internationales ». Tout est dit dans cette déclaration de Slaheddine Malouche, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire au cours de la conférence de presse tenue mardi 6 octobre 2009. Etant un des piliers fondamentaux d’un développement durable, équilibré, équitable et au profit de tous les citoyens, les projets d’infrastructure continuent de transformer le visage de la Tunisie en la dotant d’un positionnement stratégique attirant. Le savoir faire tunisien fera le reste.

"La Tunisie des grands chantiers". Depuis le changement de 1987, les grands projets d'infrastructure ont connu un saut quantitatif et qualitatif. En témoignent les projets réalisés ou programmés en matière de modernisation routière, d’aménagement du territoire, de logements sociaux, de protection des villes contre les inondations. Devant un parterre de journalistes, Slaheddine Malouche, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, dresse le bilan de son département et met en exergue les réalisations de 22 ans. L’occasion également d’informer sur l’état d’avancement des grands projets d’infrastructure en Tunisie, tout en annonçant ce qui devrait être réalisé au cours de l’année prochaine.

Pour un secteur aussi budgétivore, l’enveloppe consacrée aux projets d’infrastructure était de 4809,5 MDT sur la période (1987-2006). Pour le 11ème plan, les autorités publiques ont réservé des dépenses supplémentaires de l’ordre de 2808 MDT.
Ces dépenses ont servi à la construction et la modernisation du réseau routier, l’aménagement des pistes agricoles, la construction des ponts et des changeurs…
A titre indicatif, les projets d’infrastructure ont été marqués par la mise en service de quatre autoroutes moyennant une enveloppe de l'ordre de 981 MDT et plus de 25 échangeurs sans compter les ponts et notamment de la Goulette qui a exigé, à lui seul, 140 MDT.

En ce qui concerne le 11ème plan (2007-2011), les projets réalisés ou en cours de réalisations dépassent de loin ce qui a été réalisé au cours de la période (1987-2006). Il est prévu de moderniser 240 km de routes annuellement, le renforcement de 1331 km du réseau numéroté, la réalisation de 27 ponts, l’aménagement des entrées des villes (250 km) et 19 projets de voies rapides pour le Grand Tunis.
Le ministre a, par ailleurs, annoncé que les travaux d’élargissement de l’autoroute Tunis- Hammamet commenceront en septembre prochain. "L’élargissement du réseau autoroutier à l’intérieur du pays, notamment l’autoroute reliant Sfax à Gabès, avance selon le calendrier prévu", a-t-il ajouté.
Plusieurs autres projets sont en cours d’élaboration ou de réalisation pour une valeur totale de 1508,3 MDT dont 154,5 MDT relatifs à des projets qui seront réalisés dans le Grand Tunis.
Ces projets concernent la réalisation de 3 échangeurs et l'extension de l'avenue 7 Novembre au niveau la route nationale numéro 3. Autres composantes de ces projets : la réalisation des déviations dans les gouvernorats de Gafsa, Sidi Bouzid et Kasserine pour un coût total de 58 MDT.

Dans le chapitre des logements sociaux, M. Malouche a précisé que le plan quinquennal (2007-2011) table sur la réalisation de 300 milles unités pour un coût total de 10.100 MDT. Ces réalisations s’insèrent dans le cadre de la concrétisation du droit au logement à tous les Tunisiens. Cette politique a permis à la plupart des citoyens, surtout les plus démunies, d'accéder à la propriété de leurs logements, grâce aux crédits et facilités octroyés par l'Etat.
Pour les grands projets émiratis, M. Malouche a fait savoir que ces projets seront conduits selon les échéances prévues. Le projet "la Porte de la Méditerranée", lancé par le mastodonte émirati "Sama Dubai", fera objet, quant à lui d’un changement au niveau du calendrier en fonction de la situation actuelle de la compagnie émiratie.
Concernant la protection des villes contre les inondations, M. Malouche a indiqué que la protection des agglomérations contre les eaux pluviales constitue un des projets prioritaires dans les plans de développement. 52 projets ont été réalisés durant la période 2007-2009 pour un coût global de 62 MDT. Le dernier trimestre de l’année courante connaitra le démarrage des travaux de 3 autres projets concernant la protection de la ville d’El Gtar dans le gouvernorat de Gafsa (1,6 MDT) ainsi que les deux pôles technologiques à Monastir et à El Fejja (2,5 MDT).
Cinq autres projets sont prévus au cours de l’année 2010 pour une enveloppe de 6,8 MDT et qui visent à protéger les régions de Téboursouk, Sousse, Médenine, Lassouda (Sidi Bouzid) et Tozeur.

Un journaliste présent dans la salle a cherché à remettre en doute les acquis cités par le ministre en l’interrogeant sur les pluies torrentielles et les inondations subies dans la ville de Redayef et la lente réaction du ministère. En réponse, M. Malouche a exprimé son irritation à l’égard de la couverture médiatique, inadéquate et hostile d’Al-Jazeera. Tout en rappelant la mobilisation des Tunisiens, responsables, citoyens et médias, pour réduire l'ampleur des dégâts et soutenir les sinistrés, le ministre a fait remarquer que la chaîne qatarie a diffusé ce jour-là des informations alarmistes et fausses alors qu’elle n’avait aucun envoyé spécial sur le terrain. Une couverture médiatique camouflant les faits et donnant une image mauvaise et erronée de la Tunisie. Il a rappelé par ailleurs que, sur instructions du Président de la République, plusieurs ministres, dont ceux des Affaires sociales, de la Santé publique et lui-même ont été dépêchés sur les lieux le jour-même de la catastrophe naturelle pour superviser les opérations de secours. Information qu’Al Jazeera a omis de mettre en évidence naturellement puisqu’elle n’était pas sur les lieux.