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Karim Ammar : Nous nous sommes toujours bien tirés, nous continuerons !
13/11/2008 | 1
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Karim Ammar : Nous nous sommes toujours bien tirés, nous continuerons !
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Répondant à l’appel de l’AIB, Poulina Group Holding a tenu sa communication financière mercredi 12 novembre 2008. La première depuis l’introduction du groupe à la Bourse de Tunis. Au menu : les résultats au 3ème trimestre, les perspectives, l’état d’avancement des investissements, la crise financière et ses impacts positifs et négatifs sur le groupe et les implantations en Algérie, en Libye et au Maroc.
L’état major de PGH était au complet avec notamment Abdelwaheb Ben Ayed, Karim Ammar, Abdelhamid Bouricha et Maher Kallel avec au centre Adel Grar, président de l’Association des intermédiaires en bourse.


Dans l’ensemble et au vu des réalisations au 30 septembre, Poulina Group Holding va bien. Le chiffre d’affaires a connu une progression de 36% et le résultat brut d’exploitation s’est accru de 16% par rapport à la même période en 2007. Ces résultats correspondent exactement aux prévisions en termes de chiffres d’affaires et les dépassent, même, en termes de RBE, quoique légèrement.
Karim Ammar, directeur de la holding, relativise cependant et fait observer que tout n’est pas aussi rose que cela. Certaines branches ont été en deçà des objectifs et si l’ensemble de la structure est bon, c’est que les retards ont été rattrapés grâce aux belles performances enregistrées par d’autres branches.
En clair, et comme cela a été répété à plusieurs reprises par Karim Ammar et par Abdelwaheb Ben Ayed, c’est la diversification du groupe qui a permis au résultat d’être globalement en ligne avec les prévisions.

Pôle par pôle, et cela se voit dans la présentation financière que nos lecteurs peuvent télécharger (voir plus bas), l’aviculture a enregsitré une croissance de son chiffre d’affaires de l’ordre de 38%, soit un dépassement des objectifs initiaux de l’ordre de 12%. Il y a cependant un recul de 1% pour le RBE et un écart négatif de 0.7% par rapport à l’objectif initial.
« Le renversement de la tendance des prix des matières premières du 4ème trimestre devrait nous permettre d’améliorer nos résultats surtout au premier semestre 2009 », rassurera M. Ammar

Dans l’agroalimentaire et les services, la variation septembre 2007/septembre 2008 est de 70% pour le chiffre d’affaires et de 24% pour le RBE. En dépit de ce bon résultat, on souligne que les objectifs ne sont réalisés qu’à hauteur de 90% pour le CA et de 92% pour le RBE.
Ce secteur a été touché par l’augmentation des prix des huiles, du sésame et du lait, ce qui a altéré les performances de ce secteur, expliquera Karim Ammar tout en assurant qu’à partir du 4ème trimestre, la baisse des prix des huiles devrait avoir un effet positif sur l’exercice 2009.
Abdelwaheb Ben Ayed lui coupera la parole (il a bien souligné en début de séance qu’il ne pouvait rester ni bouche bée, ni bouche cousue) pour rappeler l’appel des autorités publiques à calmer les prix afin de limiter l’inflation. Poulina semble avoir bien entendu cet appel et s’est défendue de répercuter les augmentations internationales sur le consommateur tunisien. La conséquence est cet objectif non atteint, mais cela n'est pas si grave et il faut attendre la fin de l'année pour se prononcer grâce à l'accalmie actuelle.
Dans l’industrie, on enregistre une croissance de 25% du CA et de 54% du RBE. On dépasse les objectifs respectivement de 2% et de 27%.
Dans la céramique, la croissance par rapport à septembre 2007 est de 8% pour le CA et de 20% pour le RBE. Des résultats en deçà des objectifs qui n’ont été atteints qu’à hauteur de 82% et 84%.
Cela s’explique par le retard enregistré en Libye de l’entrée en production de la nouvelle usine et d’un décalage de facturation d’une autre entité du groupe.
Le pôle emballage n’a pas également atteint ses objectifs initiaux (92% pour le CA et 96% pour le RBE) en dépit d’une croissance par rapport à 2007.
Quant à l’immobilier, ne s’agissant pas d’une activité obéissant à des rythmes cycliques, les indicateurs significatifs ne peuvent être fournis qu’à la fin de l’année, vu que la facturation se fait en décembre, indiquera Karim Ammar. Notons que ce pôle a acheté en 2008 des terrains pour un montant de 14,6 millions de dinars et ce à la Soukra, aux Berges du Lac, à Radès…

En résumé, et même si les performances sont en ligne avec les prévisions dans l’ensemble, le groupe aura à trouver des solutions rapides face à la conjoncture internationale rendant les marchés de matières premières et de devises très volatiles. L’impact étant difficile à appréhender, et afin de le juguler, Poulina a été amenée à prendre des positions d’achats sur l’acier, les huiles, maïs et soja.
« Après la grippe aviaire, la vache folle et maintenant la conjoncture internationale, nous nous sommes toujours bien tirés », observera Karim Ammar avant de souligner que son groupe continuera sur la même lancée.

Durant la séance de questions/réponses, Abdelwaheb Ben Ayed observera pour sa part que Poulina a essayé de juguler l’impact en achetant par exemple de l’acier et de l’huile. « C’est comme au casino, le marché n’obéît à rien et il faut avoir en permanence un cardiologue à ses côtés », dira-t-il. L’exemple qu’il a pris illustre parfaitement ses propos. L’acier en question valait sur le marché 1290 dollars en pleine crise. Le groupe l’a évalué (en prenant en compte les prix de revient et de matière première) à 560 dollars et l’a acheté à ce montant en grosse quantité pour en stocker afin de constituer une réserve en prévision d’une augmentation de prix ultérieure. Non seulement cette augmentation n’est pas arrivée, mais en plus le prix de l’acier en question est tombé à 300 dollars ! C'est-à-dire moins que ce que n’ont estimé les experts.
Cela dit, ces fluctuations ne sont pas dangereuses pour Poulina si l’on se tient aux propos de M. Ben Ayed puisque cette partie liée aux prix volatils ne dépasse pas les 5% de l’ensemble des achats.
On abordera ensuite la question des ressources humaines, des marchés algérien et libyen et des partenariats signés avec des partenaires en difficulté tel que Merloni qui est sous administration judiciaire. Poulina pense d’ailleurs acheter quelques actifs de ce groupe.
Enfin, M. Ben Ayed évoquera des discussions avec des groupes européens intéressés par des délocalisations en Tunisie dont un qui portera sur un investissement de … 500 millions de dinars ! Excusez du peu ! Chez Poulina on ne sait pas voir petit !

Cliquer ici pour télécharger la communication de Poulina
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