Galou, la révolution du Jasmin.
Je dirai plutôt, la révolution de l'acacia et des chardons.
Vive lou dimoucrassie !!!

Pour qui ne connait pas la Tunisie, ou bien celui désireux d'avoir une image représentative de son pays, faire un voyage intérieur de cette métropole est une leçon de choses.
C'est une mise en abyme, condensé de Tunisie dans un espace abordable même en marchant.
La cité Ettadhamen habitée par une population d'immigrés de l'intérieur partageant un espace réduit à densité démographique très forte, ce qui saute aux yeux dans l'immédiat avec la pauvreté...une jeunesse en nombre inoccupée et sans doute livrée à la vacuité d'un avenir qui tarde à se laisse deviner.
Situation ancienne, endémique pourrait-on écrire.
La situation du pays vient sur -ajouter du désespoir puisque tout le discours, si l'on s'en tient à ce diffusent certains médias, nous annonce le pire.
Ce sont ces gens qui avaient intérêt au changement. Qu'ils ont vu se muer en impasse.
C'est aussi dans ces lieux, dans ce milieu, que certains ont fait leur beurre à propager démagogie et promesses illusoires sur fond de terreur et d'achats de votes.
Maintenant que lele de ce cite la route se ferme, rien d'étonnant à ce que la cocotte explose.
La misère on connaît, vivre au jour la journée avec des lendemains que même les optimistes les plus radicaux peinent à envisager autrement que sous la couleur du même.
Il serait criminel, et je pense mes mots, de penser qu'ils vont croire les discours éducatifs, accepter de se laisser mourir puisque la vie est toujours plus forte.
Alors, les trafics, l'informel, toutes les débrouilles sont leur lot, et comprenne qui voudra, ils sont voués à cela, c'est leur destin.
Chaque chose, autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être, écrivit un penseur.
La charge revient aux élites, peu avares de formules toutes faites, aux politiciens empressés qui n'ont rien d'autre que de courir la première place pour en être.
Comptons les gouvernements depuis 2011, et rappelons-nous leurs projets, leurs plans, et leurs batailles de chiffonniers au regard du résultat.
A-t-on véritablement songé un instant à ce qui se donne à voir, qui s'exprime dans le bruit et la fureur, aux violences subies par ces gens ignorés, bafoués, oubliés....?
Il n'y a plus de quoi mobiliser autour de ce minimum que sont les garanties d'accès aux besoins primaires.
Nos élites sont convaincus que les profits des banques, des hommes d'affaires ruisselleront, pour user de la formule d'un autre suffisant, et que des miettes viendront garnir les assiettes des gens de peu.
Ce pays, comme d'autres, ne peut parler de démocratie qu'à la condition nécessaire et pas suffisante, de considérer ces gens, tous les gens, comme des citoyens.
On en est très loin.
J'arrête là.

La prison n'est rien d'autre que ce choix d'une destruction qui n'ose pas dire son nom. Vous trouverez toujours des juristes, des magistrats, des bonnes consciences pour vous expliquer que, par la prison, la société se protège contre la violence du condamné, que, par l'exemplarité de la peine, elle se prémunit contre les délinquants en puissance, et que, par l'épreuve imposée, elle prépare la réinsertion du détenu. Foutaises .
Les causes de la délinquance sont plutôt d'ordre social que moral .
Et pour faire face à ce fléau ravageur, il faut penser à élaborer des programmes socio-éducatifs , mais auparavant , en faire un débat national .
Cet épineux dossier n'intéresse malheureusement personne, ni les autorités , ni aucune assemblée , ni , et là je m'adresser particulièrement à B.N , les médias .
Ces foutus médias !
Occupés plutôt par les casseroles , les sujets de basse altitude et la promotion des futilités .
Ce que vous avez décrit à la cité Ettadhameun , est presque une scène quotidienne dans les quartiers populaires , et parfois ça finit beaucoup plus mal , par une tragédie , comme dernièrement à Mellassine , où un jeune a succombé .