
Le coordinateur des enseignants suppléants, Malek Ayari a indiqué que ces derniers demandaient l’application des accords conclus en 2023, 2021 et en 2020 qui n’ont pas été respectés par le gouvernement. Il a indiqué que le ministère de l’Éducation faisait du chantage aux enseignements suppléants en les obligeant à signer un contrat contraire à la loi. Les enseignants suppléants ont décidé d’entamer une manifestation devant le palais de Carthage après les vacances, c’est-à-dire à partir du 2 janvier 2024.
S’exprimant le 6 décembre 2023 durant « La Matinale » de Wissal Kassrawi Gharbi sur Shems Fm, Malek Ayari a précisé que le premier accord concernait mille enseignants suppléants. Le ministère de l’Éducation a été informé de la chose, mais il n’y a pas eu de réaction. Un autre accord conclu le 23 mai 2023 concernant la lutte contre le travail précaire n’a pas été respecté. Il a affirmé que les enseignants suppléants refusant de signer un contrat proposé par le ministère de l’Éducation, mais contraire à la loi, ont été menacés d’être définitivement radiés.
« Sa mise en œuvre nécessite la création de commissions techniques incluant la Fédération générale de l’enseignement secondaire… Nous avons attendu la publication d’un nouveau contrat tel qu’évoqué par le ministère de l’Éducation depuis 23 mai 2023 qui assurait une couverture sociale pour douze mois en plus d’un salaire… Or, le contrat a été élaboré, puis rapidement envoyé aux commissariats régionaux de l’éducation… Il s’est avéré que ce contrat durait seulement neuf mois et demi, n’assurait pas une couverture sociale et ne comprenait pas un salaire », a-t-il ajouté.
Malek Ayari a expliqué que les enseignants suppléants ont décidé de garantir la réussite des examens afin de ne pas nuire aux intérêts des élèves. Mais, ils entameront, par la suite, une grève. Il a précisé que plus de 40% des enseignants suppléants concernés avaient dépassé les 50 ans. « Nous n’avons plus peur… On avait espoir que l’injustice visant ces individus finirait par se dissiper… On a lancé des appels au président de la République (Kaïs Saïed)… Nous n’avons pas de contrats… Le ministère des Finances n’a pas mobilisé de fonds pour nous rémunérer… Nous quitterons les classes après les vacances », a-t-il poursuivi.
Malek Ayari a affirmé que les enseignants suppléants chercheront d’autres emplois. Il a indiqué que des fonds ont été mobilisés par le ministère des Finances au profit des ouvriers de chantiers, mais sans se pencher sur la situation des enseignants suppléants et sur ce calvaire observé avant même la révolution.
S.G

