
Par Dr. Azzam MAHJOUB, Professeur universitaire
D'abord et très brièvement, que signifie « particratie » ? Ce vocable désigne un système de gouvernement dans lequel les partis politiques détiennent la plupart ou la totalité des pouvoirs (régime de partis). Nous y reviendrons par la suite.
Ceci étant précisé, on se propose, dans ce papier, dans une première partie de faire une analyse, certainement non exhaustive, de la situation politique présente, montrant les limites actuelles des partis politiques dans leur ensemble en dépit de leurs différences. Ces limites hypothèquent, de fait, leurs capabilités à gouverner d'une manière durable, à moyen terme au moins. On relèvera les faiblesses ainsi que les tendances perverses qui les traversent, délégitimant, malheureusement, le système des partis, et par ricochet la représentation parlementaire, par de larges secteurs de la population.
Dans une deuxième partie, on abordera la question de la particratie en focalisant sur l'expérience belge considérée comme la forme la plus accomplie de la particratie en Europe aujourd’hui. Ceci est très instructif car ça illustre les dangers de la particratie et pourrait préfigurer de l’avenir, à terme, de l'expérience démocratique en cours en Tunisie.
- 1. Les limites actuelles des partis
La défiance attestée durablement par les sondages vis-à-vis des partis, le peu, ou pas, de crédibilité accordée à l'institution parlementaire, renforcée, ces derniers mois, par le spectacle tragi-comique donné par nombre de partis, ont terni, à jamais, la représentation parlementaire, rejetée, malheureusement, de plus en plus, par nombre de Tunisiens.
De plus, la constitution suivie d'implosion de nombre de partis, la formation et l’éclatement d'alliances politiques opportunistes, improvisées (post élection non programmatiques) et contraires aux engagements électoraux, n’ont pas manqué de heurter les électeurs car elles bafouent ouvertement leur volonté exprimée par le suffrage universel. Ce dernier se trouve, ainsi, vidé de toute sa substance essentielle pour la démocratie.
Cette question est cruciale et sa portée échappe à la plupart des dirigeants politiques. En effet, les élus peuvent se prévaloir d’une LEGALITE DE DROIT pour revendiquer l’exercice du pouvoir, (le respect du verdict populaire). Du reste, ils n’ont de cesse de l’exiger, rejetant avec force un gouvernement sans participation des partis. Toutefois, leur LEGITIMITE est problématique. Car si la légalité s’établit par rapport au droit, la légitimité, pour l’exercice effectif du pouvoir, s’appuie et se justifie par rapport à un cadre normatif, à savoir : ce qui est moralement acceptable dans une formation sociale donnée.
La prévalence de l’ETHIQUE est ici fondamentale mais cela échappe à nombre de politiques. La triche, la corruption, la tromperie, le non-respect de l’engagement au nom de la réalpolitique, le dévoiement du suffrage universel sont autant d’éléments qui illégitiment, pour une grande part, les partis qui réclament, aujourd’hui, le droit à l’exercice du pouvoir.
Aussi, faut-il savoir que la légitimité est tributaire de la REALISATION, c'est-à-dire, la capacité réelle et non formelle à gouverner dans l’intérêt national et en réponse effective aux aspirations et demandes populaires. Or, force est de reconnaitre que le coût élevé induit, subi par le pays, en terme d’instabilité, voire d'ingouvernabilité est dû, justement, à la structuration partisane prévalente et à l'incapacité effective des partis à gouverner.
Enfin, cette lutte incessante et obstinée pour le partage du pouvoir, des postes de commandes (quotas) lors de la formation des gouvernements a été, toujours et à juste titre, perçue par nombre de Tunisiens comme étant l'objectif ultime des partis : L'Etat, les institutions sont considérées, ainsi, comme un butin à s'accaparer.
Cette perception de partis boulimiques accapareurs de butin est forte et constituerait de fait un trait saillant de la réalité politique en Tunisie, telle que perçue par un grand nombre de citoyens.
Par ailleurs, les impasses, les blocages récurrents au plan institutionnel ont culminé avec la crise politique actuelle sur fond de risque pandémique durable, d'étranglement économique sévère, annonciateur d'explosion sociale. La sortie de crise politique peut-elle se faire avec les configurations politiques et parlementaires présentes ? Nombre d'analyses affirment que Non.
Il serait, ainsi, peu probable de pouvoir stabiliser le pays et de faire souffler l'économie étranglée en raison, justement, de l'immaturité de la classe politique. Cette réalité ne peut évidemment être occultée ! Pourtant, peu, ou pas, de responsables politiques l'admettent et ils affichent leur refus de le reconnaître.
En effet, par-delà leur caractère précoce pour certains, et le peu ou pas d'expérience en matière de gouvernance locale régionale ou nationale, les partis affichent, à des degrés divers, des faiblesses manifestes qui hypothèquent leur pérennité et aussi, et surtout, leurs capabilités à gérer la chose publique et à consolider le processus démocratique.
Le faible, ou très faible, niveau d'apprentissage et d’exercice démocratiques en leur sein, la difficulté récurrente à gérer les divergences internes conjuguées au narcissisme outrancier du, ou des chefs, débouchent, souvent, sur l’implosion. Les exemples ne manquent pas.
D'autres qui montrent une unité apparente, ont plutôt tendance à taire, étouffer ou différer le règlement des divergences, souvent par esprit de corps, et / ou par calcul politique (le risque du bannissement. C’est le cas des partis idéologiques (islamo-conservateurs et/ou à chefferie autoritaire). On ne peut connaître une consolidation démocratique sans partis adeptes en leur sein de la de démocratie.
Sur un autre plan, les partis sont soit ouvertement marqués par le sceau idéologique et ou non-programmatique. Quels sont aujourd'hui les partis qui présentent et défendent des programmes de gouvernement (en solo ou en commun avec d'autres ô combien nécessaires). Ni l'idéologie, ni les slogans réducteurs ne peuvent être considérés comme des programmes.
Ni les références passéistes ni la réduction de la pauvreté ou celle de la corruption ou le plus d'État social ne peuvent en soi être des programmes politiques... Cette indigence programmatique est une caractéristique du paysage politique actuel.
Enfin, l’exclusionnisme et le négationnisme à la tunisienne pratiqué par quelques partis vient obscurcir, davantage, ce paysage.
Le paysage parlementaire a vu en particulier deux forces qui s’affrontent durement et qui partagent, de fait, deux caractéristiques communes : Elles sont exclusionnistes se niant réciproquement jusqu’au droit à l’existence politique, quand bien même elles émanent du suffrage populaire. Elles sont, de ce fait, liberticides au sens de la démocratie. De plus, elles sont négationnistes.
Dans le cas du PDL, c’est tout simplement la négation de la révolution et de ses acquis démocratiques dont ils jouissent pour exister. Est ici affichée la nécessaire MISE EN PARENTRHESE DE L’APRES REVOLIUTION réduite à un complot international avec un brouettier comme pseudo martyr ! La volonté éradicatrice de l’islam politique ne saurait légitimer cette insulte à la mémoire des martyrs de la révolution.
Dans l'autre cas AL KARAMA avec ses références passéistes islamo-conservatrices, c’est la négation de l’après-indépendance (remise en cause) et les acquis modernistes dont ils jouissent. Ici, c’est LA MISE EN PARENTHESE DE L’APRES INDEPENDANCE MODENISTE. Ce discours a suivi la révolution et a fortement prévalu chez les dirigeants et idéologues islamo-conservateurs, il est récurrent.
L'expérience mondiale montre qu'en règle générale, les partis politiques dont les fondements politiques initiaux ne font pas prévaloir fortement et sans ambigüité des références explicites aux valeurs démocratiques et droits humains, qui pratiquent l’exclusionnisme et le négationnisme, quelles que soient leurs références politico-idéologiques accusent le coup, adoptent les règles du jeu démocratique pour accéder au pouvoir et une fois y parvenus, leurs réflexes anti-démocratiques réapparaissent et dévoient, progressivement, les processus démocratiques.
Ainsi se présente, donc, le paysage politique tunisien. Actuellement, les partis accusent des faiblesses et des limites manifestes, qui les déshabilitent à gouverner en général, et encore moins, d'une manière quelque peu durable et efficace, et ce en dépit de la légalité électorale dont ils, sont pourvus. De plus, ils œuvrent, à des degrés divers, à l'établissement d'une particratie contrariant l'évolution démocratique.
Dans ce contexte, on peut, à juste titre, poser la question de savoir s'il y a actuellement une force socio-politique capable de jouer un contre-pouvoir réel et substantiel face à ces involutions perverses ? D'aucuns pensent à la société civile en cours de maturation, et aussi à l'UGTT considérée comme l'épicentre socio-politique historique de la Tunisie post-indépendance. Cette dernière, malgré les tentatives incessantes de déstabilisation, a, et aura, un rôle décisif manifeste à jouer pour contrer les déviances déstabilisatrices et les tendances pouvant dévoyer la transition démocratique. Une société civile plus forte et mieux et organisée, une UGTT plus unie, rajeunie, féminisée, améliorant encore plus sa gouvernance démocratique et renouvelant son agenda seront de nature à jouer un rôle majeur en ce sens et contrer l’établissement d’une particratie.
2 La particratie : les leçons de l’expérience belge ou les dangers de la particratie
L'expérience politique belge, avec toute relativité prise en considération (dimensions historique, culturelle, spécificités nationales…), présente de multiples similitudes, avec bien entendu, des différences certaines, avec l’expérience tunisienne.
Un constitutionnaliste belge, François Perin a écrit, en 1961, un ouvrage ayant pour titre "La Démocratie enrayée". Dans cet essai "sur le régime parlementaire belge de 1918 à 1958", l'auteur constate que ce régime est celui "de la confusion entre gouvernement, parlement et partis". Des partis qui ont fini par envahir tout, grippant ainsi le bon fonctionnement des institutions et, par-là, la démocratie.
En 1980, lors de sa démission spectaculaire du Sénat, ce même François Perin explique que la Belgique est malade de trois maux incurables et irréversibles, l'un d'entre eux étant "une particratie bornée, souvent sectaire, partisane, partiale, parfois d'une loyauté douteuse au respect de la parole donnée et de la signature, mais très douée pour la boulimie avec laquelle elle investit l'Etat en jouant des coudes, affaiblissant son autorité, provoquant le mépris public".
Depuis, les écrits de spécialistes belges n’ont cessé de stigmatiser les dérives patricratiques minant continuellement la démocratie dans ce pays.
C’est un fait que, partout, les partis politiques sont de plus en plus accusés de détourner la démocratie ou de porter atteinte à son bon fonctionnement. Ces critiques fondées, que l’on adresse aux partis politiques, sont souvent faits à la démocratie représentative elle-même. La plupart des régimes parlementaires démocratiques sont considérés, à des degrés variables, comme des particraties.
Il faut dire que la critique du pouvoir des partis ne date pas d’aujourd’hui. Les dénonciations émanaient des anarchistes ou des populistes de droite. Elles visaient les notables et anciennes élites, critiquant leur mainmise sur la politique ou la corruption de leurs mœurs pour prôner des régimes plus personnels.
La particratie est dénoncée, en fait, comme une forme d’oligarchie, concentrant le pouvoir au sein d’une nouvelle classe de privilégiés : les partis politiques en général ou les partis politiques durablement au pouvoir.
Pourquoi la Belgique, qui est un cas instructif, s’est-elle constituée et muée, par la suite, de démocratie parlementaire à particratie ? En Belgique, la cohésion particratique s’est renforcée au fil des années et est devenue, pratiquement, la plus forte d’Europe occidentale. Les présidents de partis en sont les maîtres d’œuvre. Le citoyen vote mais n’a finalement que peu d’influence sur l’identité de ses futurs dirigeants.
Le pouvoir politique réel s’est concentré entre les mains de quelques présidents de partis, qu’il n’est plus un moyen mais une fin qui transcende l’intérêt de l’ensemble des citoyens, mettant la démocratie en danger. Chaque décennie qui passe voit les Assemblées de représentants se dénaturer un peu plus. Elles ne sont plus les lieux où les élus du peuple finalisent les attentes des citoyens et contrôlent leur mise en œuvre par les Exécutifs, mais des chambres d’entérinement théâtralisées régies, strictement, par la « discipline de parti ».
Les décisions importantes sont prises par des chefs de partis, qui sont souvent non soumis au suffrage universel et dont l’impartialité n’est pas garantie. La séparation des pouvoirs n’est plus graduellement garantie dans la mesure où les mêmes partis sont représentés aux différentes instances du pouvoir. La direction d’un parti fort, peut ainsi détenir l’ensemble des pouvoirs.
Dans cette configuration, dans une société fortement politisée, les médias, mais aussi les organisations professionnelles, deviennent de moins en moins politiquement neutres. Dans un système particratique, ils constituent également un pouvoir détenu par les partis.
La particratie signifie, donc, le règne des partis politiques. C'est le destin de nombreuses démocraties, car les partis n'ont eu de cesse de grappiller chaque parcelle de pouvoir qui est laissée au peuple. Les élections ne sont plus que des rituels anachroniques visant à faire croire à la démocratie. Les « enjeux politiques » sont de nouvelles façons d’écarter le peuple et de perpétuer la mainmise des partis.
Découragés par la complexité des institutions politiques belges et irrités par les dérives de la classe politique, trop de citoyens dans ce pays, réduits épisodiquement à leur seule capacité de vote, ont succombé à un apolitisme devenu une menace grave pour la démocratie.
De plus, si le populisme est à l’ordre du jour partout dans le monde, c’est parce que la démocratie ne tient pas ses promesses. La classe politique s’est coupée de la société. Elle a pris le visage d’une particratie ou d’une oligarchie gouvernante ; et les citoyens ont le sentiment de ne plus être écoutés, encore moins représentés, et d’être délaissés en matière économique et sociale. «L’actualité du populisme, c’est l’actualité d’une fatigue démocratique, c’est l’ombre noire des dysfonctionnements démocratiques.» (Pierre Rosanvallon, L'Obs, 01/12/2016)
On sera, de fait, enclin à reprendre une grande part des analyses belges et à les cadrer avec l’expérience tunisienne post-révolution de la transition démocratique. Sachant que cette dernière n’est qu’à sa dixième année, qu’elle est chaotique, heurtée, fragile et non encore consolidée.
Toutefois, les risques de dévoiement, de blocage ou de réversibilité sont présents. Certes la particratie, avec ses dangers est en cours de constitution, elle est encore fragile et immature, mais pourrait, en cas d’absence de REFORMES CONSTITUTIONNELLE, POLITIQUE, ELECTORALE ET INSTITUTIONNELLE PROFONDES, et d’inertie ou de passivité de la société civile, et, en particulier, la réussite des tentatives de faire imploser les organisations professionnelles ou de les soumettre, elle pourra gagner en force, devenir liberticide et s’établir en confisquant les acquis démocratiques.
Au terme de cette contribution, on pourrait se poser la question de savoir si les partis politiques, tels qu’ils sont, peuvent prendre la juste mesure de leurs limites et des évolutions perverses qui les traversent et des dangers que représenteraient un régime politique particratique.
L’heure est grave, la situation est critique, les défis sont immenses... Ces partis portent, donc, une lourde responsabilité devant l’histoire ... et l'histoire ne pardonne pas.
Il y a urgence pour procéder aux réajustements de la Constitution, du mode, du niveau, de la nature de la représentation populaire, et du mode de scrutin. Il en va de même de la loi sur les partis (garde fous contre les dérives).
La présidence de la République, la société civile et les organisations professionnelles ont un rôle décisif, pour permettre de stabiliser notre régime politique et consolider notre démocratie qui devra être centrée sur le citoyen en évitant, en même temps, les écueils des dangers de la particratie mais aussi du présidentialisme démesuré… Sans lever ce verrou politique, point de salut durable aux plans économique et social.

Bien à vous
Ecrit par A4 - Tunis, le 18 Août 2020
Ils peuvent être cent, ils peuvent être mille
Tous ces bataillons ne sont qu'inutiles
Ils peuvent être mille ou même beaucoup plus
A quoi peuvent servir tous ces fous gugusses ?
Ils se ressemblent tous comme des gouttes d'eau
Qui tombent du ciel au fond du ruisseau
Qui tombent et coulent tout au fond du lit
Et coulent sûrement ce maudit pays
Ils peuvent être mille, les bons sont partis
Aujourd'hui les gangs s'appellent partis
Ils ont à leurs têtes les plus grands salauds
Leur but est unique: gagner le gros lot
Ils peuvent être mille, ça fait mille plaies
Qui rêvent d'occuper tous les postes clefs
Avec des ignares et des affamés
C'est l'unique chose qu'ils savent programmer
Ils parlent et radotent mais pour ne rien dire
Sauf que sans eux l'avenir sera pire
Que leur dictature est bien la meilleure
Que c'est l'unique qui mérite les honneurs
Et ils s'organisent en clans de mafieux
A moitié bandits et à moitié pieux
En se faisant passer pour de vrais saints
Pour bien cacher leurs sectes d'assassins !
Ils assassinent tout, vos espoirs et rêves
Ils assassinent tout, sans relâche ni trêve
Ils assassinent encore, c'est plus fort qu'eux
Car ils n'ont que ça dans leurs têtes de gueux
Puis même si parfois ils se font la guerre
A coup de dossiers et de sales affaires
Soyez sûrs qu'à l'ombre des crépuscules
Ils se serrent les coudes comme de vraies crapules
Retrouvez vous entre vous, vous les intellectuels tunisiens et faites des propositions.
Les solutions qui viennent de l'étranger ne sont pas aptes à résoudre les problèmes des tunisiens. ça me rappelle les fatwas à la télé d'un pseudo mufti du machraq qui préconise une fatwa pour un tunisien alors qu'il ignore la réalité tunisienne.
En tant que Belgo-Tunisienne, fortement intéressée par l'évolution de la vie politique tant en Tunisie qu'en Belgique, je voudrais attrirer votre attention sur un fait majeur et non négligeable, à savoir les choix possibles du citoyen Belge.
Certes, la partiecratie est un moindre mal, néanmoins comme le citoyen Belge a la possibilité de choisir ses représentants sur une liste éléctorale en accordant des voix de préférence aux politiques listés sur la liste éléctorale d'un parti donné, il a la possibilité d'accorder sa confiance à un parti donné et à une personne précise issu du parti en question. Ainsi ce n'est pas forcément les têtes de listes qui récoltent l'appui des électeurs. La personne élu avec un grand nombre de voix de préférence gagne en légitimité démocratique. Ca ne serait pas un luxe en Tunisie vue le comportement de certains politiques...
Vous êtes sur la bonne voie
Abir Moussi est une petite parodie de l´histoire dont elle et seulement elle est en mesure de l'expliquer. Elle est soutenue par un certain nombre de lobbyistes revanchards qui veulent faire du mal à notre chère Tunisie.
Il faut lire l´article de Monsieur Azzam une deuxième, il est clair au niveau de tous ces clivages partisans.
Vous écrivez:
-"les 270 voix obtenus en Allemagne étaient pour [] pour le remplacement du siège ",
---> oui, même ce cas particulier ne devrait pas avoir lieu.
---> et même 270 voix sur 80000 Tunisiens vivant en Allemagne ne sont pas représentatif.
_Vous écrivez: " Ceux qui courent derrière les idées de Saied vont désenchanter."
--> La faute n'est pas à Mr. Kais Saied, mais plutôt à ceux qui l'ont poussé dans cette position/situation de choisir d'après notre constitution un nouveau Chef de gouvernement (sans enter dans les détails) ---> en ce point, vous n'êtes pas objectif.
vous écrivez: "Seule Ennahdha comme parti a participé dans toutes les élections,"
--->
sans entrer dans les détails, c'est une question d'argent et de financement...
Fazit: Je suis aussi pour un régime parlementaire, par contre il faut:
-Corriger notre système électoral et le rendre fair/juste*
-améliorer et appliquer les lois qui définissent/gèrent le fonctionnement des partis politiques (contrôler le financement illégal de certains partis politiques)
-->
Tout le reste n'est qu'une perte d'énergie et du bavardage inutile...
* Je ne veux pas voter pour un pseudo-écologiste qui passe après les élections au parti politique de la destruction environnementale:((
@Zarbout: Sigmund Freud a dit une fois: "Je peux me défendre contre les critiques, par contre je suis impuissant contre les louanges"
La pause de thé à la menthe touche à sa fin,
Très Cordialement et bonne journée à tout le monde
les tunisiens espèrent un changement de cap qui se fera avec la politique courageuse de Madame Abir Moussi et sa capacité à agir et défendre le pays de la menace des islamistes freres musulmans et salafistes Ennahdha+Al Karama+Nabil Karoui+Abbou et Youssef Chahed
Donc nous n'avons pas à inventer un nouveau système, il faut juste implémenter une démocratie parlementaire pure et assumée avec un président pour la représentation et sans vote direct. La séparation du pouvoir serait plus claire, un chef du gouvernement qui a tout le pouvoir exécutif mais complètement contrôlé par le parlement (et par les partis présents au parlement). Les systèmes présidentiels dans des démocraties naissantes risquent de mener toujours à la dictature. On observe déjà chez Saied des tendances autoritaires et le souhait de contrôler la république à travers une constitution qu'il interprète comme bon lui semble.
@Jamal
Ahla Jamal, il y'a plusieurs fautes dans votre hypothèse
V1) Ennahdha n'a pas 18 sièges des tunisiens à l'étranger, ce n'est pas possible avec notre système electoral. Elle a le plus de ces sièges mais attayar a aussi obtenu plusieurs siège a l'étranger
V3) les 270 voix obtenus en Allemagne étaient pour Yassine Ayari pour le remplacement du siège du député Nidaa qui a choisi d'intégrer le gouvernement et non pas pendant les élections de 2019. Pour 2019 des milliers de tunisiens en Allemagne ont participé malgré les difficultés de déplacement comme vous dites et vous avez un facteur 10 dans les statistiques des tunisiens d'Allemagne, je pense 80k et non pas 800K.
Je constate que tout le monde attaque les partis mais sans partis, nous n'aurons pas de démocratie. Ceux qui courent derrière les idées de Saied vont désenchanter. Nos partis sont faibles et c'est pour cela qu'il faut les encourager. Hier et pendant les élections partielles municipales, seule Ennahdha comme parti a participé dans toutes les élections, aucun autre parti n'a présenté des candidats et une question se pose a PDL. Attayar et Qalb, comment voulez vous diriger le pays si vous n'êtes pas capable ou vous ne voulez pas présenter des candidats aux municipales ? C'est l'école de base de la démocratie.
http://kapitalis.com/tunisie/2019/10/04/tunisie-des-partis-pourquoi-faire-mal-necessaire-ou-usurpation-originelle/
Je suis disposé à échanger sur les thèmes soulevés, car il semble qu'avec les partis d'aujourd'hui, il n'y aura point de salut pour la Tunisie.
Moralité : il faut réviser vos hypothèses : elles sont déjà erronées !
Monsieur Mahjoub Azzam fait partie, et sans chantage, de ces grosses têtes tunisiennes des années 60 et 70 et un très bon Prof reconnu par Debernise, Bernard Rosier, Bernard Chantal, Fetini, Guillon'?'la liste est longue mon fils.
Un peu de modestie mon fils. Vous êtes encore un petit apprenti du savoir !
je donne une démarche scientifique, et je fais d'abord une hypothèse (je simplifie et je prends une seule hypothèse):
h1) notre régime parlementaire n'est pas fair (n'est pas juste).
--->
j'essaye de vérifier mon hypothèse par des constats opérés au cours de nos dernières élections législatives (depuis 2011)
v1) Il n'est pas normal qu'Ennahdha gagne 18 sièges avec quelques centaines de voix des Tunisiens à l'étranger, ce n'est pas représentatif.
v2) On ne peut pas demander aux Tunisiens à l'étranger de faire des centaines de Km afin d'aller voter.
v3) Le représentant des 800000 Tunisiens vivant en Allemagne a gagné son siège au parlement avec 270 voix (probablement ramassées dans les cafés chicha en Allemagne).
v4) Le "tourisme parlementaire" à l'élection législative est une grande déception pour les électeurs Tunisiens. On vote pour un parti politique et contre un autre et voilà qu'après les élections certains députés passe du pour au contre :((
v5) Les candidats couscous: Je m'explique: ce sont des sympathisants d'un parti politique qui s'infiltrent dans différents autres partis politiques et font les élections en tête de liste "aux frais de la princesse" et changent après l'élection de coté ou en pseudo-indépendants.
v6) Des députés condamnés à quelques années de prison sont en liberté et fréquentent le parlement...
===>
@Si Mahjoub: Ainsi j'ai vérifié mon hypothèse. Et par conséquent, il est légitime de déduire des conséquences en fonction d'une telle hypothèse'?'
conséquence: Un candidat à l'élection législative devrait faire son choix de parti politique avant l'élection législative et s'il serait après mécontent, il devrait céder sa place au suivant sur la liste électorale du parti politique'?' Je ne veux pas voter pour un pseudo-écologiste qui passe après les élections au parti politique de la destruction environnementale:((
@Si Mahjoub: moi, je part d'observation de la vie quotidienne et de constats opérés au cours de nos dernières élections législatives, alors que vos hypothèses sont le résultat d'une élaboration purement théorique à partir d'un ensemble de connaissances.
Pour la Tunisie, je suis pour un régime parlementaire qu'il faudrait rendre fair/juste'?'
Très Cordialement
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
PS: je voudrais rajouter (je fais l'hypothèse qu'à l'intérieur de nos partis politique la démocratie est compromise):
-Il y a un privilège des soi-disant fondateurs (ou pseudo-fondateurs) de nos partis politiques, il n'y a pas de vote afin que le meilleur gagne.
-A l'intérieur de nos partis politique la démocratie est compromise par des facteurs tels que l'accapration du pouvoir par une minorité qui s'était auto-proclamée leader du parti et qui domine les affaires sans considération pour la grande masse des membres. Une telle situation empêche l'inclusion et limite l'opportunité pour les membres de façonner la politique d'un parti.
-On se demande, comment un parti politique peut gérer les affaires du pays, s'il est incapable de créer des organes chargés de l'organisation d'élections à son intérieur, tels que l'Assemblé Générale ou un Congrès National. La structure de nos partis politiques est en contradiction avec les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie.
-Combien de temps faudra à nos partis politiques afin de définir leur statut interne? Il est inimaginable que les partis politiques au pouvoir sont encore sans Statut et sans constitution interne. Quelle est l'idéologie et quels sont les principes et les objectifs de nos partis politiques? On ne le sait pas'?' Quelles sont les méthodes de sélection des leaders à l'intérieur des partis politiques? Rien n'est encore défini ou annoncé!
- Nos partis politiques sont incapable d'autocorrection,
conséquence: il faut améliorer et appliquer les lois qui définissent/gèrent le fonctionnement des partis politiques'?'
@Madame Abir Moussi: Et même si on faisait une élection législative anticipée, les mêmes problèmes persisteraient. Non, il faut plutôt:
- corriger notre système électoral et le rendre fair/juste
-améliorer et appliquer les lois qui définissent/gèrent le fonctionnement des partis politiques'?'
-->
Tout le reste n'est qu'une perte d'énergie et du bavardage inutile...
https://www.youtube.com/watch?v=f4lXgVnTOrg
Il est aussi proposé aux média ( libres !) de donner la chance à l'auteur de l'article pour s'expliquer davantage sur le sujet. Un sujet dont dépend l'avenir de générations et le sort imminent du pays.
Comme idées:
1- dans la foulée des ajustements ou rectifications plausibles, comment assurer de façon nette et claire la résilience aux institutions de l'état ( administration, nominations, institutions publiques de contrôle,entreprises publiques...) par rapport à la boulimie des partis
2- Comment s'appuyer sur les technologies de l'information pour asseoir une démocratie directe( expérience Suisse ...a voir).
Merci pour l'auteur encore une fois.
Mais concernant la Belgique, il faut noter un point crucial: durant toute la longue période de vacance du pouvoir (2 ans!), personne, aucun parti, aucune personnalité n'a tenté de s'emparer du pouvoir.
Pourquoi? Parce que la classe politique dans son ensemble, et le peuple dans son ensemble, sont profondément et unanimement démocrates.
N'oublions pas non plus le rôle du roi , la Belgique est une monarchie parlementaire.
Ce comportement des Belges est inconcevable en Tunisie, à cause de la présence des islamistes, de Nahda et de ses tentacules, qui n'ont qu'un but: renverser la démocratie et instaurer la dictature religieuse.
Bonne chance!