
Cela fait plus d’un an que le président de la République Kaïs Saïed donne ses instructions à ses ministres et sa cheffe du gouvernement exigeant de remédier à la crise environnementale à Sfax.
Entre fin octobre 2021 et fin novembre 2021, plusieurs réunions ont eu lieu à Carthage durant lesquelles, Najla Bouden, Taoufik Charfeddine et Leila Chikhaoui ont été sommés de mettre en place un plan d’action immédiat et des solutions à court et long termes. Un conseil ministériel – celui du 28 octobre 2021 – a même en partie été consacré à la question de la gestion des déchets à Sfax.
Depuis aucun suivi n’a été mis en place pour évaluer l’impact du rafistolage opéré par le département de Leila Chikhaoui. Aucun des responsables n’a pris, d’ailleurs, la peine de se rendre sur place pour constater l’ampleur de la catastrophe environnementale et sanitaire dans cette ville devenue une benne à ordures à ciel ouvert.
Les instructions de Kaïs Saïed sont, de toute apparence, tombées dans l’oreille d’un sourd. La situation s’est dégradée davantage et ce n’est qu’hier, dans la soirée de mercredi 16 novembre 2022, que la ministre de l’Environnement a été convoquée à Carthage. Le chef de l’État a saisi l’occasion pour accuser des parties qu’il est seul à connaître d’aiguiser les tensions.
N.J.

