La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré, mercredi 13 décembre 2023, que l’approche européenne de gestion des flux migratoires avait commencé à donner des résultats en Tunisie, notamment.

S’exprimant lors d’une plénière du Parlement européen, Mme von der Leyen a précisé que les départs depuis la ville de Sfax vers le continent européen avaient connu un ralentissement.

La présidente de la Commission européenne a souligné la nécessité de multiplier ce genre de partenariats avec les pays d’origine et les pays de transit. « Nous espérons maintenant parvenir à un accord avec l’Égypte dans le cadre d’un partenariat plus large », a-t-elle avancé, selon une dépêche de l’agence de presse italienne Nova.

« Nous devons trouver un nouvel équilibre avec les pays situés au-delà de nos frontières. La migration fait partie d’un ensemble beaucoup plus vaste, qui comprend la gestion des frontières et la lutte contre les trafiquants, mais aussi les échanges entre les peuples, le commerce et la création d’emplois, autant de sujets que nous connaissons très bien », a-t-elle ajouté. 

Face à un flux croissant de migrants clandestins qui quittent les côtes tunisiennes pour débarquer sur l’île italienne de Lampedusa, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni s’est rendue en Tunisie jusqu’à parvenir, au bout de trois visites, à un accord avec le président de la République Kaïs Saïed.

Un mémorandum d’entente a été signé en juillet entre l’Europe et la Tunisie en présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et du Premier ministre néerlandais démissionnaire, Mark Rutte. Cet accord n’a pas réussi à faire l’unanimité en Europe où plusieurs responsables ont dit leur opposition.

Du côté de la société civile tunisienne, l’approche de la crise migratoire est fortement décriée. On dénonce ainsi la politique européenne visant à externaliser le problème en dehors de ses frontières. L’Europe est accusée de favoriser ses intérêts et ses priorités avec des accords qui empêchent tout flux vers son sol. Une politique qui a pour conséquence de parquer les migrants dans les pays non européens.

Le 6 décembre 2023, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) avait commenté la crise dans la localité d’El Amra à Sfax, affirmant que la Tunisie a connu plusieurs épisodes de « gestion sécuritaire répressive d’une crise provoquée par les politiques migratoires inhumaines de l’Union européenne ».

N.J