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Ben Arous : limogeage express du gouverneur tout juste nommé ?
14/05/2025 | 15:56
2 min
Ben Arous : limogeage express du gouverneur tout juste nommé ?

 

L’histoire semble sortie d’un mauvais scénario de série politique. Le gouvernorat de Ben Arous pourrait voir trois gouverneurs en l'espace de 48 heures, sans que le dernier nommé n'ait eu le temps de prendre officiellement ses fonctions. Le tout sur fond de limogeages nocturnes, de communication présidentielle chaotique et de procès sur les réseaux sociaux.

 

Tout commence dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 mai 2025, lorsque la présidence de la République publie, à quatre heures du matin, un communiqué annonçant le limogeage du gouverneur de Ben Arous, Wissem Mraïdi, pour cause de « nombreuses défaillances » constatées lors d’une visite inopinée du président Kaïs Saïed dans plusieurs quartiers du gouvernorat. Le communiqué annonce la nomination d’Abdelhamid Boukadida à sa place.

Une décision brutale, certes, mais qui n’est plus vraiment surprenante sous cette présidence coutumière des limogeages à l’aube.

Mais la suite dépasse l’entendement. À peine deux jours après la nomination d'Abdelhamid Boukadida, des pages et profils réputés proches du pouvoir annoncent déjà son éviction. Le nouveau gouverneur, affirment-ils, aurait été remercié avant même d’avoir pu s’asseoir dans son bureau. La raison ? Une campagne menée par des soutiens du processus du 25-Juillet, qui auraient exhumé des informations compromettantes sur le passé du monsieur. Ce dernier serait, selon leurs dires, visé par des poursuites judiciaires pour des faits jugés graves.

 

Aucune confirmation officielle n’est venue appuyer ces affirmations. Mais, dans le style devenu familier du Palais de Carthage, peut-être faudra-t-il attendre le petit matin du jeudi pour un éventuel communiqué…

En attendant, Business News a mené ses propres vérifications dans la limite de ce qui est possible. Sur la page officielle du gouvernorat de Ben Arous, aucune trace d’une cérémonie de prise de fonctions. Les activités quotidiennes sont assurées, jusqu’à ce mercredi 14 mai, par le secrétaire général du gouvernorat, Adel El Bok. Mieux encore : selon certaines publications, ce dernier aurait été chargé d’assurer l’intérim.

L’un des posts en question affirme : « M. Adel El Bok, secrétaire général du gouvernorat de Ben Arous, a été chargé de gérer les affaires du gouvernorat en lieu et place du nouveau gouverneur ».

 

On ne sait donc plus très bien qui gouverne Ben Arous, ni pourquoi, ni jusqu’à quand. Ce qui est certain, c’est que dans cette République, le pouvoir de nommer s’exerce plus vite que celui d’informer, et que même les gouverneurs ont une durée de conservation très limitée.

 

R.B.H

14/05/2025 | 15:56
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Commentaires
ourwa
Le karakouz tunisien
a posté le 14-05-2025 à 18:56
Quand le dégoüt dépasse le ridicule, c'est qu'en Tunisie, il y aurait comme un vent virulent et néfaste qui souffle dans les neurones de nos gouvernants, toutes catégor'ies confondues; de quoi faire bouger Omar Ibn El-Khattab dans sa tombe...celui-là même encensé par qui vous savez... Celà dit, il faudrait bien convenir, faute d'un régime véritablement démocratique et réellement républicain, que dans une société analphabète, moutonnière, pire que les sociétés tribales, où les interets individuels priment sur les interets collectifs, comme en Tunisie, le kalifat serait de rigueur et on y est graduellement, ne serait-ce à travers le détricotage insidueux du Code du Statut personnel. K.S n'oublie rien, encore moins le degré insignifiant de sa légitimité dans ses différents " référendums" et élections depuis 2021, de quoi faire palir de jalousie un certain prétendant au kalifat, Hammadi Jbali...Pourquoi s'en étonner, quand on sait que la Tunisie a été capable de générer un certain Rached Ghannouchi, vendu corps et äme à tous les totalitarismes islamo-fascistes, qu'ls provfiennent du Golfe, d'Europe, du Maroc, ou des USA...
On dit que le pouvoir use, c'est vrai, mais il use beaucoup plus rapidement ceux qui s'en accapparent que ceux qui le subissent, car ceux qui le subissent ont pour eux seuls ce qu'on appelle la mémoire collective; Bourguiba, Ben Ali, Marzouki, BCE, en savent quelque chose...et l'Histoire ne pardonne pas. Qu'allons-nous faire, en attendant des jours meilleurs, sinon continuer à vivoter...et à brouter de l'herbe toxique ? Bon appétit, ô peuple qui n'avez du concept de peuple que ce qui peuple vos entendements que ceci :" Après moi, le déluge!"...
R.B.H clôt son texte par cette phrase : " On ne sait donc plus très bien qui gouverne Ben Arous, ni pourquoi, ni jusqu'à quand" sic; nous non plus, ou presque, car celui ou celle qui s'arroge le droit, à lui tout seul, ,de pondre une " constitution" à sa mesure, serait capable du pire...et vous l'auriez agréé...
Nephentes
Impensable
a posté le 14-05-2025 à 17:49
Je.n'arrive pas y croire