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Dalila Ben Mbarek relève l’ambiguïté de l'article 23
11/11/2019 | 17:10
2 min
Dalila Ben Mbarek relève l’ambiguïté de l'article 23

 

L’avocate Dalila Ben Mbarek a réagi, ce lundi 11 novembre 2019, à la décision émanant du président de la section de Tunis de l’Ordre national des avocats (Onat), Mohamed Hedfi lui interdisant, dès aujourd’hui, de faire des apparitions médiatiques télévisées ou radiophoniques.

Mme Ben Mbarek, à l’instar d’autres avocats célèbres comme Fathi Mouldi, Anas Ben Malek, Samir Abdallah ou encore Tarek Alaïmi, est ainsi en vertu de cette décision, bannie des médias.

 

Dans sa décision, M. Hedfi s’est basé sur l’article 23 du décret-loi n°2011-79 du 20 août 2011 portant organisation de la profession d’avocat. L’article en question interdit de cumuler l’exercice de la profession d’avocat avec la participation ou l’animation, d’une manière périodique ou continue, de programmes médiatiques quelle qu’en soit la nature avec ou sans rémunération ou avec l’exercice d’une activité commerciale.

Dalila Ben Mbarek a, en effet, relevé les interprétations multiples de « l’apparition médiatique » dans l’article 23 qui ne définit pas ce concept et que chaque section régionale dispose d’une définition distincte.

 

Selon Mme Mbarek, l’interprétation la plus « plausible et plus logique » est que l’avocat est interdit d’évoquer sa profession et ses dossiers ou de nuire à l’image du barreau dans ses interventions médiatiques. Cette interdiction est ainsi compréhensible vu que le passage médiatique, dans ce cas-là, pourrait relever de la publicité.

L'avocate ajoute que d’autres sections régionales, en se basant sur cette interprétation « moins large et plus juste », permettent à leurs avocats inscrits de prendre part à des émissions.

 

De ce fait, une certaine « inégalité » se crée entre le traitement des avocats selon les sections régionales de l’Onat, selon Dalila Ben Mbarek, qui a appelé, par ailleurs, l’Ordre à préciser le concept de l’apparition médiatique et à déterminer une interprétation « claire et unifiée » de l’article 23.  

 

B.L

11/11/2019 | 17:10
2 min
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Commentaires (2)

Commenter

DHEJ
| 11-11-2019 17:45
Mais alors une APPARATION MEDIATIQUE est une apparition à effet de marketing...

Et dire que le décret-loi a été rédigé par des AVOCATS!


Et le JUGES?!

belha
| 11-11-2019 17:25
sujet a suivre , ces " tenors" du barreau vont être désormais privés de publicité et laisser leur place aux diplômés(chômeurs) de l'IPSI.