
La sortie médiatique sur la chaîne marocaine, Blanca TV, du président de l'Union internationale des Oulémas musulmans, Ahmed Raïssouni, ne passe ni en Algérie ni en Mauritanie. En effet lors d’une interview donnée fin juillet 2022, le prédicateur de l’organisation créée par le très controversé, Youssef Al-Qaradhawi et qui siège à Bruxelles, avait appelé les Marocains à « marcher sur Tindouf », en territoire algérien, mais également sur Laayoune, ville située au Sahara occidental.
Après cet appel pour le moins surprenant, M. Raïssouni s’est attaqué à la Mauritanie estimant que l’existence de cet autre pays limitrophe est une “erreur”.
“Le Maroc doit retrouver la forme qu’il avait avant l’invasion européenne, quand la Mauritanie en faisait partie” a-t-il en effet déclaré lors de l’émission.
En réaction, l’Association des Oulémas musulmans algériens a pris ses distances avec le prédicateur marocain en gelant ses activités au sein de l’UIOM. Elle a par ailleurs réclamé son départ.
Ce dimanche 28 août 2022, le prédicateur marocain qui a profité de sa position pour jeter des pierres à ses voisins, a fini par céder. Dans une lettre publiée sur Twitter, Ahmed Raïssouni, annonce qu’il démissionne « pour pouvoir garder sa liberté de parole qui ne peut être conditionnée ».
Rappelons que les rapports entre l'Algérie et le royaume du Maroc sont au plus bas depuis que l'ambassadeur du Maroc aux Etats-unis a distribué des tracts pendant une cession de l'ONU (Organisation des nations unies), appelant à soutenir un goupe séparatiste algérien.
S.A
La Mauritanie gèlera un peu plus des relations déjà tendues avec le Maroc, elle ne va pas laisser passer ce genre de provocation et ira peut-être elle aussi jusqu'à la rupture des relations diplomatiques.
A force de suivre les conseils d'Israël et des '?tats-Unis sur des annexions territoriales de leurs voisins d'une manière brutale, les marocains vont finir par réussir à dresser tout le continent contre eux.
Il pensait devenir ministre au makhzen, cet ignard.
La couverture religieuse ne parvient pas à masquer les réels buts.
Il se pourrait que ceux qui appellent à son expulsion de Tunisie, à la fermeture de son officine aient fait la bonne analyse.
Quand Rouissi appelle à marcher sur Tindouf, il ne fait que dire ouvertement ce que rêvent les tenants du régime marocain.
Ce n'est pas l'expression d'une opinion politique, c'est l'appel à la guerre qui est derrière ces paroles dont notre "savant" ne mesure pas la portée, ou bien il n'en savait que trop ce qu'elles pourraient provoquer.
Encore une autre donnée à verser au débit du dossier de l'islam politique, beaucoup plus belliqueux et haineux qu'il voudrait faire croire.
Aucune chance, j'en fais le pari, que Tindouf revienne un jour au Maroc.

