Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a dénoncé, mercredi 6 décembre 2023 dans un communiqué, la politique européenne visant les migrants, estimant que les expulsions aux frontières et les pushback en mer se font pour « préserver la forteresse européenne ».
« L’Union européenne continue d’intervenir de diverses manières en Tunisie pour servir ses intérêts dans l’objet de protéger ses frontières et lutter contre la libre circulation, à travers de nombreux programmes difficiles à retracer », affirme le FTDES en précisant que le dernier programme en date est l’inauguration du Centre de formation conjoint pour la gestion intégrée des frontières à Nefta avec financement austro-danois et un centre à Oued Zerga avec financement allemand.
L’organisation précise que cela s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la troisième phase du programme de gestion intégrée des frontières. Ces démarches s’ajoutent à la dotation de la Tunisie de nombreux équipements pour empêcher les opérations de départ par mer et à la coopération bilatérale sans limites dans le domaine des expulsions forcées des migrants vers la Tunisie.
« L’Europe persiste à soutenir des accords, des programmes et des projets qui favorisent ses intérêts et ses priorités, et qui empêchent tout flux vers son sol. Une politique qui a pour conséquence de parquer les migrants dans les pays non européens », relève le FTDES. Et d’ajouter : « C’est ce que les politiques européennes ont réussi à imposer en Tunisie, qui connait un nouvel épisode de gestion sécuritaire répressive d’une crise provoquée par ces politiques migratoires inhumaines de l’Union européenne avec l’aval de l’État ». Le FTDES évoque ainsi le traitement sécuritaire visant les migrants à Sfax, qui ont été repoussés vers les oliveraies des localités attenantes à la ville, dans des conditions difficiles et sans aide humanitaire. (Voir notre article sur El Amra). Dans ce contexte, l’organisation a indiqué que les autorités tunisiennes ont rejeté cette problématique sur la population locale, qui souffre à son tour de la détérioration des conditions économiques et sociales et des pénuries des produits de base.
Le FTDES souligne qu’après les événements survenus à El Amra, les services de sécurité ont mené des campagnes d’expulsions collectives des migrants vers les frontières libyennes, au lieu de les placer dans des lieux sûrs et de leur fournir des services humanitaires. Le forum précise aussi que ceci s’ajoute à l’expulsion systématique de tous les migrants interceptés en mer.
« Les scénarios futurs pourraient être pires dans la mesure où ils continueraient à adopter une solution sécuritaire qui nuit à l’image de notre pays et aux valeurs de notre révolution ».
De ce fait, le FTDES a exprimé son indignation face à la répétition des pratiques humiliantes contre les migrants, ainsi que son inquiétude quant au sort des personnes expulsées vers les frontières, notamment des femmes et des enfants dans des conditions difficiles (sans nourriture ni médicaments). L’organisation réitère par conséquent son appel à une réponse humanitaire à la crise « créée par les politiques européennes et l’absence d’une politique migratoire nationale qui protège les droits des migrants ».
Le FTDES réaffirme aussi l’illégalité de l’expulsion forcée des personnes sans leur garantir leur droit au recours en plus de leur droit de connaitre les raisons de leur détention.
« Toutes ces pratiques renforcent les politiques de l’Union européenne consistant à maintenir les migrants éloignés de son territoire en recourant à des parties extérieures pour mettre en œuvre cette politique. Une démarche qui entraine une situation humaine difficile dans les pays du sud de la Méditerranée ».
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux a ainsi dit renouveler son appel à l’Union européenne pour qu’elle autorise l’entrée des personnes souhaitant trouver protection sur son territoire.
I.L
Alors Mesdames, Messieurs, que vous soyez doués pour critiquer ou proposer des projets concrets, réalisables et réalistes, et identifier les sources de financement pour réaliser ces projets. Si vous n'êtes pas en mesure de proposer du concret, alors arrêtez d'inonder les forums avec vos prétendues humanités.
Je suis sûr qu'au fond de vous-même, vous êtes conscients que la Tunisie ne peut pas résoudre ce problème, et au passage, arrêtez de mêler cette supposée "révolution tunisienne" à toutes les sauces. Pauvree Tunisie