
L’enseignant universitaire, consultant et expert-comptable, Sofiène Weriemi, est revenu, jeudi 29 août 2024, sur le financement en Tunisie.
« Le sujet des financements a toujours fait couler de l’encre en Tunisie. Aujourd’hui, le taux d’épargne a régressé et la scène économique et financière compte essentiellement sur le crédit bancaire, pour exemple la bourse représente un léger taux dans les financements. En parallèle, il y a de grands besoins pour le financement du budget de l’État, en comptant sur les bons de trésor et sur le financement bancaire local. Tout cela a conduit à une baisse du financement, notamment pour les particuliers et les entreprises du secteur privé (dont le taux de risque a augmenté vu la situation du pays et la stagnation qui y règne). Un fait reconnu par l’autorité monétaire qui avait exprimé sa "préoccupation" lors d’une réunion périodique récente », a-t-il affirmé dans une intervention téléphonique au micro de Manel Gharbi dans l'émission Expresso sur Express FM.
Et d’ajouter : « Parallèlement, le coût du financement s’est envolé, un crédit bancaire coûtant au minimum 10% d’intérêt et peut atteindre 12,2%. À titre d’exemple, la moyenne du taux d’intérêt du leasing (une formule appréciée par les entreprises) a atteint de 13,83% pour le deuxième semestre 2023 ; la moyenne du taux d’intérêt des crédits à long terme et de crédit de gestion à court terme a été de 10,19% (TMM+2) ».
En outre, il a évoqué une nouvelle entrave à partir de février 2025, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi des chèques qui est un instrument de paiement qui se transforme en un genre de crédit de gestion, ce qui donne une bouffée d'oxygène aux entreprises.
M. Weriemi a expliqué que les entreprises ont besoin de financement pour produire et couvrir leurs fonds de roulement. Sans cela, deux conséquences sont à craindre : les prix de vente de leurs produits vont augmenter créant de l’inflation et certaines entreprises vont carrément déposer le bilan, impactant toutes leurs chaînes (fournisseurs et clients).
Pour lui, il faut assurer des financements à taux avantageux pour des crédits d’investissement et non pas des crédits à la consommation. Sans cela, les solutions ne peuvent qu’être monétaires et passer par la Banque centrale de Tunisie, notamment via le taux d’intérêt directeur.
I.N.
Où étaient ces "experts" pour contribuer au débat public et donner leur avis sur le projet de loi relatif aux chèques ?
Tout le monde ou presque était aux abonnés absents. Vous avez laissé le champ libre à ceux qui poussaient pour l'adoption de ce projet de loi.
Maintenant il est trop tard pour pleurnicher. La loi est passée et entrera en vigueur début 2025. Sa77a Ennoum !
Il commente ce monsieur pour justifier leur salaire,point barre.encore yerhim weldik