
Le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, relevant de l'UGTT, Hassen Mezni, a assuré que l’affaire Abderrahmen Mami liée à la dépouille d’un Subsaharien remontait à plus d’un mois et que l’administration avait sanctionné les fautifs. Le cadavre en question a été laissé à l’air libre pendant quatre jours au lieu d’être placé dans le réfrigérateur mortuaire. Ceci a causé sa putréfaction.
S’exprimant le 10 janvier 2024 durant « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Hassen Mezni a indiqué qu’il s’agissait du fruit d’une erreur et que ceci pouvait avoir lieu dans n’importe quelle situation. « Il ne s’agit pas d’une mesure volontaire… Ce genre d’erreurs peut survenir… Même l’agent chargé de la propreté a été sanctionné alors qu’il n’était pas lié à l’affaire », a-t-il déploré.
Hassen Mezni a expliqué que l’ouverture d’une enquête judiciaire a conduit à l’arrestation du directeur général de l’hôpital Abderrahmen Mami. Il a critiqué la chose tout en affirmant que ce dernier avait tout simplement fait appel à une société de pompes funèbres. Il a assuré que ce dernier n’avait pas détourné des deniers publics. « Dans la loi tunisienne, la famille est chargée de l’enterrement du défunt… Or, il s’agit d’un Ivoirien… Après une durée de quatre jours, le directeur général, en concertation avec l’administration, a chargé la société de l’enterrement », a-t-il ajouté.
Hatem Mezni a assuré que le directeur général avait tout simplement émis un chèque d’une valeur de 1500 dinars à l’entreprise en question. Il s’agit d’une simple erreur administrative qui ne devrait pas, selon M. Mezni, conduire à l’arrestation de ce dernier. Son arrestation poussera les responsables à ne plus faire preuve de zèle. « Je tiens à préciser que le réfrigérateur mortuaire ne peut accueillir que quatre dépouilles… On dirait qu’il s’agit du réfrigérateur d’un boucher… Il n’a jamais été réparé… Personne n’a eu la volonté de faire cela… En temps de Coronavirus, on a eu 19 cadavres en même temps… L’hôpital s’est retrouvé dans l’obligation d’équiper la morgue d’un climatiseur afin de garder une température basse », a-t-il poursuivi.
Hassen Mezni a assuré que la dépouille a été tout simplement oubliée. Il a démenti toute accusation liée à un soi-disant trafic d’organes. Il a indiqué qu’il s’agissait d’une simple erreur administrative. M. Mezni a expliqué que la Fédération générale de la santé exprimait sa solidarité avec les accusés.
Pour rappel, le corps d’un Subsaharien a été transféré à l’établissement hospitalier où un médecin a autorisé son placement dans la morgue. Le corps n’a, cependant, pas été placé dans le réfrigérateur mortuaire par manque de place. Il a été laissé à l’air libre pendant quatre jours, ce qui a causé sa putréfaction. Une enquête administrative et une information judiciaire ont alors été ouvertes. Le directeur général de l’hôpital, le médecin qui a ordonné le transfert à la morgue, le superviseur de la garde de nuit, le superviseur général, la directrice financière, le directeur en charge de la patientèle, deux gardiens et un technicien supérieur, ont été interrogés puis placés en détention. Ils ont, par la suite, été libérés à l’exception du directeur général de l’hôpital. Ils comparaîtront, jeudi 11 janvier 2024, devant le juge d’instruction.
S.G
Nawaak !