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Belgacem Hassen : le report fréquent des affaires montre que les dossiers sont vides
24/03/2023 | 16:33
6 min
Belgacem Hassen : le report fréquent des affaires montre que les dossiers sont vides

Le conseiller du président du mouvement Ennahdha Rached GhannouchiBelgacem Hassen, a affirmé que les récentes arrestations ont visé des personnalités publiques et des politiciens appartenant à plusieurs entités et de différentes orientations idéologiques. Il a expliqué, à titre d’exemple, que l’arrestation de Abdelfattah Taghouti n’était pas liée à sa qualité de chargé de la communication au sein du mouvement Ennahdha.

Invité le 24 mars 2023 par Zina Zidi à « Studio Shems » sur Shems FM, Belgacem Hassen a considéré que le mouvement Ennahdha a été injustement lié à plusieurs affaires judiciaires. Il a indiqué que Abdelfattah Taghouti a été accusé d’être à la tête d’une série de pages Facebook chargées d’orienter l’opinion publique. Il s’agit, selon lui, d’une affaire enclenchée suite à l’audition d’un indicateur. « Nous savons de qui il s’agit… Je ne vais pas dévoiler son nom… Il s’agit de simples affirmations… Il n’a aucun lien avec le sujet... De toute façon, nous sommes publiquement contre le coup d’État et nous l'affirmons sur notre page Facebook », a-t-il ajouté.

Belgacem Hassen a, par la suite, évoqué les arrestations de Ali Laarayedh, de Noureddine Bhiri et de Said Ferjani. Il a assuré qu’il s’agissait d’affaires bidon. Il a salué les magistrats expliquant que le mouvement Ennahdha n’avait rien à cacher et que ses positions et avis étaient connus de tous. Il a rappelé que le parti avait publié un communiqué rejetant le coup d’État et considérant que le nouveau parlement était illégitime. Il a estimé que la fabrication de dossiers évoquant un complot et une menace à la sûreté de l’État était une forme de punition résultant de cette prise de position.




Concernant l’affaire de Adel DaadaaBelgacem Hassen a estimé que les affirmations de ce dernier n’étaient pas  suffisantes à elles seules. Il a considéré que le report fréquent des affaires prouvait l’absence de preuves. Il a assuré que le mouvement Ennahdha n’avait pas de lien avec l’association Namaa. « Des erreurs politiques ont été commises par nous, mais aussi par d’autres à des degrés différents… Certains accusent le mouvement Ennahdha de manque de sévérité… Le mouvement Ennahdha s’était focalisé sur la transition d’où les blocages au niveau économique et social… Le mouvement Ennahdha n’est pas le seul parti amené à procéder à une autocritique… Ennahdha a procédé à une évaluation… Le coup d’État contre la démocratie, la légitimité et la constitution ont empêché la tenue du congrès du parti », a-t-il poursuivi.

Belgacem Hassen a estimé que le mouvement Ennahdha était pris pour cible par des individus et des entités cherchant à l’éradiquer. Il s’agit, selon lui, des mouvements panarabes et de gauche. Ils portent atteinte, selon lui, à l’islam et à l’identité des Tunisiens. Belgacem Hassen a, aussi, estimé que les manifestations et revendications sociales avaient eu lieu de façon exagérée durant la dernière décennie. Ceci a empêché la réalisation de plusieurs projets. Il a affirmé que des anciens de Nidaa tounes ont cherché à bloquer plusieurs projets et ont essayé de mettre en échec le gouvernement de Hichem Mechichi. Il a cité le bloc parlementaire de la Réforme. Il a estimé que ces élus agissaient contre le gouvernement et ont tenté de bloquer la loi n° 2020-38 du 13 août 2020, portant dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public.

« Nous sommes prêts… Nous avons estimé que le congrès du parti pourrait avoir lieu durant le mois de juin. Néanmoins, il y a eu, entre-temps, plusieurs changements… Nous ne sommes pas derrière les arrestations du premier et du second vice-président du mouvement Ennahdha, Ali Laarayedh et Noureddine Bhiri La question de la reconduction de Rached Ghannouchi à la tête du parti sera tranchée par les militants du parti… Le congrès aura pour thématique l’attachement à la lutte contre le coup d’État et le retour à la démocratie… Comment accorder une légitimité à un parlement avec seulement 10% de participation aux élections ? On accepte cela ! Ennahdha a obtenu 30% en 2019 et on parle de régression… L’actuel parlement est celui de Kaïs Saïed L’absence des électeurs signifie le boycott du processus de Kaïs Saïed L’UGTT a demandé l’annulation des élections », a-t-il déploré.

Belgacem Hassen a affirmé que la prise de décision de façon unilatérale ne peut pas fournir des solutions. Il a critiqué l’attitude du mouvement Echaâb. Il a considéré que ce parti avait soutenu le coup d’État dans le but d’exploiter la situation politique du pays. Le parti jouit, selon lui, d’élus non mérités dans le nouveau parlement.

Belgacem Hassen a assuré que les jeunes du parti étaient aptes et prêts à diriger le mouvement Ennahdha. Il a indiqué que les candidatures à la présidence du parti n'étaient pas ouvertes. Il a évoqué que plusieurs militants étaient aptes à se présenter pour diriger le parti.

 

 

S.G

24/03/2023 | 16:33
6 min
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Commentaires
Méthode
révolue...
a posté le 26-03-2023 à 13:15
Cette méthode, qui vise à sonder le faux pour avoir le vrai, est révolue ! Prière d'arrêter vos man'?uvres visant à impressionner et influencer la justice et laissez les juges faire tranquillement leur travail.
A4
Euuuuuh !
a posté le 25-03-2023 à 14:27
Elle existe encore cette secte d'assassins ?
URMAX
... mais non, crétin ...
a posté le 24-03-2023 à 20:07
... les repports fréquents sont dus a des "éléments nouveaux" qui apparaissent [a l'improviste] et sur lesquels une investigation supplémentaire est nécéssaire.
...
Le truc, c'est qu'avec des mecs comme vous, des "surprises", on en découvre tous les jours ...
Houcine
Ennahdha et les "erreurs".
a posté le 24-03-2023 à 17:49
La falsification, les procédés rhétoriques comme la litote sont d'un usage injustifié s'agissant des faits opposés aux islamistes, en général, et Ennahdha la chef de file, en particulier.
Non, monsieur, il ne s'agissait pas d'erreurs, mais de fautes, de crimes et de felonie.
Quand on veut récrire l'Histoire, il faut nommer les faits.
Par ailleurs, lorsqu'un groupe, une mouvance, en appellent à démettre un chef d'Etat élu, qu'ils parlent de gouvernement provisoire à édifier, cela s'appelle être factieux.
Macron, contesté en son pays, autoritaire en diable, incapable d'entendre l'opinion publique opposée à sa "réforme" des retraites, parlent de "factieux" à l'endroit des manifestants.
Alors, nous raconter vos fables relève d'un travail de faussaire.