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École de la cruauté : l’élève est brisé par ses profs, achevé par l’État
24/06/2025 | 12:00
9 min
École de la cruauté : l’élève est brisé par ses profs, achevé par l’État
Service IA, Business News

 

Ils sont rares, mais ils font des ravages. Ils humilient, discriminent, manipulent. Et pire encore : ils sont protégés. Derrière l’image sacrée de l’enseignant, quelques brebis galeuses détruisent des générations entières. Ni l’État ni les syndicats ne s’en émeuvent. Pire : ils les décorent, les promeuvent ou les couvrent. Enquête sur une impunité bien organisée.

 

Toumadher Allouche avait tout pour réussir. Première au niveau national à la fin du primaire, puis première régionale en 9e année, elle intègre le lycée pilote de Sfax avec l’espoir d’évoluer dans un environnement d’excellence. Ce fut un cauchemar.

Dans un témoignage glaçant publié le 23 juin 2025, la bachelière dévoile l’envers du décor : remarques blessantes, humiliations, favoritisme, notes arbitraires. Une pédagogie méprisante où les élèves sont triés comme du bétail, où seuls ceux qui prennent des cours particuliers sont épargnés. Elle écrit : « Vous m’avez volé ma confiance. Vous avez écrasé mes rêves et terni mes ambitions ».

Son texte, largement relayé sur les réseaux, n’est pas une vengeance. C’est un cri. Un appel à regarder en face la maltraitance institutionnalisée dans certains établissements d’élite.

 

Le souvenir intact d’un zéro absolu

Le cas de Toumadher résonne avec d’autres trajectoires brisées. Nizar Bahloul, aujourd’hui journaliste et directeur de Business Newws, se souvient d’un épisode identique vécu à l’adolescence. Passionné de musique, il fut anéanti par Amina Srarfi, alors professeure au collège El Omrane à Tunis.

Malgré son admiration pour l’artiste, il se voit infliger un triple zéro – oral, écrit, synthèse – qui enterre sa passion pour le solfège. Zéro pédagogique. Zéro bienveillance. Zéro transmission. L’échec d’une prof qui, au lieu d’éveiller l’amour de l’art, a découragé pour la vie.

Et pourtant… Amina Srarfi a été nommée, en août 2024, ministre de la Culture.

 

Nour Ammar, victime désignée d’un système en ruine

Décembre 2022, lycée pilote des arts d’El Omrane. Une jeune élève, Nour Ammar, talentueuse chanteuse, dénonce sur TikTok le comportement humiliant de son professeur de théâtre, Mhadheb Rmili. Ce dernier, habitué des phrases douteuses, aurait ironisé sur son « derrière », provoqué les rires de la classe, et multiplié les remarques blessantes. Résultat ? Renvoyée. Définitivement.

Sans confrontation, sans enquête, sans audition contradictoire. Le collège d’enseignants fait bloc derrière leur collègue, soutenu par un directeur complice. L’élève, elle, voit son avenir brisé.

Et le professeur ? Il multiplie les posts sexistes et orduriers sur Facebook. Il traite ses détracteurs de chiens, conteste leur virilité, insulte même la journaliste Sondes Zarrouki. Et malgré cela… il est reçu et honoré par le ministre de l’Éducation, Fethi Sellaouti. Officiellement. Devant les caméras. En pleine tempête.

 

Quand l’État honore les bourreaux et punit les victimes

Dans une démocratie digne de ce nom, un enseignant accusé de harcèlement verbal, d’humiliations à répétition et de propos à connotation sexiste devrait au minimum être suspendu à titre conservatoire. Une enquête indépendante devrait être ouverte. On écouterait l’élève, on interrogerait les témoins, on analyserait les preuves. Rien de tout cela n’a eu lieu.

À El Omrane, c’est l’élève qui a été expulsée. Définitivement. Nour Ammar, seize ans, talentueuse, brillante, est rayée d’un établissement public sans avoir pu se défendre, sans qu’aucune autorité ne prenne la peine de vérifier ses propos. Pire encore : ses camarades, qui confirment ses dires, n’ont même pas été entendus. Leur parole, comme la sienne, a été purement et simplement niée.

En parallèle, le professeur mis en cause, Mhadheb Rmili, poursuit tranquillement ses cours. Il se permet des outrances sur les réseaux sociaux, insulte ses détracteurs avec un langage grossier et sexiste, multiplie les provocations. Il se moque de journalistes, traite ses opposants de "chiens", mesure la valeur des hommes à leur virilité, et tourne en dérision les appels au respect et à la pédagogie. Cet homme, supposé être un modèle pour la jeunesse, affiche un comportement indigne.

Et pourtant, que fait le ministre de l’Éducation nationale ? Il ne le réprimande pas. Il ne l’exclut pas. Il ne le sanctionne pas. Il le reçoit le 19 décembre 2022 pour lui remettre un satisfecit. En pleine polémique. En pleine tourmente. Avec le sourire. Avec les caméras.

Quel signal plus clair pouvait-on envoyer aux élèves victimes, aux parents inquiets, aux enseignants exemplaires ? Le message est limpide : en Tunisie, on peut humilier une élève, l’insulter publiquement, refuser toute remise en question et repartir avec une décoration officielle. Il suffit d’avoir l’appui de son syndicat et d’un bon carnet d’adresses.

À travers cette scène kafkaïenne, l’État renverse les valeurs : les enfants sont punis, les bourreaux sont récompensés. L’injustice devient doctrine. Le ministère ne protège plus les élèves, il protège ses réseaux. Il ne défend plus l’école, il défend son autorité.

Nour Ammar ne sera pas la dernière victime de cette logique. Mais elle en est l’un des symboles les plus criants. Car en l’humiliant, en l’excluant, en refusant de la croire, l’État tunisien a choisi son camp. Et ce camp, ce n’est pas celui de la pédagogie, de la justice, ni de la jeunesse. C’est celui du silence complice et du corporatisme cynique.

 

Kaïs Saïed, beaucoup de paroles, zéro acte

Face à cette situation, on aurait pu espérer un sursaut du sommet de l’État. Le président Kaïs Saïed n’a pas ménagé ses mots. Le 2 avril 2025, il recevait le ministre de l’Éducation à Carthage. Il dénonçait la destruction du système éducatif depuis les années 1990, fustigeait les programmes appauvrissants, promettait une nouvelle ère fondée sur la science, l’éthique et l’équité.

Deux jours plus tard, le 4 avril, un conseil des ministres entérinait en grande pompe la mise en place administrative du Conseil supérieur de l’éducation.

Et ensuite ? Plus rien.

Près de trois mois plus tard, ce conseil n’a toujours aucune existence effective. Aucun président, aucun secrétariat, aucun programme. Un miroir aux alouettes de plus. Un discours sans suite. Une réforme fantôme.

 

L’éducation, otage des médiocres et des corporatistes

Tous les enseignants ne sont pas à blâmer. Il serait injuste et absurde de généraliser. Des milliers de professeurs en Tunisie exercent leur métier avec passion, rigueur et dévouement. Ce sont eux qui, dans le silence du quotidien, portent encore à bout de bras une école publique qui s’effondre. Ce sont eux qui, parfois avec des moyens dérisoires, arrivent à transmettre, à éveiller, à inspirer. Ils existent. Et c’est grâce à eux que le système tient encore.

Mais à côté de cette majorité silencieuse, il y a les médiocres. Ceux qui n’ont rien à faire dans une salle de classe. Ceux qui n’ont ni la compétence, ni l’amour de la transmission, ni le sens de la pédagogie. Ceux qui prennent leurs élèves de haut, qui punissent sans expliquer, qui notent sans corriger, qui méprisent les faibles et flattent les forts. Ceux qui ne voient plus des êtres humains derrière les copies, mais des quotas à éliminer ou des chiffres à classer. Ces enseignants-là existent aussi. Et ils font des dégâts.

Et surtout, il y a les corporatistes. Ceux qui, à la moindre critique, dressent un mur. Ceux pour qui le simple fait d’être enseignant donne tous les droits, y compris celui de ne jamais être remis en question. Ceux qui s’offusquent plus d’un commentaire sur Facebook que d’une injustice infligée à un élève. Ceux qui préfèrent défendre un collègue, même en faute, plutôt que d’entendre une victime. Ceux qui pensent que la dignité du métier passe par le silence et la solidarité, jamais par l’introspection ou la remise en cause.

Ces deux minorités – les médiocres et les corporatistes – ont pris en otage le système. Ils bloquent toute réforme. Ils intimident toute voix dissidente. Ils font taire les élèves, marginalisent les bons enseignants, et paralysent les ministres eux-mêmes. Ils imposent une omerta dans les établissements, une culture de la peur, une logique de caste. Et le syndicat, au lieu de faire le ménage, les protège.

Le plus grave, c’est que l’État s’est accommodé de cette dérive. Par calcul. Par lâcheté. Par cynisme. Il préfère acheter la paix sociale plutôt que d’affronter le monstre qu’il a nourri. Il préfère décorer les bourreaux plutôt que d’écouter les victimes. Il préfère les grandes déclarations que les réformes concrètes. Résultat : l’école tunisienne est devenue une zone de non-droit, une institution figée, incapable de se réinventer, incapable de se défendre.

 

École de la soumission, démocratie étouffée

Et pendant ce temps-là, les Toumadher, les Nour, et des milliers d’autres grandissent avec des cicatrices invisibles. Leur école ne les a pas élevés, elle les a brisés. Elle n’a pas transmis la confiance, mais la peur. Elle n’a pas stimulé l’esprit critique, elle l’a muselé. Ce qui aurait dû être un sanctuaire du savoir est devenu une fabrique à frustrations. Un espace sans justice.

Mais ce que l’école produit aujourd’hui, ce n’est pas seulement une jeunesse désabusée. C’est une génération soumise. Habituée à se taire. Conditionnée à ne pas dire non. Dressée à courber l’échine.

Ce qui arrive à Toumadher et Nour à l’adolescence, c’est ce qui arrive à Sonia Dahmani, Mourad Zeghidi, Abir Moussi à l’âge adulte. Même mécanique. Même punition. Même logique. Le crime ? Avoir parlé. Avoir douté. Avoir voulu penser autrement, librement. Avoir rêvé d’un pays du XXIᵉ siècle, et non d’un État archaïque où les professeurs sont encore vénérés comme des prophètes et les dirigeants politiques adulés comme des dieux.

Aujourd’hui, on exclut une élève pour un post TikTok. Demain, on incarcère une avocate pour une phrase sur un plateau télé. La cohérence est glaçante. Le pouvoir n’écrase pas seulement ceux qui s’opposent. Il fabrique cette soumission dès l’école, dès l’enfance.

Car en brimant la liberté d’expression dès les premières années de vie citoyenne, en punissant la justice et la parole, c’est la démocratie elle-même qu’on assassine à la craie blanche.

Tant que l’on refusera de nommer les choses, tant qu’on laissera les médiocres faire la loi et les corporatistes verrouiller le débat, l’éducation tunisienne ne changera pas.

Elle continuera de trahir ceux qu’elle est censée élever. Et avec elle, c’est la République qui se fissure dès la première heure de cours.

 

Maya Bouallégui

24/06/2025 | 12:00
9 min
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Commentaires
Alya
La discussion est partout dans tous les sens
a posté le 25-06-2025 à 12:57
J ai relu la 'e post de Tomader . Je. n ai pas compris 'c'est la lauréate de deux concours natio'?naux , la fin de la 6emme primaire et la fin du collège. A t elle postulé pour le baccalauréat,? Si oui quels sont les résultats
Hos4ni
Dr Tazarki
a posté le 25-06-2025 à 11:32
Svp pouvez-vous nous publier, vous le mathématicien comme vous vous décrivez, l'un de vos travaux, un théorème que vous avez imaginé et demontré, un nouveau concept, une application à portée pratique....juste pour donner plus de crédibilité à ce flot torrentiel de mot que franchement personne ne lit....sauf moi jusqu'à aujourd'hui....
nazou de la chameliere
Hos4ni
a posté le à 12:26
A mon avis il passe des messages codés aux robocops.
Il doit être au Canada.
nazou de la chameliere
C'est bien ça
a posté le 25-06-2025 à 11:26
C'est une intelligence artificielle.
A mon avis elle est imposée sur BN
Parce que là charte de BN precise bien que les com ne doivent pas être longs.
Chiheb
Amina Srarfi
a posté le 25-06-2025 à 10:21
J'ai été élevé comme Nizar de Madame Srarfi au lycée el Omrane; et je confirme que cette dame a fait haïr la musique à beaucoup d'élèves, elle a été même à l'origine de la radiation d'un élève du lycée pour des motifs plus que futiles.
La retrouver aujourd'hui comme ministre fait vraiment froid au dos.
nazou de la chameliere
Je me
a posté le 25-06-2025 à 09:14
Demande si tazarki ne serait pas une intelligence artificielle .
C'est pas possible autrement, il est mécanique le mec ,il pond des revues des analyses, que personne ne peut ingéré normalement.
Citoyen Ordinaire.
Le climat malsain de l'éducation.
a posté le 25-06-2025 à 09:10
Je narre le cas d'une étudiante à la faculté des sciences de Tunis qui, en 5è année a dépassé sa professeure au cours d'un examen surveillé, s'est vue attribuer un zéro alors qu'elle était très brillante dans toutes les matières. La professeure l'accuse injustement de fraude. Le doyen de la FST l'a simplement priée de lui refaire l'examen ou de réviser la note ce que la professeure refusa.

L'étudiante a juré de revenir enseigner cette même matière à la même FST. Elle a poursuivi ses études à l'étranger, obtenu son doctorat et est devenue professeure universitaire à l'étranger. Elle a obtenu une seconde nationalité mais a renoncé à venir enseigner à la FST car tout le système est pourri !

Dans de pareilles situations, il faut toujours porter plainte auprès du tribunal administratif et parfois auprès du délégué (régional ou général) de la protection de l'enfance.

J'ai porté plaint pour mon fils auprès du tribunal administratif contre les agissements illégaux du directeur, à l'époque, du lycée pilote bourquiba de Tunis. Et j'ai obtenu gain de cause en première instance puis en appel et il n'y a pas eu de pourvoi en cassation proféré par le ministre de l'éducation. Dès que le directeur a eu vent de la plainte, il a vainement essayé de porter préjudice à mon fils à plusieurs reprises. Après avoir obtenu son bac, mon fils a quitté ce lycée et il est actuellement à l'étranger, bien évidemment. Le climat de l'éducation est malsain.

Il faut avoir du souffle : le tribunal administratif a tranché en sa faveur après que mon fils ait terminé ses études universitaires. Mais, il faut le faire, je suis un homme de principes.
Dr. Jamel Tazarki
Pourquoi l'enseignant est-il le facteur le plus important dans la réussite des élèves?
a posté le 24-06-2025 à 22:19
Je cite John Hattie: "Les enseignants sont plus importants pour la réussite des élèves que l'infrastructure:
a) que la taille de la classe scolaire [le nombre d'écoliers par classe n'a pratiquement pas d'influence sur l'efficacité de l'apprentissage et de la réussite scolaire],
b) que la grandeur de l'école,
d) que les méthodes à base de simulation digitale (l'enseignement sans prof. par des vidéos) "

-->
Fazit: Il faudrait donner une meilleure formation en psychologie scolaire, en pédagogie scolaire et en didactique scolaire à nos enseignants.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
John Hattie a fait des recherches sur plus de 800 méta-analyses qui résument plus que 50000 études individuelles!
a posté le 24-06-2025 à 21:48
John Hattie a fait des recherches sur plus de 800 méta-analyses qui résument plus que 50000 études individuelles. Il a publié sa synthèse dans un livre paru en 2009 : 'Visible Learning'. En tout, 250 millions d'élèves ont été concernés par ces recherches sur la réussite et l'apprentissage.

Je donne d'abord des notices que j'ai prises moi-même lors de ma formation dans le domaine de la pédagogie et psychologie scolaire à l'université de Munich (c'était indispensable afin d'exercer le métier de prof. de mathématiques, j'ai enseigné d'abord à l'école puis à l'université allemande) --> quelques conclusion d'Hattie:
- 50% des différences de développement scolaire sont dues à des différences inhérentes aux élèves eux-mêmes. Il s'agit d'attitudes de motivation, de connaissances préalables, d'états quotidiens --> Certains élèves ne font pas ce que l'enseignant exige (par ex. préparer les devoirs de maison et participer activement aux cours).
- pourquoi les élèves ne réagissent-ils pas/n'apprennent-ils pas comme le souhaiterait l'enseignant? --> D'après Hattie, si les élèves ne font pas/n'apprennent pas ce que l'enseignant exige d'eux, c'est que le cours du prof. n'est pas attractif pour les élèves. Un cours scolaire est une offre/proposition aux élèves qui devrait être attractive pour être acceptée par les élèves. --> Donc, la faute est plutôt à l'enseignant qu'aux élèves --> voir le modèle de Helmke sur le web:
de.wikipedia.org/wiki/Angebots-Nutzungs-Modell
--> D'après Hattie les enseignants sont responsables de 30% des différences de développement/apprentissage scolaire, --> 30%, sont vraiment beaucoup.
- Les 20% restants reviennent aux parents (5-10%), les groupes de pairs (5-10%) et l'école (5-10%) --> Le système scolaire n'a que très peu d'influence sur ces 20%. Par contre il faudrait considérer les 80% restant (50% + 30% = 80%.)

Premier fazit: il faut savoir motiver les élèves afin qu'ils participent aux cours scolaires sans frustration et afin d'améliorer les facteurs de réussite. Pour cela il y a plusieurs modèles:
- le modèle d'offre de Helmke --> Un cours scolaire est une offre/proposition aux élèves qui devrait être attractive pour être acceptée par les écoliers:
' voir le Web: de.wikipedia.org/wiki/Angebots-Nutzungs-Modell
- Berliner modèle
- Hamburger modèle
- les modèles de Klafki (classiques et modernes)
- les modèles de structure d'une unité de cours: par exemple d'Erwin Uhland & René Müller (ARIVA)
- les modèles de motivation des élèves: Deci & Ryan, Keller, Csikszentmihaliyi & Schiefele, Dresel & Lämmle, etc.
- Les modèles d'éducations éthiques et sociales (Erziehung): voir en particulier Schneewind
- Formations des enseignants : Shulman, Gruber & Stöger, Stierlin, Klafki,
- Classroom Management: en particulier Andreas Helmke
- puis tous les cours de pédagogie et psychologie scolaire

Hattie conclut à la suite de sa méta-analyse que l'enseignement est réussi si seulement les enseignants "voient" l'apprentissage à travers les yeux de leurs élèves (--> changement de perspective) et si les élèves se regardent (se prennent) eux-mêmes comme leurs propres enseignants, d'où la place centrale du feedback dans les processus de l'apprendre et du faire-apprendre.

D'après Hattie, l'indicateur le plus important est celui de l'influence des enseignants sur la réussite de l'apprentissage scolaire. Ils ont une influence de 30% sur cette réussite --> il faudrait donc améliorer la formation des enseignants afin d'optimiser les facteurs pour la réussite de l'enseignement scolaire.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
L'enseignement secondaire et primaire en Tunisie est d'un niveau acceptable, d'après l'étude empirique de Hattie!
a posté le 24-06-2025 à 21:46
L'enseignement secondaire et primaire en Tunisie est d'un niveau acceptable (OK), d'après l'étude empirique de Hattie, il faut seulement encourager le travail coopératif entre les élèves (les bons aident les faibles et les moyens), augmenter le nombre des évaluations formatives (augmenter le nombre des tests évaluatifs comme feedback et dont les notes ne content pas) et améliorer la formation des enseignants --> ce n'est pas un problème d'argent, mais de méthode et de structure. m'explique:
- Hattie développe ses propres considérations sur la supériorité d'un modèle d'enseignant 'activateur', organisateur des activités scolaires (situation d'enseignement dite directive), par rapport à un enseignant 'facilitateur' qui suivrait des méthodes 'constructivistes' et interviendrait rarement pour corriger et diriger l'élève (situation d'enseignement dite non-directive) --> ce qui est positif pour l'enseignement tunisien qui est plutôt directif.

- En soulignant qu'il conviendrait de s'intéresser plutôt aux avancées concrètes des apprentissages plutôt qu'aux réformes et dispositifs structurels qui occupent l'essentiel des politiques éducatives, Hattie soutient des postures communes à la plupart des experts pédagogiques. --> La réussite de l'apprentissage scolaire dépend en particulier de la qualité des cours scolaires et du Classroom Management (en tant qu'offre que l'élève pourrait accepter ou refuser en fonction de leur attractivité) et très peu de l'infrastructure sophistiquée de l'école. --> ce qui est positif pour l'enseignement tunisien à faibles moyens financiers et d'infrastructure, à condition de garantir un meilleur Classroom Management --> voir en particulier les recherches d'Andreas Helmke

- Hattie valide la supériorité de l'enseignement directive (comme celui de la Tunisie) contre les nouvelles théories d'enseignement à la mode qui voudraient faire du professeur un 'coach' ou un tuteur laissant l'élève découvrir tout seul ses savoirs sur le web comme substitut à l'enseignement.

- L'une des conclusions d'Hattie qui serait très intéressante pour la Tunisie avec ses très faibles moyens financiers et d'infrastructure scolaire est que "l'enseignement directive réciproque ayant une évaluation formative [fréquente] a plus d'effet positif sur la réussite de l'apprentissage
a) que la taille de la classe scolaire [le nombre d'écoliers par classe n'a pratiquement pas d'influence sur l'efficacité de l'apprentissage et de la réussite scolaire],
b) que la grandeur de l'école,
c) que l'infrastructure scolaire
d) que les méthodes à base de simulation digitale (l'enseignement sans prof. Par des vidéo)

Fazit: oui, les petites classes (d=0.21) et l'équipement financier/scolaire (d=0.23) n'ont que très peu d'influence sur la réussite scolaire/apprentissage. --> Nos écoles d'enseignement primaire et secondaire pourraient faire ainsi beaucoup mieux malgré leurs moyens financiers/d'infrastructure très limités. Il faut pour cela entre autre introduire les évaluations formatives en grand nombre et en bonne qualité et améliorer la formation de nos enseignants.
- Il manque seulement quelques retouches ("un peu d'épice") à l'enseignement tunisien afin d'améliorer son niveau.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

PS:
- * Une évaluation formative fait référence à une évaluation à faible enjeu qui ne contribue normalement pas à la note finale d'un élève. Une évaluation formative peut consister à résumer les points principaux d'un cours magistral ou d'un quiz hebdomadaire pour tester la compréhension du contenu examiné. Les commentaires des élèves sur ces évaluations sont utilisés pour améliorer leur apprentissage pendant qu'ils sont encore en train d'apprendre. Ces évaluations sont utilisées pour éclairer l'enseignement en cours et permettre aux instructeurs de personnaliser leur cours pour répondre aux besoins des étudiants --> L'enseignement scolaire tunisien n'encourage pas malheureusement l'évaluation formative dont les notes ne comptent pas lors de passages de classes.
- b) Une évaluation sommative a lieu à un tout autre moment (à la fin d'un chapitre/thème). Pas pendant le processus d'apprentissage d'un thème, mais après. L'évaluation a lieu après la fin d'un cours ou d'une unité et contribue à la note finale
Javel
manque de savoir vivre
a posté le à 23:39
vous manquez de savoir vivre a parasiter ce fil de discussion, et vous commetez surement sous l'effet de produits illicite a coté du sujet sans avoir pris conaissance ni lu l'article
Dr. Jamel Tazarki
Une extrême importance à l'évaluation formative!
a posté le 24-06-2025 à 21:44
Propositions:
1) Une extrême importance à l'évaluation formative: J'ai enseigné à l'école et à l'université allemande, et j'ai même trop accentué à l'école sur l'évaluation formative en tant que feedback sur la qualité et l'efficacité de mon enseignement (travail) avant de faire un test officiel (qui compte pour le passage de classe), mais de permettre aussi à l'élève de faire un devoir de mathématiques à l'aise et sans peur d'échouer (ce qui donnerait une bonne et réelle évaluation du niveau de l'élève)
2) Une extrême importance au travail en groupe des élèves: En effet une classe scolaire n'est jamais homogène, il y a ceux qui apprennent vite et d'autres qui apprennent moins vite. --> Il faudrait laisser les bons élèves aider les moins bons et ainsi permettre aux élèves de parler en classe (contrairement à la règle que les élèves devraient être silencieux en classe).
3) La motivation des élèves est très importante: certes, il y a les les modèles théorique de motivation des élèves qu'il faudrait prendre au sérieux et les appliquer: Deci & Ryan, Keller, Csikszentmihaliyi & Schiefele, Dresel & Lämmle, etc. --> par contre, d'après mon expérience, il n'y a que les notes aux tests et aux devoirs qui comptent pour le passage de classe qui pourraient motiver le plus les élèves. Dans mes classes scolaires, en Allemagne, j'ai introduit un autre système de motivation qui n'a jamais été prévu par les théories que je viens de citer. Oui, chaque élève qui participe au cours et qui sort 3 fois au tableau afin de corriger des devoirs de maison a un bonus d'un point à un devoir qui compte au passage de classe. Et hop voilà que tous les élèves voudraient participer et sortir au tableau. Même les élèves des classes parallèles venaient me voir et me dire qu'ils voudraient venir à mon cours.
4) Les programmes scolaires en Allemagne ne sont plus formulés sous forme d'apprentissage par coeur du savoir et des connaissances, mais plutôt en liste de compétences dont les prof. doivent assurer la pratique par leurs élèves. --> A l'école tunisienne, on ne m'a jamais appris:
- à comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes.
- à m'exprimer de façon maîtrisée en s'adressant aux autres (tenir des discours en classe)
- à formuler un avis personnel à propos d'une oeuvre ou d'une situation en visant à faire partager son point de vue.
- Utiliser l'écrit pour penser et pour apprendre.
--> oui, tout cela je l'ai appris en Allemagne en autodidacte.
Par contre il ne faudrait pas que les compétences menacent d'être mal comprises dans une perspective exclusivement pragmatiste qui ne prendrait plus en vue que l'efficience ou l'efficacité dans le traitement et la gestion des situations de la vie professionnelle, économique, sociale, '?' sans faire plus du tout de place à toutes les autres dimensions de culture générale.


Fazit: l'école tunisienne nécessite plutôt une meilleure formation de nos enseignants afin d'offrir des cours qui seraient attractifs pour être acceptés par les élèves: tous nos enseignants de l'enseignement scolaire devrait avoir une très bonne compréhension des modèles suivants:
- le modèle d'offre de Helmke --> Un cours scolaire est une offre/proposition aux élèves qui devrait être attractive pour être acceptée par les élèves
voir le Web: de.wikipedia.org/wiki/Angebots-Nutzungs-Modell
- Berliner modèle
- Hamburger modèle
- les modèles de Klafki (classiques et modernes)
- les modèles de structure d'une unité de cours: par exemple d'Erwin Uhland & René Müller (ARIVA)
- les modèles de motivation des élèves: Deci & Ryan, Keller, Csikszentmihaliyi & Schiefele, Dresel & Lämmle, etc.
- Les modèles d'éducations éthiques et sociales (Erziehung): voir en particulier Schneewind
- Formations des enseignants : Shulman, Gruber & Stöger, Stierlin, Klafki,
- Classroom Management: en particulier Andreas Helmke
- puis tous les cours de pédagogie et psychologie scolaire

D'après l'étude empirique de Hattie, qui est une référence à l'échelle internationale, "l'enseignement directive réciproque ayant une évaluation formative fréquente a plus d'effet positif sur la réussite de l'apprentissage
a) que la taille de la classe scolaire [le nombre d'écoliers par classe n'a pratiquement pas d'influence sur l'efficacité de l'apprentissage et de la réussite scolaire],
b) que la grandeur de l'école,
c) que l'infrastructure scolaire
d) que les méthodes à base de simulation digitale [que l'enseignement sans prof. Par des vidéos]"
-->
oui, la qualité de notre enseignement scolaire ne dépend en particulier que de la formation intelligente de nos enseignants.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
Internet, le positif dépasse de loin le négatif!!!
a posté le à 10:33
Introduction:
- L'internet est la seule chance et la seule possibilité afin de démocratiser l'école et l'université en Tunisie: accès au savoir même sans livres, sans cours particuliers, et mêmes avec des parents analphabètes --> le Web permet ainsi de faire accéder plus de jeunes à des niveaux élevés de diplômes, mais aussi faire diminuer les écarts de réussite et les différences de parcours entre élèves d'origines sociales différentes. --> c'est à l'Etat tunisien de permettre l'accès au Web à tous nos écoliers et universitaires tout en leur fournissant auparavant les compétences médiatiques, pédagogiques et d'utilisation technique.
- afin d'améliorer les compétences médiatiques de nos écoliers, il faudrait d'abord améliorer ceux de nos enseignants.
- L'emprisonnement exagérée et absurde de certain(e)s Tunisien(ne)s qui sont entrain soi-disant de "salir" le web ne résoudrait pas le problème des risques d'utilisation du web par nos enfants. Il faudrait plutôt fournir à nos enfants les compétences médiatiques et informationnelles à temps...
- On ne devrait pas interdire à nos enfants l'utilisation du web qui est la meilleure source de savoir. La solution est évidente: L'école devrait donner une bonne compétence médiatique à nos enfants pour qu'ils puissent différencier entre les contenus de bonnes et de mauvaises qualités et entre le vrai et le faux
--> pourquoi ne pas profiter de l'expérience des écoles allemandes dans le domaine de la formation médiatique des écoles primaires, secondaires (collèges) et professionnelles?


1) Nécessité de la compétence médiatique (ça s'apprend à l'école):
- Nécessité d'une éducation scolaire aux médias: promotion de la résistance à la désinformation et à la manipulation
- Critique des médias, c'est-à-dire la capacité d'utiliser les médias de manière analytique (par voie d'analyse), réflexive (se prendre soi-même pour objet) et éthique.
- Connaissance du système médiatique actuel et de la manière dont les médias et les producteurs de médias travaillent,
- La capacité à utiliser les médias pour exercer sa propre citoyenneté numérique.
- L'utilisation des médias en réception, mais aussi de manière interactive (par exemple en commentant des contenus en ligne, par exemple sur Business News TN).
- La compétence médiatique critique est particulièrement importante pour faire face à la désinformation.

- Posséder des compétences médiatiques signifie d'être en mesure de faire un usage à bon escient et surtout responsable des médias. Pour cela, il est nécessaire de savoir comment s'informer et se divertir par les médias selon ses besoins, mais aussi d'être capable de remettre en question ces mêmes médias ainsi que sa propre consommation. A l'ère d'Internet, les compétences médiatiques englobent non seulement les connaissances techniques sur l'utilisation des médias numériques, mais encore le fait de savoir communiquer ses données personnelles avec prudence, examiner les informations d'un oeil critique, respecter les règles de bienséance également sur Internet ou encore se distancer régulièrement des distractions des médias numériques (voir sur le web la définition de "compétences médiatiques")

- Avoir des compétences médiatiques signifie savoir utiliser des médias consciemment et surtout en toute responsabilité. On entend par ca, le savoir comment satisfaire son besoin d'information et de divertissement au moyen des médias, mais aussi pouvoir remettre en question les contenus et sa propre utilisation médiatique.


2) La pédagogie des médias (les compétences informationnelles):
- Nous ne pouvons plus nous fier passivement aux règles et normes en vigueur jusqu'à présent dans le paysage médiatique (ceci est valable pour l'internet mais aussi pour la télévision nationale étatique qui est encore plus pire que le Web) . Dans le cadre de la pédagogie des médias, il faudrait donc à l'avenir éclairer certains thèmes de manière particulièrement intensive et les considérer sous une nouvelle perspective. Il s'agit par exemple d'aspects tels que le comportement politiquement correct, les valeurs démocratiques fondamentales en général, le pluralisme et la diversité des opinions en particulier, ainsi que la véracité des informations.
- Pour beaucoup de nos écoliers, l'évaluation critique des informations provenant des médias audiovisuels ainsi que l'évaluation des sources en ligne sont souvent difficiles. La compétence informationnelle dans les médias audiovisuels s'apprend et s'exerce: - qu'il s'agisse de reconnaître la publicité dans une application ou de trouver et d'évaluer correctement des contenus de Wikipédia, YouTube ou Twitter, etc., etc., etc.
- Par compétence informationnelle, on entend la capacité à sélectionner, évaluer et traiter des informations provenant d'une multitude de sources (en ligne). Les compétences informationnelles sont devenues un facteur clé important de l'ère numérique et sont déterminantes pour la vie autonome de chaque individu, mais aussi pour le fonctionnement d'une société démocratique. Les médias audiovisuels proposent une offre d'informations quasiment illimitée

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
Comment devrait un prof. de l'enseignement scolaire planifier une séance de deux heures de son cours?
a posté le à 10:28
1) Lors de l'analyse des connaissances préalables le prof. devrait
a) analyser le savoir déjà existant chez les élèves et de voir s'il est suffisant pour la compréhension de la prochaine séance de deux heures du cours. Exemple: ça ne fait aucun sens de parler de la dérivée d'une fonction, si les élèves ne savent pas encore ce que c'est une fonction.
b) tenir compte du nombre, du niveau et des aptitudes des élèves, et ainsi que des conditions relatives à l'espace, au matériel et au temps disponible.
--> voir le Berliner modèle sur le Web.

2) Lors de l'analyse thématique, le prof. devrait répondre à la question: quel/quelle savoir/compétence devrait être transmis/transmise à l'élève durant la prochaine séance de deux heures du cours? --> Pour cela le prof. devrait préparer le thème à enseigner selon des critères scientifiques. --> L'enseignant devrait vérifier, rafraîchir et élargir ses connaissances de la matière à enseigner selon des critères scientifiques (et non pas selon ses intuitions spontanées).
--> voir le Berliner modèle sur le Web.

3) Lors de l'analyse didactique, le prof. devrait répondre à la question: Pourquoi j'enseigne ce thème? Pour cela, le prof. devrait décrire l'importance que le sujet du cours a actuellement pour les élèves et l'importance qu'il aura ou devrait avoir à l'avenir. Exemple: pourquoi faire un cours sur les espaces vectoriels au collège?
a) initier les élèves aux définitions axiomatiques
b) initier les élèves à l'abstraction mathématique qui est indispensable dans tous les domaines.
--> voir le Berliner modèle sur le Web et la didactique selon Klafki

4) Lors de l'analyse méthodologique le prof. devrait définir les méthodes et le matériel indispensables afin de transmettre le savoir et les compétences en question. Pour cela le prof devrait faire utilisation des points 1) à 3) ci-dessus:
- l'analyse des connaissances préalables chez les élèves et de les réactiver
- justifier le choix des méthodes et des médias pour les différentes phases de la prochaine séance de deux heures du cours et penser à des alternatives.
--> voir le Berliner modèle

5) Le plan de déroulement illustre les étapes de la séance de deux heures du cours. --> voir les modèles de structure d'une unité de cours: par exemple d'Erwin Uhland & René Müller (ARIVA)

6) Lors de la réflexion après la fin du cours, le prof. devrait répondre à la question: comment s'est déroulée la leçon (la séance de deux heures du cours)? Pour cela, le prof. devrait
a) décrire les écarts entre le cours prévu et le cours réel
b) vérifier si les élèves ont atteint les objectifs d'apprentissage.
c) discuter les possibilités d'optimisation de la planification de la leçon (la séance de deux heures du cours) et de tirer des conséquences pour les planifications futures.

Chaque séance de deux heures du cours devrait être planifiée comme ci-dessus.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

PS:
- Le curriculum (Lehrplan) est le plan qui contient les objectifs et le contenu ainsi que des conseils pour la conception didactique et méthodique d'un cours spécifique. --> En Tunisie le curriculum est défini à travers nos livres scolaires, d'où la nécessité d'optimiser nos livres scolaires.
- en Allemagne il y a des définitions explicites du curriculum (Lehrplan) par le Ministère de l'enseignement scolaire que l'on trouve sur ses pages Web indépendamment des livres scolaires. Par contre, il faudrait dire que la majorité des enseignants allemands prennent en particulier les livres scolaires comme référence pour la planification des cours.

Je propose aussi de renoncer à la segmentation de nos écoles en des collèges pour les surdoués et des collèges pour les moins surdoués ou moyens. En effet, même l'enseignement scolaire en Allemagne a déjà commencé à renoncer à cette segmentation absurde et d'aller vers une école inclusive et coopérative. Comme je l'ai dit ci-dessus, tous les élèves et la Tunisie même profiteraient d'une école tunisienne inclusive où règne un esprit de coopération entre nos écoliers: Il faudrait laisser les bons élèves aider les moins bons et permettre ainsi aux élèves de parler à voix basse en classe sans déranger les autres (contrairement à la règle que les élèves devraient être silencieux en classe). --> Une école inclusive nécessite une formation de nos profs de l'enseignement scolaire.
Dr. Jamel Tazarki
Le monde scientifique a besoin de la culture du coopératif et du partage du savoir/connaissance à l'échelle planétaire afin d'évoluer!
a posté le à 13:20
a) Le monde scientifique s'est déjà adapté à la culture du coopératif et du partage sur le développement des projets technologiques et sociaux. Il s'agit d'aller beaucoup plus loin à présent. Le dialogue et l'interaction sont une nécessité à l'évolution non seulement de notre société mais aussi de ceux de toute la planète terre et de la race humaine en général. Il va falloir repenser la vie scientifique et sociale à l'international en réseaux inter-reliées par les outils de la mobilité, du travail coopératif et du partage de la connaissance.

- Le futur solidaire entre scientifiques est déjà existant depuis des décennies, indépendamment du monde politique . --> Il y a quelques temps j'ai participé à un congrès scientifique du domaine de l'intelligence artificielle à San Sèrvolo (fr.wikipedia.org/wiki/San_Servolo) où se trouve l'université européenne--> Il y avait des scientifiques solidaires par leur savoir de toutes les nationalités: Arabes, Russes, Chinois, Américains, Israéliens, Européens, etc.,etc., etc. --> On s'est connu sur le web dans un monde digital et on s'est rencontré après quelques années de communication virtuelle à San Sèrvolo à l'université européenne pour une rencontre réelle

- Les interactions entre les scientifiques à l'échelle internationale représentent le plus fort potentiel d'évolution que les nouvelles technologies de l'information et des communications permettent, voire imposent de prendre en compte à l'échelle planétaire. Il est temps d'aller au-delà des limites des frontières nationales pour se pencher sur une autre voie, la richesse d'innovation des échanges interhumains sans les contraintes inutiles de la race et du pays d'origine. Nous allons vers un monde plus collaboratif et responsable.

b) La meilleure université est le web:
- Grâce à internet, l'apprentissage est devenu plus accessible que jamais. Que vous souhaitiez acquérir de nouvelles compétences, approfondir vos connaissances ou simplement vous divertir tout en apprenant, le Web regorge de ressources éducatives interactives en autodidacte.

- Vous pouvez profiter des innombrables ressources disponibles sur Internet pour apprendre de manière autodidacte. Avec un esprit ouvert et une volonté d'explorer, vous découvrirez un monde d'apprentissage sans limites: a)Les plateformes d'apprentissage en ligne; b)Les vidéos éducatives sur YouTube; c)communautés d'apprentissage en ligne où vous pouvez interagir avec d'autres passionnés et partager vos connaissances via les forums de discussion ou des groupes sur les réseaux sociaux...

- Il existe une infinité de ressources accessibles à tous les niveaux et pour tous les intérêts. L'apprentissage en ligne interactif permet de rendre l'acquisition de connaissances plus engageante et flexible (dans le temps et l'espace): math, histoire, philo, géographie, physique, chimie, informatique, apprendre une nouvelle langue, design, marketing, sociologie, apprendre à programmer (codage), apprendre la cybersécurité, Découvrir l'art et le patrimoine, etc., etc., etc.

- L'internet est la seule chance et la seule possibilité afin de démocratiser l'école et l'université en Tunisie: accès au savoir même sans livres, sans cours particuliers, et mêmes avec des parents analphabètes --> le Web permet ainsi de faire accéder plus de jeunes à des niveaux élevés de diplômes, mais c'est surtout faire diminuer les écarts de réussite et les différences de parcours entre élèves d'origines sociales différentes. -->
c'est à l'Etat tunisien de permettre l'accès au Web à tous nos écoliers et universitaires tout en leur fournissant auparavant les compétence médiatiques, pédagogiques et d'utilisation technique.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
Prévenir et traiter efficacement les difficultés disciplinaires et les troubles sociaux en classe et à l'école!
a posté le à 13:18
Introduction: Prévenir et traiter efficacement les difficultés disciplinaires et les troubles sociaux en classe et à l'école....

Dans ce contexte, je propose la lecture du livre "Prévenir et traiter efficacement les difficultés disciplinaires et les troubles sociaux, un guide pour la coopération en classe" de Beate Schuster, Prof. en psychologie scolaire à l'université de Munich.
-->
Je donne une idée sur le Contenu du livre:
1. Créer un environnement d'apprentissage efficace

2 L'importance du besoin d'appartenance: thème de mode ou motif sérieux?
2.1 Les conséquences du harcèlement et de l'exclusion sociale
2.2 implications pratiques
2.3 Critères de définition
2.4 Elaboration des implications pratiques

3 L'importance de l'enseignant: contributions inconscientes et options d'action immédiatement disponibles
3.1 Comportement des enseignants et conséquences pour les élèves
3.2 Mécanismes qui soutiennent les élèves
3.3 Déséquilibre de pouvoir parmi les élèves

4 Intervention en cas de difficultés disciplinaires et de maltraitance sociale: utiliser des considérations psychologiques cliniques pour modifier les comportements
4.1 Analyse de l'amplificateur cachés
4.2 La louange est plus efficace que la punition, montrant le comportement souhaité
4.3 Principe de moindre intervention
4.4 Punir le comportement, pas la personne
4.5 Prise en compte du renforcement par procuration: des conséquences ciblées au lieu de supprimer les fautes
4.6 Considérer l'affaiblissement potentiel de la motivation intrinsèque: utiliser des renforcements spontanés
4.7 Comment s'appliquent exactement les sanctions?
4.8 Résumé intermédiaire et implications pratiques
4.9 Les principes de gestion de classe de Kounin
4.10 Problèmes de discipline et intimidation

5. Conversation professionnelle et culture du feedback: conception et mise en oeuvre des relations dans les discussions de conflit, de consultation et de feedback:
5.1 Carl Rogers et la thérapie par la parole
5.2 Autres règles pour les discussions de feedback
5.3 Des considérations qui vont au-delà des règles classiques de conduite de conversations ou de feedback: La conception du cadre

6 L'importance des facteurs situationnels et la conception de l'environnement: enseignements de la recherche en psychologie sociale
6.1 La conception de la disposition des sièges et les conséquences (Qui est assis auprès de qui?)
6.2 Sur la formation des groupes entre élèves, la compétition et la cohésion
6.3 Autres facteurs socio-psychologiques conduisant à la dévaluation
6.4 Concevoir l'environnement: salles de classe et récréations
6.5 Le rôle des camarades de classe: éducation aux valeurs, ignorance pluraliste et diffusion de la responsabilité

7 L'importance de la famille et de la personne de la victime: que penser des caractéristiques de la victime? ouvrent-ils des points de départ supplémentaires?
7.1 Enfants agresseurs et leurs familles
7.2 Enfants victimes et leurs familles
7.3 Existe-t-il des caractéristiques identifiables des victimes?
7.4 Sur le travail thérapeutique avec les enfants

8 Suggestions supplémentaires pour améliorer le climat de classe et de l'école: suggestions issues de l'observation pratique
8.1 Prise en compte des besoins biologiques
8.2 Conception d'activités conjointes
8.3 Concevoir le contact avec l'enfant et/ou les parents
8.4 Conception de la situation d'enseignement

9 Lignes directrices pour travailler ensemble en classe: liste récapitulative des conseils individuels spécifiques
9.1 Offre relationnelle et communication
9.2 Le composant de pilotage
9.3 Concevoir en étant sensible au "No goes"


Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
L'exilé
Le bachotage, la concurrence, le choix basé sur la seule arithmétique
a posté le 24-06-2025 à 19:11
Je suis partiellement d'accord l'argument sans concession qui risque de présenter une image trop sombre et quelque peu sommaire.
J'étais enseignant puis inspecteur d'anglais et j'ai participé activement à la réforme de feu Mohamed Charfi, ministre de l'Education nationale fin 1980 à 1995. J'ai quitté le pays en 1997 jusqu'à la retraite en 2014 par dépit quand a commencé la braderie malgré la farouche résistance de nombre d'inspecteurs qui ont quitté ou resté tout en étant marginalisés. Nous avons vu et dénoncé cette braderie populiste, le bricolage devenu méthode. J ai écrit un livre sur cela, entre autres intitulé Carnet d'Ecoles.
Bref, notre école a été conçu sur le principe de la compétition et la sélection dès le départ. Cette approche a été interiorisée par les citoyens et érigée en dogme. Les parents demandent avec insistance aux enseignants de placer leurs progénitures aux premiers bancs. Tous! Ils mettent une pression terrible sur leurs enfant en exigeant qu'ils soient premiers en tout! La vie de famille est consacrée à "l'étude". C est ainsi que notre école ne connaît plus et ne s'occupe plus de la vie scolaire et de l'épanouissement et même des compétences telles que lr travail en équipe, l'autonomie, le débat, l'expression orale et écrite. Tout est devenu bachotage, surtout dans les matières scientifiques qui rapporte gros (à haut coefficient). Tout est gavage avec des cours particuliers à outrance.
Les lycées pilotes s'inscrivent dans cette démarche. Les enseignants sont triés sur leur compétence sans aucun avantage par rapport à leurs collègues dans les lycées dont la compétence est pareille. Pour être juste, des enseignants préférent exercer dans des lycées ordinaires pour ne pas subir cette grande pression qui résulte de l'exigence de qualité, de disponibilité et de dévouement à toute épreuve. Etre remercié de l'école pilote serait mal vu et mal vécu par l'enseignant. La pression est sur tous les intervenants. Mais là où le bas blesse, c'est que toute cette opération n'est pas accompagnée par un encadrement psychologique. C'est tout de même frappant. Là où je n'étais pas d'accord c'est son extension à l'âge de 12 ans. Je n'ai pas connaissance d'études sérieuses faites sur la viabilité et la pertinence de ce choix, comme pour l'annulation et la réhabilitation de l'examen de 6e. Jai débattu ces questions et bien d'autres dans mon livre paru aux Editions Arabesques en 2021.
Vladimir Guez
Personne n'échoue, il n'y a que des victimes, lol
a posté le 24-06-2025 à 18:08
Moi à 6 ans j'étais meilleur que Messi , mais une saleté d'entraîneur me faisait jouer arrière gauche alors que je suis un buteur né. Du coup j'ai perdu confiance en mon jeu de tête et ça à brisé ma carrière.
Merci de pleurer aussi sur mon sort svp.
Si ça ne suffit pas j'ajoute que l'entraîneur était raciste et préférait faire jouer des grands noirs à ma place .
De la période Bourguibosénile en passant par la Zabazinzinzoline et celle aKtuelle sous le cas K. zoKafion...
...de génération en génération...
a posté le 24-06-2025 à 18:02
Instruction et Education ou le criminel cas d'école tunisien "sous verrin "....

POUR UNE EDUCATION ET UNE INSTRUCTION DIGNES HERITIERES D ANTAN ET A LA HAUTEUR DES DEFIS DU XXI SIECLE EN SON QUART TEMPS ?

RETOUR AU "KHEYR"(EDINE PACHA) PRINCIPIEL RENOUVELLé DEMOCRATIQUE D ESPRIT 2011 ET LETTRE COMMUNE 2014 !
Jilani
Ils et elles ne sont pas rares
a posté le 24-06-2025 à 16:28
A notre époque, les parents encouragent ce comportement et attribuent toujours l'erreur a leurs enfants (jibli jeldou). Les enseignants n'étaient pas tous honnêtes. Maintenant les parents subissent ce système, les riches compensent par les cours particuliers, et les pauvres finissent par abandonner. Un système qui ne respecte aucune éthique et morale et non égalitaire. KS ne bouge pas comme ailleurs dans tous les secteurs, paroli paroli.
nazou de la chameliere
Autre chose Gg
a posté le 24-06-2025 à 15:43
Le système éducatif public français est très orienté à gauche.
'?a aussi c'est un déséquilibre dans la société.
On fabrique des clones.
Bounegucha
Cree Une liste Nationae de la Honte
a posté le 24-06-2025 à 13:55
Il faudrait faire une enquête nationale et créer une liste de la honte, et trainer les personnes encore vivante en justice.

En 1977, la cité Khadra n'avait pas de collège. apres la fin des etudes primaires, une partie d'entre nous a fini au collège Menzeh 6, tout nouvellement construit. On nous a mélangés avec des enfants de familles plus nanties et des enfants d'immigrants fraîchement de retour d'Europe.

Une prof de français, dont j'ai oublié le nom, a décidé de débarrasser le collège des "pouilleux" (El Gualguala, selon son expression), comme elle disait : tous ceux qui venaient de la cité Khadra et qui ne parlaient pas français couramment.

Viré du collège par une accusation monsongére, avec la honte de mes parents, j'ai immigré en Italie où j'ai fini l'école et obtenu un master en ingénierie. Aujourd'hui, je suis chargé de projet chez Pratt & Whitney USA depuis plus de 30 ans.

Je rapelle souvent des insultes de cette madame comme me dire (Djaja ou Bet Hebb Ettire),
nazou de la chameliere
Monsieur
a posté le à 18:40
Vôtre réussite est votre plus belle revanche sur l'injustice.
Vous êtes respectable, vous n'avez pas céder au découragement.
nazou de la chameliere
Mais...
a posté le 24-06-2025 à 12:20
C'est un système qui dure depuis l'indépendance.
C'est un système qui fabrique des révoltés.
Qui deviendront Révolutionnaires !!

C'est même pour ça que j'ai été fillionniste.
Ce monsieur voulait changer le système éducatif français .
Qui évidemment a déteint sur beaucoup de pays francophones !!
Attention Melenchon veut en remettre une couche !!
Gg
Si vous connaissez...
a posté le à 14:53
....des cas pareils en France, n'hésitez pas à les signaler au rectorat et au ministère.
Ca prend du temps, mais ca bouge.
nazou de la chameliere
Non Gg
a posté le à 15:37
Le système éducatif français n'a pas évolué, par rapport à l'évolution de la société.
Pour la Tunisie c'était des coopérants qui avaient éduqué les futurs profs Tunisiens.
Donc c'est un système de "sachants " qui soi-disant éduque .
On éduque pas avec le mépris.
On n'oublie pas non plus ,l'humilité !