Un échange tendu a éclaté sur les réseaux sociaux, vendredi 28 mars 2025, entre Olfa Hamdi, ancienne PDG de Tunisair et actuelle présidente du parti La Troisième République, et Mohamed Abbou, ancien ministre et militant engagé dans la lutte contre la corruption.

L'affaire a débuté lorsque Olfa Hamdi a publié un message adressé à Mohamed Abbou, le remerciant d'abord pour « le message » et l'appelant à informer le président Kaïs Saïed que « les négociations non transparentes ne sont pas compatibles avec la nature de la crise ». Elle soutient que Mohamed Abbou « se prend pour un médiateur », mais que cette démarche est inefficace face aux problèmes structurels du pays.

Mohamed Abbou a rapidement réagi en démentant toute rencontre ou échange avec Olfa Hamdi. Il a ajouté n'avoir eu aucun contact avec le président Kaïd Saïed depuis décembre 2020, date à laquelle ce dernier avait mis un terme à leurs discussions. Il a également exprimé sa volonté de voir Kaïs Saïed démissionner « dans l'intérêt de la Tunisie et dans son propre intérêt ».

En réponse, Olfa Hamdi a publié un message cinglant, soulignant que le démenti de Mohamed Abbou confirmait qu'elle avait bien fait de refuser toute négociation par son intermédiaire. Elle l'accuse, ainsi que d’autres acteurs politiques de l’ancienne génération, de méthodes opaques, expliquant que « leurs pratiques sont suspectes » et qu'ils rechignent à la transparence.

Elle conclut en lui reprochant son manque de résultats concrets lorsqu'il était ministre chargé de la lutte contre la corruption. « Si vous aviez réussi à combattre les réseaux de blanchiment d’argent et de contrebande durant votre mandat, notre génération n’aurait pas à les affronter aujourd’hui », assène-t-elle.

S.H