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Aslan Berjeb : le gel des prix de certains produits peut provoquer une baisse de la production
23/11/2023 | 15:26
4 min
Aslan Berjeb : le gel des prix de certains produits peut provoquer une baisse de la production


Le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conet), Aslan Berjeb, a indiqué que les entreprises se distinguaient par la valeur de leurs marchandises, mais aussi grâce à leur responsabilité sociétale et aux respects des standards environnementaux.

S’exprimant le 23 novembre 2023 durant « Midi Show » d’Elyes Gharbi sur Mosaïque Fm, Aslan Berjeb a indiqué que la Conect a mis en place un objectif sur le moyen terme avant la tenue de son congrès électoral à la date du 10 novembre 2023. Il s’agit d’une stratégie appliquée durant les quatre prochaines années (soit durant le mandat du nouveau président) et portant sur les tissus économiques. 

Aslan Berjeb a expliqué que la Conect avait un échange continu avec les ministères des Finances, de l’Économie et de l’Industrie. L’organisation patronale est représentée au sein de plusieurs commissions telles que celles des impôts, des finances ou de l’investissement.

« Nous avons pensé à cette stratégie avec l'expert en économie, Abdelkader Boudriga… La stratégie porte sur trois axes : l’accès au marché, l’accès au financement et l’intégration économique… Il s’agit toujours de ces trois éléments… Notre système est complexe et non compliqué. Il s’agit d’un élément positif… Notre tissu économique s’effiloche… Nos secteurs développés depuis soixante, cinquante et quarante ans perdent leur compétitivité… Il y a un élément primordial : la data… Nous nous sommes engagés au sein du bureau exécutif à créer un observatoire permettant cela… Nous voulons jouer le rôle de force de proposition… Nous nous sommes engagés à le faire », a-t-il alerté.

Revenant sur le gel des prix de certains produits, Aslan Berjeb a indiqué qu’une telle décision permettrait de conserver la paix sociale sur une petite durée. Elle assure, aussi, un contrôle des prix. « Néanmoins, une telle mesure, non-délimitée dans le temps, peut nuire au secteur concerné. Ceci provoque une baisse de la production ». Préserver le pouvoir d’achat et l’entreprise ne peut avoir lieu, selon lui, qu’en respectant la législation en vigueur en matière de concurrence. Le président de la Conect a affirmé que les lois étaient promulguées, mais sans être appliquées.



 

« Nous avons des entreprises, acteurs de secteurs stratégiques, dominant 50% à 60% du marché… Elles fixent elles-mêmes les prix… Personne ne peut les concurrencer… Nous nous retrouvons dans l’obligation d’ouvrir le marché à des acteurs microscopiques… De plus, il y a la question de la dépendance économique… En collaborant avec des sous-traitants, je peux imposer mon prix car je suis le seul à dominer le marché. J’achèterais leur produit au prix que je fixe, car je suis le seul à dominer le marché, même s’ils vendent à perte… Le conseil de la concurrence n’est plus adéquat… Il doit être muni des compétences et des ressources lui permettant de fonctionner correctement », a-t-il poursuivi.

Aslan Berjeb a pointé du doigt l’absence de mesures concrètes visant à mettre en règle l’économie informelle. Il a, également, indiqué que des entreprises en situation formelle migraient vers l’informel. Le président de la Conect a assuré que la complexité des procédures administratives contribuait à la chose. Il a insisté sur l’importance de dialoguer avec le secteur privé et de mettre fin à la bureaucratie.

« La première banque en Tunisie est classée 51e en Afrique. Il n’y a pas de banque sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour aller sur le marché étranger… Si la banque traditionnelle ne veut pas prendre de risque, qu’on laisse de nouvelles petites banques sectorielles le faire… Il y a le pouvoir exécutif, mais aussi le pouvoir législatif… Certains élus peuvent œuvrer pour soutenir cette approche… La résilience des PME est possible, mais jusqu’à quand ? Il faut faire attention », a-t-il dit.

Aslan Berjeb a indiqué que la Conect cherchait à former une nouvelle génération d'entrepreneurs. Cette génération doit avoir pour culture la réalisation d’un bénéfice légitime. Le secteur privé, selon lui, est le seul à pouvoir propager cette culture. La Tunisie doit encourager l’investissement et assurer la production tout en restant « clean ».


S.G

23/11/2023 | 15:26
4 min
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Commentaires
Tunisien
Pffffff
a posté le 25-11-2023 à 11:29
Il parle de la gouvernance et de la bureaucratie et des entrepreneurs et il ne voit pas l'un des membres de son bureau nommé (MB)qui ne respecte pas les lois,pas de cotisation sociale pour les ouvriers, pas de contrats, absence d'hygiène et de sécurité professionnelle, embauche de retraités et des enfants moins 18 ans,et.........
Abidi
Prix
a posté le 24-11-2023 à 21:05
Mais Mr les prix des produits de base ont quintuple voir plus et les poids et les quantités sont vus a la baisse et les citoyens ne peuvent plus subvenir à leurs besoins,le peuple souffre alors que les sociétés et les industriels s'enrichissent a ses dépens, Mr on est le pays où la vie est la plus chère