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Tunisie : quelle stratégie de la FIPA pour 2009 ?

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La Tunisie n’a pas connu de problèmes particuliers en 2008 en matière d’investissements directs étrangers. Malgré le déclenchement de la crise financière et économique mondiale, à partir de l’été 2008, le pays a achevé l’année avec un bilan largement positif. Cependant, la situation ne sera probablement pas aussi rose en 2009. Certains secteurs connaîtront une baisse d’activité, ce qui ne serait pas sans impact, sur les investissements. Aussi, la FIPA, l’agence de promotion des investissements extérieurs, s’est-elle fixée pour objectif de tirer profit de la crise et de consolider la promotion du site tunisien des affaires.
La Tunisie a réussi a généré en 2008 un volume global d’investissements directs étrangers de l’ordre de 3325,8 MD, contre 2157,9 MD, en 2007, enregistrant ainsi, un taux de croissance de 54,1%. Aussi, les IDE ont-elles représenté en 2008, 6,5% du PIB contre uniquement 4,7%, en 2007 et ont constitué 20,8% de la formation de Capital brut. Et, comme c’est souvent le cas, c’est le secteur de l’énergie qui a accaparé la moitié des IDE.
« La hausse vertigineuse des prix du baril de pétrole a conduit plusieurs investisseurs dans le domaine à s’intéresser à la Tunisie et à y investir », explique Mongia Khemiri, directeur général de la FIPA.
Outre l’énergie, c’est le secteur des services qui a connu l’évolution la plus importante. Il a, à lui, seul, drainé un volume de 646,7 MD, contre 146,4 MD, en 2007, soit un taux de croissance de 341%. Explications de Mme Khemiri : « Le secteur des services a connu un bond qualitatif et quantitatif certain. Ce bond est dû essentiellement à l’acquisition de 60% du capital de la Banque Tuniso –Koweïtienne, par OCEOR France, pour un montant de 300 MD dont 150 MD revient à la Tunisie ; l’acquisition de 35% du capital de la STAR par Groupama France pour un montant de 132 MD, l’augmentation du capital de la Société Générale de 56,7 MD ; l’augmentation du capital de l’ATB de 32,1 MD ; les premières réalisations des groupes émiratis, avec 5 MD pour Sama Dubaï et 54,5 MD, pour le groupe Boukhatir… »
Autre secteur séducteur et fort intéressant pour les promoteurs étrangers, celui des industries manufacturières, eu égard aux avantages offerts par le site tunisien des affaires. Il a ainsi mobilisé un flux de 641,6 MD, contre 485 MD, en 2007, soit une évolution de 32%, par rapport à 2007. Le flux d’IDE mobilisé sur la destination d’affaires Tunisie a permis la création de 17 mille emplois dont plus de 15 mille dans le secteur industriel.
La FIPA est très attentive aux secteurs porteurs, à l’instar des services informatiques, des centres d’appel, des télécommunications, des études et conseils…. Ce sont des secteurs créateurs d’emploi, notamment pour les diplômés du supérieur, d’où l’importance de consolider leur promotion à l’étranger.
Les autres secteurs ne sont pas en reste. Le tourisme et l’immobilier ont généré un flux de 192,3 MD, en 2008 contre 72 MD l’année précédente, soit une croissance de 167,1%. Le secteur agricole a drainé 17,7 MD, contre 7,7, en 2007, soit une évolution de 129,6%. L’énergie, qui monopolise, à elle seule, environ 50% du volume global des IDE, a mobilisé 1629 MD, en 2008 contre 1359 MD, en 2007, réalisant ainsi, une augmentation d’environ 20%.
La Tunisie a ainsi réussi à tirer son épingle du jeu en 2008. Pour ce qui est de l’année 2009, les difficultés existeront certainement. Etant ouvert sur son environnement, le pays est fortement exposé aux répercussions de la crise et à la baisse d’activité dans certains secteurs. D’ailleurs, la Directrice Générale de la FIPA ne s’en est pas cachée. Elle a clairement précisé que l’on s’attend à des répercussions sur les IDE sur certains secteurs.
Mais, l’optimisme est à l’ordre du jour. Un optimisme justifié d’abord, par la poursuite de la réalisation des grands projets annoncés, dans les zones de développement prioritaires. La Tunisie n’a en effet, enregistré aucun report, ni annulation d’aucun des projets, bien que la plupart évoluent dans un secteur touché par la crise : les composants automobiles.
Autres satisfactions pour la Tunisie, le pays continue à accueillir des entreprises étrangères intéressées par un investissement sur le territoire. Ce qui témoigne, a précisé Mme Khemiri, de l’intérêt accordé au site tunisien des affaires. En effet, la Tunisie a connu, en janvier 2009, six visites d’entreprises, en plus d’une délégation composée de 12 autres PME, intéressées par un éventuel investissement en Tunisie.
La directrice générale de la FIPA est formelle : autant cette crise est considérable, autant elle sera structurante et mènera à un changement radical dans la carte industrielle dans le monde. D’où les opportunités offertes par la crise. La promotion de la destination des affaires en Tunisie est d’ores et déjà inscrite dans la "Short List" de grands groupes à la recherche de solutions de rechange pour la crise, sur des sites plus compétitifs.
La FIPA, parfaitement inscrite dans les orientations de l’Etat et dans les objectifs fixés par le 11ème plan, est apte à épouser cette dynamique. Sa stratégie pour l’année 2009 s’inscrit dans la continuité : « Elle poursuivra la diversification des sources d'investissements en visant un certain nombre de marchés internationaux importants et connus par leurs fortes capacités d'investissement à l'étranger. Mais encore, elle compte renforcer les investissements directs étrangers dans le secteur des industries manufacturières à forte valeur ajoutée et accorder une attention particulière aux services liés à l'industrie, en particulier dans les domaines des nouvelles technologies à l’instar des services informatiques, la communication, l'ingénierie industrielle, les bureaux d'études, et ce afin d'asseoir les bases d'une économie moderne et d'exploiter toutes les opportunités offertes dans ce domaine », précise Mme Khemiri.
Les efforts seront certes concentrés sur la promotion des secteurs touchés par la crise, (composants automobiles). Parallèlement, la FIPA ne négligera pas ceux qui sont épargnés des répercussions de la crise et dont le potentiel est considérable, l’aéronautique et les TIC. Plus encore, elle axera également sur les secteurs traditionnels : textile&habillement, industries agroalimentaires, services...
Modulée par pays et par région, la stratégie de la FIPA privilégie le contact direct, pour mettre en évidence les atouts du site tunisien. Quant à l’approche qui sera adoptée en 2009, elle sera proactive basée sur le "Near Shoring", l’informatique, les technologies de l’environnement avec un focus sur le textile&habillement et un intérêt particulier pour les secteurs à haute valeur ajoutée.
La Tunisie a réussi a généré en 2008 un volume global d’investissements directs étrangers de l’ordre de 3325,8 MD, contre 2157,9 MD, en 2007, enregistrant ainsi, un taux de croissance de 54,1%. Aussi, les IDE ont-elles représenté en 2008, 6,5% du PIB contre uniquement 4,7%, en 2007 et ont constitué 20,8% de la formation de Capital brut. Et, comme c’est souvent le cas, c’est le secteur de l’énergie qui a accaparé la moitié des IDE.
« La hausse vertigineuse des prix du baril de pétrole a conduit plusieurs investisseurs dans le domaine à s’intéresser à la Tunisie et à y investir », explique Mongia Khemiri, directeur général de la FIPA.
Outre l’énergie, c’est le secteur des services qui a connu l’évolution la plus importante. Il a, à lui, seul, drainé un volume de 646,7 MD, contre 146,4 MD, en 2007, soit un taux de croissance de 341%. Explications de Mme Khemiri : « Le secteur des services a connu un bond qualitatif et quantitatif certain. Ce bond est dû essentiellement à l’acquisition de 60% du capital de la Banque Tuniso –Koweïtienne, par OCEOR France, pour un montant de 300 MD dont 150 MD revient à la Tunisie ; l’acquisition de 35% du capital de la STAR par Groupama France pour un montant de 132 MD, l’augmentation du capital de la Société Générale de 56,7 MD ; l’augmentation du capital de l’ATB de 32,1 MD ; les premières réalisations des groupes émiratis, avec 5 MD pour Sama Dubaï et 54,5 MD, pour le groupe Boukhatir… »
Autre secteur séducteur et fort intéressant pour les promoteurs étrangers, celui des industries manufacturières, eu égard aux avantages offerts par le site tunisien des affaires. Il a ainsi mobilisé un flux de 641,6 MD, contre 485 MD, en 2007, soit une évolution de 32%, par rapport à 2007. Le flux d’IDE mobilisé sur la destination d’affaires Tunisie a permis la création de 17 mille emplois dont plus de 15 mille dans le secteur industriel.
La FIPA est très attentive aux secteurs porteurs, à l’instar des services informatiques, des centres d’appel, des télécommunications, des études et conseils…. Ce sont des secteurs créateurs d’emploi, notamment pour les diplômés du supérieur, d’où l’importance de consolider leur promotion à l’étranger.
Les autres secteurs ne sont pas en reste. Le tourisme et l’immobilier ont généré un flux de 192,3 MD, en 2008 contre 72 MD l’année précédente, soit une croissance de 167,1%. Le secteur agricole a drainé 17,7 MD, contre 7,7, en 2007, soit une évolution de 129,6%. L’énergie, qui monopolise, à elle seule, environ 50% du volume global des IDE, a mobilisé 1629 MD, en 2008 contre 1359 MD, en 2007, réalisant ainsi, une augmentation d’environ 20%.
La Tunisie a ainsi réussi à tirer son épingle du jeu en 2008. Pour ce qui est de l’année 2009, les difficultés existeront certainement. Etant ouvert sur son environnement, le pays est fortement exposé aux répercussions de la crise et à la baisse d’activité dans certains secteurs. D’ailleurs, la Directrice Générale de la FIPA ne s’en est pas cachée. Elle a clairement précisé que l’on s’attend à des répercussions sur les IDE sur certains secteurs.
Mais, l’optimisme est à l’ordre du jour. Un optimisme justifié d’abord, par la poursuite de la réalisation des grands projets annoncés, dans les zones de développement prioritaires. La Tunisie n’a en effet, enregistré aucun report, ni annulation d’aucun des projets, bien que la plupart évoluent dans un secteur touché par la crise : les composants automobiles.
Autres satisfactions pour la Tunisie, le pays continue à accueillir des entreprises étrangères intéressées par un investissement sur le territoire. Ce qui témoigne, a précisé Mme Khemiri, de l’intérêt accordé au site tunisien des affaires. En effet, la Tunisie a connu, en janvier 2009, six visites d’entreprises, en plus d’une délégation composée de 12 autres PME, intéressées par un éventuel investissement en Tunisie.
La directrice générale de la FIPA est formelle : autant cette crise est considérable, autant elle sera structurante et mènera à un changement radical dans la carte industrielle dans le monde. D’où les opportunités offertes par la crise. La promotion de la destination des affaires en Tunisie est d’ores et déjà inscrite dans la "Short List" de grands groupes à la recherche de solutions de rechange pour la crise, sur des sites plus compétitifs.
La FIPA, parfaitement inscrite dans les orientations de l’Etat et dans les objectifs fixés par le 11ème plan, est apte à épouser cette dynamique. Sa stratégie pour l’année 2009 s’inscrit dans la continuité : « Elle poursuivra la diversification des sources d'investissements en visant un certain nombre de marchés internationaux importants et connus par leurs fortes capacités d'investissement à l'étranger. Mais encore, elle compte renforcer les investissements directs étrangers dans le secteur des industries manufacturières à forte valeur ajoutée et accorder une attention particulière aux services liés à l'industrie, en particulier dans les domaines des nouvelles technologies à l’instar des services informatiques, la communication, l'ingénierie industrielle, les bureaux d'études, et ce afin d'asseoir les bases d'une économie moderne et d'exploiter toutes les opportunités offertes dans ce domaine », précise Mme Khemiri.
Les efforts seront certes concentrés sur la promotion des secteurs touchés par la crise, (composants automobiles). Parallèlement, la FIPA ne négligera pas ceux qui sont épargnés des répercussions de la crise et dont le potentiel est considérable, l’aéronautique et les TIC. Plus encore, elle axera également sur les secteurs traditionnels : textile&habillement, industries agroalimentaires, services...
Modulée par pays et par région, la stratégie de la FIPA privilégie le contact direct, pour mettre en évidence les atouts du site tunisien. Quant à l’approche qui sera adoptée en 2009, elle sera proactive basée sur le "Near Shoring", l’informatique, les technologies de l’environnement avec un focus sur le textile&habillement et un intérêt particulier pour les secteurs à haute valeur ajoutée.
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