Spectacle affligeant vendredi 4 août au palais de Carthage avec cette réunion du président de la République avec Awatef Daly, PDG de l’Établissement de la Télévision nationale au cours de laquelle Kaïs Saïed a affirmé, avec force, sa désapprobation du Journal télévisé et d’une des émissions de la chaîne.
Sur le fond, le président n’a pas et ne doit pas s’immiscer dans le contenu du Journal télévisé et l’ordre d’apparition des sujets. Il s’agit là d’une ingérence insupportable dans le travail journalistique. C’est un peu comme s’il appelle un juge pour lui ordonner son verdict ou un médecin pour lui dicter son ordonnance.
Kaïs Saïed peut, comme tout citoyen, donner son avis sur une émission, sauf que le président de la République n’est pas et ne doit pas être comme tout citoyen. Il est au-dessus, bien au-dessus et ne doit pas se rabaisser à ce genre de futilités. Il y a à peine quelques semaines, il était avec des puissants du monde, comment peut-il descendre si bas pour s’occuper d’une émission que personne ne regarde ?
Sur la forme, et c’est là l’affligeant, le président de la République s’est comporté comme un enseignant du primaire du milieu du siècle dernier. Il a mis devant lui un élève et a commencé à le sermonner. Il ne lui manquait que le bâton à la main et le bonnet d’âne sur le bureau. Le problème n’est pas là, ça arrive dans toutes les institutions qu’un supérieur sermonne un subalterne quand ce dernier dépasse les limites. Sauf que Mme Daly n’a pas dépassé les limites, elle était dans les clous. Elle a fait de la Télévision nationale un outil de propagande pour le régime. On l’a écrit depuis mars 2022. Elle a fait revêtir la télévision d’un véritable costume de soumission. On l’a écrit en janvier dernier. À maintes reprises, elle a été rappelée à l’ordre par le Syndicat des journalistes tunisiens, (SNJT) et la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica).
Le comble, pour un vassal, est qu’il ne soit pas reconnu en tant que tel par son maître. Et c’est ce qui est arrivé à Mme Daly. Son maître trouve qu’elle n’en fait pas assez, qu’elle n’a pas suffisamment piétiné la déontologie, qu’elle n’a pas fait soumettre comme il se doit ses journalistes. Qu’il la sermonne, c’est leur affaire, il est son supérieur, elle est sa subordonnée.
Là où ce n’est plus son affaire, c’est quand il la sermonne devant la caméra. Personne n’a le droit d’humilier publiquement un homme ou une femme. C’est le droit basique, de cet homme ou de cette femme, que l’on préserve leur dignité devant leur famille et leur entourage. En l’humiliant devant la caméra, Kaïs Saïed fait ressortir ce qu’il y a de plus méchant en lui. De mauvais, même. Il a besoin d’humilier pour exister. Pire, il a besoin de le faire devant la caméra comme pour montrer au reste du peuple que c’est lui le chef, que c’est lui le maître, que c’est lui le seigneur.
Un chef, un vrai ; un maître, un vrai ; un président, un vrai, ne fait pas ça. Il doit être bien au-dessus de ce petit plaisir primitif de se régaler de l’humiliation d’un individu plus faible que vous.
Pour l’ensemble de son œuvre, on pourrait témoigner beaucoup de mépris pour Awatef Daly, mais vu le mauvais quart d’heure qu’elle a passé vendredi devant ce président, la dame mérite toute la sympathie de ses pairs et de ses compatriotes.
Nous sommes le lundi 7 août 2023 et c’est le septième jour de galère pour trouver du pain. Avant, on avait le pain compensé à 190 millimes et des pains de toutes sortes à différents prix. Tout fonctionnait (presque) normalement jusqu’à ce que le Président vienne fourrer son nez dans un secteur qu’il ne maîtrise nullement.
Il décide, sans aucune étude préalable et sans aucune anticipation des réactions, d’interdire la fabrication de pains non compensés. Kaïs Saïed ne veut plus qu’il y ait un pain pour les riches et un autre pour les pauvres. Tout le monde doit être logé à la même enseigne en consommant du pain compensé.
Ce n’est pas la première fois que le Président s’immisce dans ce sujet, il l’a déjà fait en mars 2022 et il a déjà fortement perturbé le circuit de distribution.
Bis repetita en juillet 2023, il met ses doigts dans ses cheveux, sort une idée qu’il croit novatrice et il prive les Tunisiens de leurs pains favoris. Désormais, et ce depuis le 1er août, on a du mal à trouver du pain, qu’il soit compensé ou pas.
En quoi ça dérange le président et les caisses de l’État qu’il y ait des riches qui consomment un pain non subventionné, aux céréales, au son, aux olives ou complet ?
Peut-être que lui ne consomme que des baguettes à la farine blanche (mauvaise pour la santé, soit dit en passant), pourquoi voudrait-il que tout le monde soit logé à la même enseigne que lui ?
Au lieu de résoudre le problème, Kaïs Saïed n’a fait que l’accentuer. Et on peut dire, sans l’ombre d’un doute, que sa popularité a pris un coup. Les Tunisiens n’aiment pas qu’on joue avec leur pain et c’est exactement ce qu’est en train de faire le président.
Pire, il menace de banqueroute tout un secteur qui a, déjà, du mal à rester debout. Je vous invite à ce titre de voir ou de lire le témoignage poignant d’une boulangère méritante qui n’a jamais rien demandé à personne, encore moins à l’État. La vraie Tunisie, les vrais chefs d’entreprise, ce sont des gens qui ressemblent à cette brave dame. Ce sont des gens comme elle qui créent de la croissance et de l’emploi, ce sont des gens comme elle qui paient les impôts pour payer les fonctionnaires bureaucrates et leur président et ce sont des gens comme elle qui sont harcelés par un État à la fois jaloux et défaillant.
Dernière actualité de la semaine, la nomination d’un nouveau chef du gouvernement. Ahmed Hachani est nommé chef du gouvernement en lieu et place de la non-regrettée (alors là, pas du tout) Najla Bouden. Nomination actée par un communiqué présidentiel publié sur Facebook mardi 1er août à 23h42. Passons sur l’humiliation d’un tel communiqué tardif, la dame était vassale durant ses 22 mois de mandat, elle ne méritait pas un meilleur traitement.
Ce qui nous intéresse, maintenant, c’est M. Hachani. Qui est-il ? On a attendu cinq jours pour avoir sa biographie officielle. Cela fait un retard de cinq jours. On attend encore qu’il nous dise s’il entend procéder à un remaniement ou pas. Nous sommes le 7 et cela fait un retard de sept jours au moins. Nous avons besoin de savoir quel est son programme et ce qu’il entend faire de tous les dossiers urgents sur son bureau. Nous sommes le 7 et cela fait un retard de sept jours au moins.
Ce que Kaïs Saïed et Ahmed Hachani doivent savoir, et admettre, est que la Tunisie n’est pas leur ferme. Que la Tunisie est notre pays et que l’on ne veut aller nulle part ailleurs. Dès lors, ce qui intéresse la Tunisie nous intéresse en premier chef.
Dès lors, c’est notre droit absolu en tant que citoyens responsables de savoir comment les dirigeants dirigent et dans quelle direction ils se dirigent. C’est notre droit de savoir, ce n’est pas une mzeyya. C’est leur devoir de dire ce qu’ils font et de faire ce qu’ils disent. C’est anormal, absolument anormal, que le chef du gouvernement ne se soit toujours pas prononcé une semaine après sa nomination.
La vérité est que Kaïs Saïed n’aime pas la pluralité et n’aime pas rendre des comptes. Il veut que tous les Tunisiens lui ressemblent, pensent comme lui, consomment comme lui et se taisent comme lui quand il était encore salarié de l’État. Il considère les riches comme des voleurs, les chefs d’entreprise comme des corrupteurs et le secteur privé comme suspect.
Un raisonnement absurde qu’on ne trouve que dans les dictatures dument établies comme la Corée du Nord.
Il a pondu une constitution tout seul estimant qu’il a les latitudes pour parler au nom de tous les Tunisiens. Pire, il veut que tout le monde adhère à ses points de vue sans rechigner, pensant dans la foulée détenir la science infuse. Et dès lors qu’il y a une opposition à ses points de vue, il accuse ses adversaires de complot et de traitrise. Il fait jeter les uns en prison et poursuit les autres en justice, tout en intimidant les magistrats pour que, eux aussi, aient les mêmes visions que lui.
La vérité est que Kaïs Saïed se prend pour un messager de Dieu venu sur terre pour sauver l’humanité avec ses approches novatrices, sans devoir rendre de compte à personne à l’exception de son Dieu. Se rend-il compte qu’il n’a résolu aucun problème depuis son élection en 2019 et qu’il n’a fait qu’accentuer les problèmes existants ?
La décennie islamiste du nifak extrême a mis tout le monde nu .
Rien que des vassaux
Il fout le bordel et la zizanie...
Hormis de faire de dégager les nahdhaouis, il n'a rien fait d'autre !
Au contraire, il enfonce le pays jour après jour.
Maintenant c'est à lui de DEGAGER !.
Et puis quand l'a saison agricole a été catastrophique, vu l'absence de pluies et la sécheresse, ils veulent accuser leur bourreau Kais saied pour le manque de céréales dont l'Ukraine et la Russie en guerre les livraient auparavant.
Pauvre nahdha qui s'énerve de plus en plus chaque jour d'avoir perdu la gouvernance et leur banditisme.
Notre indépendance en céréale est passé de 15-20% à 5-10% OK. Est les 90% qui manquent? ce n'est pas l'Ukraine-Russie?
Vous mentez tout les jours dans les commentaires de ce journal.
Ben Ali paix à son âme, et le jeune temps n'est pas aussi BON que le vieux temps!
Les urnes des indigènes!
Lundi : kammounia
Mardi: 7lalim
Mercredi: Makarouna kadhabba (le plat de prédilection du putschiste, un grand amateur du kidhb)...
Cette manie de tout contrôler ne relève pas de la dictature, mais de troubles psychiatriques graves. Et dire que la Tunisie est entre les mains d'un fou en pleine délire.
un seul dictateur
un seul despote ....
Présidentielles 2019
Référendum sur la Constitution juillet 2022
Parlement, fin 2022.
- Perdants, respectez le choix du peuple tunisien. Vous avez fait du théâtre municipal un mur de lamentations, des médias des boites d'intox et de vous-mêmes des guignols.
- Perdants, respectez le choix du peuple tunisien, ou quitter le pays direction Lampedusa en Italie. Guannouchi vous payera les frais du voyage.
Laissez donc les tunisiens assumez leurs choix. Ils ne vous demandent rien, épargnez-les donc de vos longues dissertations, car celles-là ne seront pas lues, elles sont toutes destinées exclusivement à la poubelle.
Quand un président voit que seuls 11/° de la population le soutient, il s'en va sur la pointe des pieds. Votre président enfourner ce le clou à coups de marteau tous les jours et veut changer le monde. Il y a qq chose qui cloche certainement dans sa perception des choses.
J'ai honte pour vous, l'histoire ne se trompera pas.
Les lois de K Saeed iront à la poubelle à la première occasion et tout le monde le sait.
Ps: ce n'est certainement pas vous qui allez dire a ui que ce soit de quitter son propre pays, deguagez vous ca nous fera du bien!
hahahahaha....
Taisez vous mon brave !
Vous croyez aussi qu'il sera réélu avec toutes ses casseroles ?....
Si vous appréciez tant les apprentis autocrates pourquoi attendre le départ des opposants
Partez immédiatement vous -même pour l'Afghanistan ou le Tchad ou la Corée du Nord
Vous y trouverez votre bonheur :ni opposition ni partis ni journalistes et bcp de misère bref la future Tunisie voulue par KS
Les électeurs ont certes donné une légitimité démocratique à KS lors des présidentielles de 2019.
Mais ils ont été 70% à bouder son référendum et 90% à boycotter ses législatives.
Je vous rappelle que la démocratie, c'est la loi dela majorité et non de la minorité. Et cette majorité absolue a désavoué le président qu'elle a élu.
Alors, les perdants, ayez au moins la décence de vous taire à défaut d'entendre le peuple!
Perdants, respectez le choix du peuple tunisien pour la constitution de 2014 ....