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Abderrahim Zouari a réponse à tout !

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La compétitivité des entreprises est tributaire d’un système de logistique performant et adapté aux évolutions et aux exigences du marché. Avec son choix d’intégration à la mondialisation, la Tunisie n’avait de choix que la modernisation de toutes les composantes de son secteur des transports.
Une grande réforme a été engagée et des choses ont changé, mais beaucoup reste à faire pour garantir une meilleure compétitivité des entreprises tunisiennes.
Invité d’honneur de la Chambre Tuniso-Française du Commerce et de l’Industrie (CTFCI), M. Abderrahim Zouari, ministre des Transports, a présenté jeudi 15 mai 2008 la stratégie de son département, s’est expliqué quant aux points faibles et menaces qui planent sur le secteur et a annoncé les programmes, prévisions et perspectives du secteur, toutes composantes confondues.
En moins d’un mois, le thème du transport et de la logistique est de nouveau remis sur la table des discussions entre la Tunisie et la France.
Cette fois, le ministre s’est clairement exprimé face à un auditoire, de chefs d’entreprises à 100% françaises ou à participation française, opérant en Tunisie, connaissant parfaitement les problématiques de la logistique nationale en la matière.
Des problématiques mises à nu par l’étude réalisée par la CTFCI, pour le compte de la Banque Mondiale, en juillet dernier, sur la situation du transport et de la logistique en Tunisie.
Bien que limitée aux entreprises adhérentes à la Chambre, l’étude a permis de ressortir les atouts et les faiblesses du secteur, mais aussi les menaces qui le guettent, tout en formulant des suggestions pour améliorer l’ensemble.
Infrastructure en nette amélioration, utilisation des TIC, forte concurrence entre concessionnaires automobiles, proximité avec la France, disponibilité de rotations et de liaisons maritimes, facilités des formalités douanières, la réalisation prochaine d’un port en eau profonde à Enfidha sont les principales forces de la Tunisie en matière de transport et de logistique, selon ce document. N’empêche ! Beaucoup de faiblesses existent.
Il s’agit notamment du coût élevé du transport qu’il soit routier, maritime ou aérien, ce qui constitue un frein pour la compétitivité et la rentabilité des entreprises ; des procédures longues et lourdes d’import/export...
L’étude révèle aussi que le transport routier international est contrôlé par les étrangers avec une faible contribution du TIR tunisien et que la STAM détient le monopole de la manutention à Radès et à la Goulette (sa privatisation n’est toujours pas d’actualité).
A cela s’ajoute la perte de temps, les longues attentes, l’encombrement et le monopole des opérateurs, car tout ou presque se traite au port de Radès.
Autres problèmes évoqués : les menaces qui planent sur le secteur dont, en premier lieu, la hausse des coûts (carburant, prix du transport maritime) ; fréquence des départs, faible capacité des navires, notamment en week-end, manque de moyens, de professionnalisme et de transparence des opérateurs du secteur et le non respect des délais et autres conditions de contrats. Un non respect qui risque de faire perdre aux entreprises tunisiennes des clients potentiels.
Les enjeux étant de taille et la compétitivité un impératif certain, de grandes réformes ont été engagées dans le secteur du transport et de la logistique. D’autres réformes sont en cours.
Dans ce contexte, M. Zouari en a présenté quelques unes aux chefs d’entreprises présents à la rencontre de la CTFCI.
« la réforme a concerné le cadre législatif, réglementaire et institutionnel, la formation, l’intégration régionale…le tout en vue de renforcer l’attractivité des IDE. Des réformes qui ont permis de moderniser et d’optimiser l’économie dont l’adaptation de l’infrastructure maritime, aérienne et ferroviaire ; la libéralisation des transports maritime et routiers des marchandises, la réforme portuaire et la suppression de l’ancien régime de travail des dockers, la révision du Code des Douanes dont le projet de loi vient d’être adopté par la Chambre des Députés, avec en prime, le lancement du transport immédiat de marchandises par voie ferrée, depuis le 18 mars 2008. » Pour le ministre, ce qui est fort logique du reste, le transport ferroviaire constitue l’avenir du transport marchandise.
Rappelant l’existant, le ministre indique que la Tunisie dispose de 9 aéroports internationaux offrant une capacité de 13,7 millions de passagers ; de 7 ports de commerce, assurant actuellement, le transit de 30 millions de tonnes par an et de 1,3 million de passager et de croisiéristes ; de 2400 km de réseau ferré ; de plus de 20.000 km de routes classées, dont 370 km d’autoroutes, des magasins cales et entrepôts divers, de réserves foncières disponibles pour l’aménagement de zones d’activés logistiques à vocation nationale ou internationale.
A ceux là, s’ajoutera le nouvel aéroport d’Enfidha, dont la première partie serait achevée avant les délais prévus (juillet 2009 au lieu de septembre) et offrira, dans un premier temps une capacité de 7 millions de passagers et, à terme, 20 millions de passagers. Mais encore, le port en eau profonde également à Enfidha et pour la construction duquel, la Tunisie a réussi 11 manifestations d’intérêts pour sa réalisation sous la forme (BOT).
D’un autre côté, le pays s’oriente vers la spécialisation des ports, avec un projet d’agrandissement du port de Bizerte et de Zarzis, et l’identification d’ores et déjà de sept plateformes logistiques pour lesquels, des appels d’offre seront très prochainement lancés.
Tout ceci a permis à la Banque Moniale de classer la Tunisie, en matière d’indicateur de performance dans le secteur de transport, à la 60ème position mondiale et à la première maghrébine.
Au regard du ministre, on ne se contente pas des réalisations. On sait parfaitement que beaucoup reste à faire. Aussi, a-t-il annoncé, la réalisation en 2007 d’une étude sur la stratégie logistique de la Tunisie. L’enquête menée a porté sur les besoins des entreprises françaises qui échangent avec la Tunisie.
Par ailleurs, un plan logistique pour la Tunisie a été identifié. Il comprend 9 mesures stratégiques, 111 actions et 20 projets opérationnels regroupés autour de 5 axes.
Il s’agit notamment de renforcer l’attractivité logistique du pays, de développer les compétences logistiques, d’organiser ses métiers, d’adapter les infrastructures aux besoins identifiés et de créer une structure de coordination logistique. La Tunisie demeure engagée dans le développement et l’accroissement de l’infrastructure au niveau de la modernisation des ports, la réduction des coûts, l’amélioration de la qualité et de l’efficacité des ports en vue de développer les exportations, moteur de croissance de l’économie tunisienne.
Les opérateurs économiques n’ont pas manqué de saisir l’opportunité de la présence du ministre de transport pour exprimer haut et fort leurs préoccupations. Des préoccupations au quotidien qui tournent autour des retards des navires, l’encombrement des scanners, l’autorisation de transport, le manque de moyen de débarquement et l’action de l’administration des douanes. A tous ces points, M. Zouari a répondu clairement.
Outre les études et les plans d’actions menées, d’autres initiatives sont également engagées. Il s’agit notamment du renouvellement de la flotte de la CTN, par l’acquisition de deux navires; l’achat par la STAM d’un nouveau lot de matériels de manutention qui sont en cours de livraison et, dans les trois mois à venir, trois grues et 4 cavaliers gerbeurs. Quant aux Douanes, elles viennent de se faire livrer deux nouveaux scanners, en cours de montage, afin de conférer davantage de fluidité aux contrôles de marchandises.
D’un autre côté, des négociations sont en cours pour un éventuel fonctionnement du port 24/24h.
Une éventualité qui sera accompagnée par d’autres mesures relatives à la facilitation de l’enlèvement de la marchandise des ports, charge qui sera confiée au Bureau du transport Multimodal, déjà opérationnel au port de Radès.
La STAM envisage, par ailleurs, la construction de deux quais supplémentaires et l’OMMP a déjà entamé la construction d’un quai multivrac qui sera opérationnel en 2009.
Parallèlement, le ministre a annoncé qu’un projet de loi, portant sur l’organisation des professions maritimes, est en cours d’examen au Parlement et qu’un Institut des Métiers de la Mer sera réalisé, très prochainement, dans le cadre d’un partenariat avec la France. Un don de deux millions d’euros a été accordé par la France dans ce contexte.
Il a également fait remarquer que s’il est vrai que la Tunisie a accueilli 6000 escales en 2007, il n’en demeure pas moins que les ports sont exploités à 92% par des compagnies étrangères et non pas tunisiennes. Celles-ci ne représentent finalement que 8% des escales, a indiqué le ministre.
Une grande réforme a été engagée et des choses ont changé, mais beaucoup reste à faire pour garantir une meilleure compétitivité des entreprises tunisiennes.
Invité d’honneur de la Chambre Tuniso-Française du Commerce et de l’Industrie (CTFCI), M. Abderrahim Zouari, ministre des Transports, a présenté jeudi 15 mai 2008 la stratégie de son département, s’est expliqué quant aux points faibles et menaces qui planent sur le secteur et a annoncé les programmes, prévisions et perspectives du secteur, toutes composantes confondues.
En moins d’un mois, le thème du transport et de la logistique est de nouveau remis sur la table des discussions entre la Tunisie et la France.
Cette fois, le ministre s’est clairement exprimé face à un auditoire, de chefs d’entreprises à 100% françaises ou à participation française, opérant en Tunisie, connaissant parfaitement les problématiques de la logistique nationale en la matière.
Des problématiques mises à nu par l’étude réalisée par la CTFCI, pour le compte de la Banque Mondiale, en juillet dernier, sur la situation du transport et de la logistique en Tunisie.
Bien que limitée aux entreprises adhérentes à la Chambre, l’étude a permis de ressortir les atouts et les faiblesses du secteur, mais aussi les menaces qui le guettent, tout en formulant des suggestions pour améliorer l’ensemble.
Infrastructure en nette amélioration, utilisation des TIC, forte concurrence entre concessionnaires automobiles, proximité avec la France, disponibilité de rotations et de liaisons maritimes, facilités des formalités douanières, la réalisation prochaine d’un port en eau profonde à Enfidha sont les principales forces de la Tunisie en matière de transport et de logistique, selon ce document. N’empêche ! Beaucoup de faiblesses existent.
Il s’agit notamment du coût élevé du transport qu’il soit routier, maritime ou aérien, ce qui constitue un frein pour la compétitivité et la rentabilité des entreprises ; des procédures longues et lourdes d’import/export...
L’étude révèle aussi que le transport routier international est contrôlé par les étrangers avec une faible contribution du TIR tunisien et que la STAM détient le monopole de la manutention à Radès et à la Goulette (sa privatisation n’est toujours pas d’actualité).
A cela s’ajoute la perte de temps, les longues attentes, l’encombrement et le monopole des opérateurs, car tout ou presque se traite au port de Radès.
Autres problèmes évoqués : les menaces qui planent sur le secteur dont, en premier lieu, la hausse des coûts (carburant, prix du transport maritime) ; fréquence des départs, faible capacité des navires, notamment en week-end, manque de moyens, de professionnalisme et de transparence des opérateurs du secteur et le non respect des délais et autres conditions de contrats. Un non respect qui risque de faire perdre aux entreprises tunisiennes des clients potentiels.
Les enjeux étant de taille et la compétitivité un impératif certain, de grandes réformes ont été engagées dans le secteur du transport et de la logistique. D’autres réformes sont en cours.
Dans ce contexte, M. Zouari en a présenté quelques unes aux chefs d’entreprises présents à la rencontre de la CTFCI.
« la réforme a concerné le cadre législatif, réglementaire et institutionnel, la formation, l’intégration régionale…le tout en vue de renforcer l’attractivité des IDE. Des réformes qui ont permis de moderniser et d’optimiser l’économie dont l’adaptation de l’infrastructure maritime, aérienne et ferroviaire ; la libéralisation des transports maritime et routiers des marchandises, la réforme portuaire et la suppression de l’ancien régime de travail des dockers, la révision du Code des Douanes dont le projet de loi vient d’être adopté par la Chambre des Députés, avec en prime, le lancement du transport immédiat de marchandises par voie ferrée, depuis le 18 mars 2008. » Pour le ministre, ce qui est fort logique du reste, le transport ferroviaire constitue l’avenir du transport marchandise.
Rappelant l’existant, le ministre indique que la Tunisie dispose de 9 aéroports internationaux offrant une capacité de 13,7 millions de passagers ; de 7 ports de commerce, assurant actuellement, le transit de 30 millions de tonnes par an et de 1,3 million de passager et de croisiéristes ; de 2400 km de réseau ferré ; de plus de 20.000 km de routes classées, dont 370 km d’autoroutes, des magasins cales et entrepôts divers, de réserves foncières disponibles pour l’aménagement de zones d’activés logistiques à vocation nationale ou internationale.
A ceux là, s’ajoutera le nouvel aéroport d’Enfidha, dont la première partie serait achevée avant les délais prévus (juillet 2009 au lieu de septembre) et offrira, dans un premier temps une capacité de 7 millions de passagers et, à terme, 20 millions de passagers. Mais encore, le port en eau profonde également à Enfidha et pour la construction duquel, la Tunisie a réussi 11 manifestations d’intérêts pour sa réalisation sous la forme (BOT).
D’un autre côté, le pays s’oriente vers la spécialisation des ports, avec un projet d’agrandissement du port de Bizerte et de Zarzis, et l’identification d’ores et déjà de sept plateformes logistiques pour lesquels, des appels d’offre seront très prochainement lancés.
Tout ceci a permis à la Banque Moniale de classer la Tunisie, en matière d’indicateur de performance dans le secteur de transport, à la 60ème position mondiale et à la première maghrébine.
Au regard du ministre, on ne se contente pas des réalisations. On sait parfaitement que beaucoup reste à faire. Aussi, a-t-il annoncé, la réalisation en 2007 d’une étude sur la stratégie logistique de la Tunisie. L’enquête menée a porté sur les besoins des entreprises françaises qui échangent avec la Tunisie.
Par ailleurs, un plan logistique pour la Tunisie a été identifié. Il comprend 9 mesures stratégiques, 111 actions et 20 projets opérationnels regroupés autour de 5 axes.
Il s’agit notamment de renforcer l’attractivité logistique du pays, de développer les compétences logistiques, d’organiser ses métiers, d’adapter les infrastructures aux besoins identifiés et de créer une structure de coordination logistique. La Tunisie demeure engagée dans le développement et l’accroissement de l’infrastructure au niveau de la modernisation des ports, la réduction des coûts, l’amélioration de la qualité et de l’efficacité des ports en vue de développer les exportations, moteur de croissance de l’économie tunisienne.
Les opérateurs économiques n’ont pas manqué de saisir l’opportunité de la présence du ministre de transport pour exprimer haut et fort leurs préoccupations. Des préoccupations au quotidien qui tournent autour des retards des navires, l’encombrement des scanners, l’autorisation de transport, le manque de moyen de débarquement et l’action de l’administration des douanes. A tous ces points, M. Zouari a répondu clairement.
Outre les études et les plans d’actions menées, d’autres initiatives sont également engagées. Il s’agit notamment du renouvellement de la flotte de la CTN, par l’acquisition de deux navires; l’achat par la STAM d’un nouveau lot de matériels de manutention qui sont en cours de livraison et, dans les trois mois à venir, trois grues et 4 cavaliers gerbeurs. Quant aux Douanes, elles viennent de se faire livrer deux nouveaux scanners, en cours de montage, afin de conférer davantage de fluidité aux contrôles de marchandises.
D’un autre côté, des négociations sont en cours pour un éventuel fonctionnement du port 24/24h.
Une éventualité qui sera accompagnée par d’autres mesures relatives à la facilitation de l’enlèvement de la marchandise des ports, charge qui sera confiée au Bureau du transport Multimodal, déjà opérationnel au port de Radès.
La STAM envisage, par ailleurs, la construction de deux quais supplémentaires et l’OMMP a déjà entamé la construction d’un quai multivrac qui sera opérationnel en 2009.
Parallèlement, le ministre a annoncé qu’un projet de loi, portant sur l’organisation des professions maritimes, est en cours d’examen au Parlement et qu’un Institut des Métiers de la Mer sera réalisé, très prochainement, dans le cadre d’un partenariat avec la France. Un don de deux millions d’euros a été accordé par la France dans ce contexte.
Il a également fait remarquer que s’il est vrai que la Tunisie a accueilli 6000 escales en 2007, il n’en demeure pas moins que les ports sont exploités à 92% par des compagnies étrangères et non pas tunisiennes. Celles-ci ne représentent finalement que 8% des escales, a indiqué le ministre.
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