
Avec la langue de bois habituelle, le ministère du Commerce a annoncé mercredi 22 novembre une série de décisions présentées comme étant en faveur du consommateur. Ces décisions n’ont rien de nouveau, elles ont été déjà pratiquées ailleurs dans le monde et ont eu des conséquences désastreuses sur les agriculteurs, les industriels, les distributeurs, les commerçants et les consommateurs. En un mot, la politique de plafonnement de prix et de protectionnisme aboutit systématiquement à une déliquescence de l’économie.
Le ministère du Commerce et du Développement des exportations a annoncé, mercredi 22 novembre 2023, de nouvelles décisions en ce qui concerne certains produits de consommation.
Ainsi, il a décidé de geler les augmentations de certains produits libres comme les conserves, les biscuits, les pâtisseries, les boissons gazeuses, les jus, les dérivés de lait, les produits ménagers, les produits d’hygiène corporelle, les matériaux de construction. Il a également décidé de fixer le plafond des prestations de coopération commerciale entre distributeurs et fournisseurs entre 5% et 10% du chiffre d’affaires, selon le système des prix des produits (encadrés ou libres). Le prix maximum de vente des œufs au public a été fixé à 1,4 dinar les quatre œufs, tout en maintenant les marges bénéficiaires des commerçants distributeurs en gros et au détail aux mêmes niveaux établis (0,015 dinar par œuf pour chaque circuit), alors que le prix de vente du fer de construction a été réduit de 14% tout en interdisant la vente des types et des diamètres non inclus dans les tarifications actuelles jusqu'à ce que les fabricants obtiennent l'approbation administrative des prix.
Ainsi présentées, ces décisions ne peuvent qu’être applaudies par le consommateur puisque le ministère du Commerce donne l’impression de défendre son pouvoir d’achat. Sauf que ces décisions ne sont pas sans impact.
Ce n’est pas la première fois que le ministère du Commerce adopte ce genre de politique populiste, il l’a déjà fait en octobre 2022 en imposant un contrôle préalable pour l’importation d’une série de produits. Cette décision a provoqué alors la colère de la Commission européenne qui a officiellement demandé à la Tunisie de suspendre l’application des mesures annoncées. La Tunisie ne s’est pas exécutée, prétextant la souveraineté et a maintenu ses mesures protectionnistes. La conséquence ne s’est pas faite attendre, les prix des produits importés ont grimpé en flèche, allant parfois du simple au double, comme nous avons pu le constater pour plusieurs produits d’hygiène (déodorant, dentifrice, gel douche, shampooing) ou de beauté.
En mars dernier, le même ministère a décidé de plafonner les prix des pommes et des bananes, menaçant d’amendes les contrevenants. Face à la colère des intermédiaires de vente de fruits et légumes, il a été acculé à temporiser sa décision. Mais une fois que la décision a été mise en application, il n’y avait plus de bananes sur le marché (jusqu’à aujourd’hui) et les pommes proposées au prix fixé par le ministère étaient d’une qualité effroyable.
Le même ministère s’est aussi immiscé, en 2021, dans les prix du fer, des volailles, des pommes de terre. Sa décision a été suivie d’une série de pénuries. Et quand les produits étaient disponibles, ils étaient proposés à un prix plus élevé que celui fixé par le ministère.
En août dernier, il a décidé de fixer les prix de l’eau minérale. Vu de l’extérieur, le plafonnement des prix est encore respecté par les commerçants, mais il faut savoir que les industriels sont en train de vendre à perte leur production, comme l’atteste, anonymement à Business News, un industriel.
En juillet dernier, c’est au pain que le ministère du Commerce s’est attaqué en imposant de nouvelles réglementations. Le résultat est que plusieurs boulangeries ont dû mettre la clé sous la porte, alors qu’elles étaient florissantes avant la décision, et que l’on observe, jusqu’à aujourd’hui, de longues queues devant celles encore ouvertes.
Il y a quelques jours, le président de la République s’est immiscé dans le prix de l’huile d’olive, provoquant l’ire des agriculteurs et des exportateurs qui, avant même l’intervention présidentielle, avaient du mal à joindre les deux bouts.
La décision d’hier concernant le plafonnement des marges (entre 5% et 10%) des prix de plusieurs produits ne prend pas en considération les prix du transport, de stockage, de réfrigération et, surtout, des charges élevées (loyer, salaires du personnel, électricité…) des commerçants. Avec des marges, indexées sur le chiffre d’affaire, ces derniers ne peuvent tout simplement pas rentrer dans leurs frais. Ceci a été largement expliqué et démontré lors d’une assemblée générale d’un gros commerçant de distribution.
C’est une évidence, les différentes décisions du ministère du Commerce n’ont eu, jusque-là, que des conséquences désastreuses, puisqu’elles ont énormément perturbé le circuit de distribution.
Ont-elles au moins atteint l’objectif déclaré, celui de préserver le pouvoir d’achat du Tunisien ? La réponse est négative, c’est même tout le contraire. Selon les chiffres officiels communiqués par l’Institut national de la statistique et la Banque centrale de Tunisie, l’inflation n’a jamais été aussi haute dans le pays. Elle a dépassé la barre de 10% en avril dernier et on s’attend à une moyenne de 9,4% pour l’année 2023. Pour plusieurs produits alimentaires, l’inflation a même dépassé les 30% cette année.
En clair, la politique protectionniste et « plafonniste » du ministère du Commerce n’est pas viable et cela n’étonne aucun économiste ou analyste sensé.
Plutôt que de revenir dans l’Histoire des pays qui ont usé de cette même politique « soviétique » afin de présenter les expériences comparatives, Business News a fait appel à l’intelligence artificielle (ChatGPT précisément) pour montrer que ce type de politique est désastreux pour les pays qui en usent.
Les réponses du logiciel d’intelligence artificielle sont sans appel.
La fixation des prix par l'État, lit-on, souvent associée à l'imposition de marges bénéficiaires limitées aux industriels et aux agriculteurs, est une politique économique qui vise à contrôler l'inflation, à protéger les consommateurs et à assurer l'accès à des biens et services essentiels à des prix abordables. Cependant, cette approche peut également entraîner plusieurs risques et effets négatifs :
Distorsion des incitations : Lorsque les prix sont plafonnés et que les marges bénéficiaires sont limitées, les producteurs peuvent être découragés de produire davantage en raison de la réduction de leurs profits. Cela peut entraîner une baisse de la qualité des produits, une diminution de la quantité offerte sur le marché, voire des pénuries.
Désinvestissement et perte d'efficacité : Les producteurs peuvent réduire leurs investissements dans la modernisation des équipements et l'adoption de nouvelles technologies si les marges bénéficiaires sont limitées. Cela peut entraîner une perte d'efficacité à long terme dans les secteurs concernés.
Pénurie de produits : Les prix plafonnés peuvent conduire à une offre insuffisante si les coûts de production dépassent les prix fixés par l'État. Cela peut entraîner des pénuries, car les producteurs peuvent être incités à réduire leur production ou à se retirer du marché.
Marché noir et activités illégales : Lorsque les prix officiels ne reflètent pas les coûts réels, un marché noir peut émerger, où les biens sont vendus à des prix plus élevés. Cela peut encourager des pratiques illégales et conduire à une distribution inéquitable des biens.
Baisse de la qualité des produits : Les producteurs peuvent être incités à réduire la qualité de leurs produits pour compenser la diminution de leurs marges bénéficiaires. Cela peut entraîner une détérioration de la satisfaction du consommateur et de la réputation des entreprises.
Défaillance des marchés : Les prix sont des signaux importants dans une économie de marché. En fixant les prix, l'État risque de perturber les mécanismes naturels du marché et d'empêcher l'allocation efficace des ressources.
Dissuasion de l'investissement : Les entreprises peuvent être dissuadées d'investir dans des secteurs où les prix sont réglementés, en raison de marges bénéficiaires limitées. Cela peut conduire à un manque d'investissements dans des secteurs cruciaux pour le développement économique.
Découragement de l'investissement étranger : Des politiques de prix rigides peuvent dissuader les investisseurs étrangers, car cela crée une incertitude sur la rentabilité des investissements à long terme.
Contraintes financières pour les entreprises : Les entreprises peuvent faire face à des difficultés financières si elles sont contraintes de vendre des produits à des prix inférieurs à leurs coûts de production. Cela peut entraîner des faillites et des pertes d'emplois.
Détournement des ressources : Lorsque les prix sont plafonnés, les producteurs peuvent être incités à allouer leurs ressources vers des secteurs où les prix ne sont pas réglementés, ce qui peut entraîner une répartition inefficace des ressources économiques.
Ralentissement de l'innovation : Des prix plafonnés peuvent décourager l'innovation, car les entreprises ont moins de marge de manœuvre pour investir dans la recherche et le développement de nouveaux produits et technologies.
Contrôle administratif accru : La fixation des prix nécessite souvent une surveillance et une réglementation gouvernementales plus importantes pour garantir le respect des limites établies. Cela peut augmenter la bureaucratie et la complexité administrative.
Émergence de marchés parallèles : Les prix plafonnés peuvent entraîner l'émergence de marchés parallèles, où les biens et services sont échangés à des prix plus élevés que ceux autorisés. Cela peut conduire à des activités économiques informelles et illégales.
Discrimination entre les consommateurs : Les produits à prix plafonné peuvent devenir plus difficiles à obtenir, car la demande peut dépasser l'offre à ces prix contrôlés. Cela peut conduire à des discriminations entre les consommateurs, où certains ont accès aux biens à prix réglementé tandis que d'autres doivent payer davantage sur des marchés parallèles.
Impact sur la qualité des services : Les fournisseurs de services peuvent être moins incités à maintenir ou améliorer la qualité de leurs services si les prix sont plafonnés, car cela réduit leur capacité à générer des profits.
Choc d'offre : Les prix plafonnés peuvent entraîner un choc d'offre, où la production diminue en raison du manque d'incitation financière pour les producteurs. Cela peut conduire à des pénuries temporaires ou prolongées.
Il est important de noter que bien que la fixation des prix puisse être utilisée dans certaines circonstances pour atteindre des objectifs spécifiques, elle comporte des risques importants. Les autorités doivent surveiller de près les effets de ces politiques et être prêtes à ajuster leur approche pour atténuer les conséquences négatives potentielles.
En Tunisie, et au vu de l’inflation record observée cette année, en plus des pénuries, la politique du ministère n’a non seulement pas atteint ses objectifs, mais elle a engendré, de surcroît, des conséquences néfastes pour l’économie nationale et ses acteurs.
Raouf Ben Hédi (avec l’appui de ChatGPT).

equitable pour creer une concurrence et une production de masse pour baisser les prix ce qui n est pas le cas, ou reguler les prix par l intrvention de l etat .
Kallabas wa moujrmine hal.....
La solution est simple.
Il suffit que les industriels rogne sur les quantités du produit final ou de diminuer la quantité d'ingrédients utilisés.
Le consommateur paiera la même chose mais avec moins de choses au final....
Cela se fait déjà en Europe avec l'inflation.
Le ministre ne connais vraiment rien au business pour un ministre qui gère le commerce.
Le consommateur va encore se sentir encore plus lésé.
Je ne comprends pas cette politique économique communiste qui nous frappe de plein fouet.
C'est l'URSS !
C'est vraiment intelligent.
Le café soluble Bondin premium de 100g , coûte aujourd'hui 20 dinars alors qu'il coûtait 13 dinars il y a un an et demi environ etc ... .
C'est du concret, un bonheur pour tous les tunisiens.
Du positif, et non au dénigrement perpétuel !
dirigeants, à commencer par le 1er d'entre eux non plus.
Pourquoi ce qui n'a jamais fonctionné ailleurs, fonctionnerait en
Tunisie?
Est-ce que même si nous sommes H24 sur Al JAZIRA nous vivons sur
une ile isolée du reste du monde?
Jusqu'à quand allons nous foncer dans des murs à toute vitesse et
la tête baissée.
Allez FREE PALESTINE comme ça on risque rien
En effet, certains d'entre eux, profitant de leur "position stratégique", sclérosés jusqu'à la moelle par leur conviction dénaturée de se "croire" plus malins que les autres, dissimulent paquets de lait, de riz et de farine, sachets de sucre en poudre, bouteilles d'huile, café, etc., au mieux au profit de membres de leurs familles, copains et autres fréquentations de quartier, au pire, pour les revendre au "prix fort" sous le manteau, à l'extérieur.
C'est une opportunité formidable également pour les commerçants de supérettes de se debarasser de ces "brebis galeuses" et de les remplacer par un personnel honnête et qui le restera sans doute en étant au courant de ce qui est arrivé à ceux qui les ont précédés et qui se sont faits virer séance tenante, avec pertes et fracas et sans le moindre millime d'indemnité de licenciement.
En attentant, il est inconséquent : nourrir les dissensions entre l´économie et ses acolytes/police/justice, c'est préparer la fin de notre reste de "démocratie", déjà bien éprouvée, par un monde politique et médiatique à la ramasse!
Si une guerre civile a lieu, ceux qui ont seront les premières victimes, seront comme à chaque fois les innocents et les plus vulnérables d'entre nous. Pas les avocats, pas les policiers factieux, pas les élus, dont le fond de commerce est de jeter de l'huile sur le feu.
Yit3almou Fill 7jèmè Fi Rous Litèmè, Pensez y !
A Tazarka, on a eu 14mm en une seule journée. Et ça contenue
voir la page de notre Institut National de la Météorologie:
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bonne journée et bonne réjouissance
On avait dit que rien ne pouvait être pire qu'Ennahdha, depuis octobre 2011...Mais non, le pire nous est tombé sur le cul en novembre 2019 et surtout un 25 juillet 2021...
J'ai lu un article sur Kaies Saied publié par le "Canard Enchainé"...TERRIBLE...bien fouillé, qui dit la vérité CRUE sur ce personnage et les moutons qui le suivent...sur la destruction METHODIQUE de l'économie nationale, du commerce et du pouvoir d'achat des tunisiens....PAS UN MOT de la part de Business News sur cet article catastrophique....
Ceci étant dit, la seule chose qui est à retenir de ce qu'a pondu la machine, c'est
"l'émergence de marchés parallèles" avec son lot de dépôts clandestins et d'étals à la sauvette au bord des routes.
Mais ce dont l'IA ne tient pas compte, c'est le nombre d'indics et de délateurs qui vont se "mettre à l'ouvrage" pour les dénoncer rien que pour bénéficier de la contribution que mettront à leur disposition les autorités en guise de "prime"...
C'est peut-être d'ailleurs un "subterfuge" des autorités pour piéger les "gros poissons" de la "thésaurisation" des produits alimentaires et de première nécessité.
L'intelligence artificielle devrait être testée prioritairement en Tunisie, pour voir si elle est efficace ou non et si elle doit la fermer au lieu de faire pompeusement les prévisions académiques pondues par les algorithmes qu'on lui a mis dans ses circuits ...

