
Plusieurs internautes ont exprimé leur colère sur Facebook après la publication, mardi 18 mars 2025, d’un communiqué de la garde nationale concernant le décès d’un conducteur de moto. Ce dernier a perdu la vie après une collision avec un véhicule de la garde nationale.
Une vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, montre la voiture de la garde nationale quittant les lieux, laissant le conducteur à terre, baignant dans son sang. Deux citoyens sont présents sur la scène : l’un filme, l’autre observe, stupéfait, le départ du véhicule.
Un communiqué jugé trompeur et accusateur
Si le communiqué officiel de la garde nationale n’est pas mensonger, il induit néanmoins en erreur par son langage bureaucratique, qui semble chercher à disculper les agents impliqués. Plus troublant encore, il rejette la responsabilité de l’accident sur le conducteur, affirmant qu’il n’aurait pas respecté les précautions nécessaires de conduite. Or, la scène se déroule sur une route de campagne non goudronnée et déserte, où de telles règles sont difficilement applicables.
Le communiqué explique également que les deux agents à bord du véhicule sont partis pour effectuer des démarches administratives dans une zone couverte par le réseau téléphonique. Une affirmation qui suscite des doutes : « Pourquoi l’un des agents n’est-il pas resté sur place ? », s’interroge un internaute. Il est d’autant plus étonnant que la zone soit décrite comme dépourvue de réseau, alors que la Tunisie bénéficie d’une couverture téléphonique quasi totale et que la garde nationale dispose de son propre système de communication.
Certaines pages avancent, sans preuves, que le véhicule de la garde nationale roulait à une vitesse excessive. Une hypothèse invérifiable en l’absence d’éléments concrets.
Une confusion médiatique qui aggrave la polémique
Alors que le communiqué de la garde nationale était déjà critiqué pour sa minimisation de l’accident et son ton accusateur envers la victime, un article publié sur le site d’une radio de la place est venu envenimer la situation. Selon cette radio, ce ne serait pas une moto, mais… un vélo qui aurait percuté la voiture de la garde nationale ! Une information qui ajoute encore à l’indignation et au scepticisme du public.
L’affaire soulève une fois de plus la question de la transparence des autorités dans la gestion des drames impliquant les forces de l’ordre.
R.B.H
Il est symptomatique que KS n'ait jamais évoqué la corruption, connue de tous et vue de tous, des FSI.