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Celui qui gagne de lâEUR(TM)argent âEUR¦et le redistribue !
09/05/2008 | 1
min
Celui qui gagne de lâEUR(TM)argent âEUR¦et le redistribue !
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Il n’a pas la réputation de se confier souvent à la presse, bien qu’il soit quelqu’un très proche et très respectueux des médias et hommes des médias. Il a même contribué à la naissance de quelques titres tunisiens, voilà des années. Aziz Miled est pourtant adepte du « vivons heureux, vivons cachés ». Du coup, quand il lui arrive de se confier à un journal, on ne peut que se jeter dessus pour s’informer des dernières actualités de ce grand homme d’affaires, patron du huitième groupe en Tunisie de par son chiffre d’affaires.
Dans une interview exclusive accordée à notre ami Hichem Ben Yaïche, pour le tout nouveau magazine trimestriel paraissant en France, New African, Aziz Miled s’est confié et a parlé du tourisme, de Nouvelair, de la Bourse, de son rapprochement avec Karthago, de ses projets avec Laico, de sa vision pour l’Europe et l’Afrique… Business News vous livre ici une synthèse de cette interview parue dans le numéro de juin 2008 de New African, en vente déjà dans les kiosques de Tunis.


Avec 451 millions de dinars de chiffre d’affaires (Chiffres 2006 – L’Economiste Maghrébin), ses actifs et ses grandes marques, le groupe TTS de Aziz Miled est incontestablement un acteur majeur de l’économie tunisienne. Présent dans l’hôtellerie (TTS, Laico), dans le transport aérien (Nouvelair), dans le secteur bancaire (8% de la BIAT), le groupe qui fête ses 40 ans, ne cesse de grandir et de voir l’avenir avec grand optimisme. Aziz Miled parie sur la croissance, sur l’ouverture du ciel, sur la libéralisation de l’économie, sur la stabilité de la Tunisie et sur les générations futures qui vont vivre, selon lui, des jours plus heureux que les siens.
Avec Hichem Ben Yaïche, de New African, le patron kairouanais évoquera tout (sauf la JSK), mais gardera l’essentiel pour lui. Question de rester fidèle à sa tradition et de garder le mystère.

Sur l’activité touristique, Aziz Miled dira qu’elle devrait progresser sensiblement en Méditerranée dans les années à venir en raison de la baisse continue des prix du transport aérien et de l’apparition sur le marché d’avions géants au grand nombre de sièges. « Par conséquent, cela mettra la Tunisie à la porté des 400 millions d’Européens qui vont pouvoir visiter notre pays, pour un week-end, une cure de thalassothérapie, un parcours de golf… », dira-t-il.

Sur son partenariat avec les Libyens de Laico, Aziz Miled rappellera la création d’une société de gestion commune pour gérer les 26 hôtels Laico en Afrique du Nord, Centrale et du Sud. Trois des hôtels de Laico sont déjà pris en charge par le groupe de Miled qui développe cette nouvelle spécialité de gestion hôtelière.
Avec les Libyens, Aziz Miled est égalment en partenariat avec les compagnies aériennes Afriqyah et Libyan Airlines à qui il loue quatre avions avec équipage. L’expérience ayant montré son succès, il compte désormais l’étendre ailleurs tout en étudiant, en parallèle, le développement de sa propre compagnie avec les opportunités d’affaires offertes par la libéralisation de l’espace aérien.

Sachant que Nouvelair achète un avion tous les quatre ans, Aziz Miled compte se réadapter en abandonnant les charters purs pour aller prendre des parts dans le marché dérégulé. Il se montre ainsi confiant grâce à la certification IOSA de sa compagnie (standard international suprême) et la joint-venture réalisée avec EADS (maison mère d’Airbus) pour l’entretien de ses avions. Ses nouveaux objectifs ? Assurer des Tunis-Milan et des Milan-Francfort !
Il ne dira cependant pas grand-chose sur son projet d’alliance avec Karthago Airlines. « Le choix a été fait par M. Belhassen Trabelsi, explique-t-il, pour être plus grand et plus fort, afin de faire face à l’ouverture du ciel. Nous avons estimé, à mon avis à juste titre, que, chacun seul, nous serons toujours petits. En revanche, ensemble, nous serons mieux outillés et pourrons mieux résister ».

Concernant le climat des affaires dans le Maghreb, M. Miled assure à New African qu’il n’y a aucun frein pour le business. Il avouera même connaitre des hommes d’affaires tunisiens ayant monté leur business en deux mois en Algérie.
Pour le climat en Tunisie, Aziz Miled parlera de la réussite totale de notre pays. « Sur le plan de la stabilité politique et du développement économique, la Tunisie est un exemple », dira-t-il en citant les institutions internationales qui le répètent souvent. Selon lui, ce qui nous manque, ce sont les capitaux. « Quand il s’agit d’un projet de 200 millions de dollars, c’est déjà énorme », dit-il.

Autre sujet évoqué par l’homme d’affaires, celui de la relève et du paternalisme. « J’ai vécu en vieux paternaliste et j’aimerais que mon fils perpétue cette habitude (…) C’est le respect des gens qu’il faut entretenir. Quand on gagne de l’argent, il faut savoir le redistribuer. »
L’interview étalée sur cinq pages a été vraiment exhaustive en termes de questions posées et d’éléments apportés par l’intervieweur et l’interviewé.

09/05/2008 | 1
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