
La Banque mondiale a considéré que l'absence de réformes structurelles a conduit à la détérioration du climat des affaires et que la disparité entre les régions a donné naissance à un marché de travail défaillant. La Banque mondiale est revenue sur la hausse du nombre de diplômés chômeurs et des travailleurs de l’économie informelle. Elle a estimé que la faiblesse de la croissance économique était la principale cause de la dégradation du marché du travail.
La Banque mondiale a indiqué, dans son rapport portant sur le paysage de l'emploi en Tunisie, une discrimination basée sur le genre. Il a indiqué que le taux de participation des femmes au marché du travail était faible en raison de la faible demande, de la mentalité patriarcale, des coûts des services de garderie et des différences des rémunérations. Le rapport, publié le 6 décembre 2022, estimé que les écarts entre les salaires représenteraient près de trois mois de travail, soit trois mois de travail gratuit et non-rémunéré exécuté par les femmes.
Le rapport a expliqué la hausse des taux de chômage chez les jeunes diplômés par le faible nombre d'emplois créés et l'incompatibilité entre la formation académique et l'offre. Les cursus universitaires ne répondent pas, selon la même source, aux attentes du secteur privé. La Banque mondiale a considéré que la formation universitaire était plutôt compatible avec la fonction publique. La Banque mondiale a considéré que la formation universitaire était plutôt compatible avec la fonction publique. Elle a, aussi, pointé du doigt l'écart des salaires entre le secteur privé et le secteur public. « Un jeune diplômé travaillant dans le secteur public ne perçoit pas un salaire en moyenne supérieur à celui d'un jeune possédant les mêmes capacités et travaillant dans le secteur privé. Néanmoins, la fonction publique est accompagnée de plusieurs avantages tels que la sécurité professionnelle, des augmentations garanties, des primes, plusieurs choix opportunités pour les vacances annuelles, des congés longue durée et des heures flexibles. Ceci la rend plus attractive », lit-on dans le même rapport.
Le rapport de la Banque mondiale indique, aussi, que plusieurs employés travaillent sans couverture sociale ou dans des entreprises unipersonnelles non-enregistrées auprès des autorités fiscales. Plusieurs jeunes salariés et travailleurs de sexe masculin choisissent le secteur informel en raison de la difficulté d'accéder à la fonction publique ou au secteur privé. Ils ne bénéficient pas de couverture sociale.
Le rapport a évoqué un manque de dynamisme au sein du secteur privé. Il a évoqué comme principale cause le manque de compétitivité. La Banque mondiale a affirmé que les entreprises étatiques et les sociétés influentes en raison de certaines relations politiques bénéficiaient d'une protection de la part de l'État. Elles ont accès à des compensations et des subventions.
S.G
