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UTICA : Nous sommes ouverts au dialogue !
06/10/2016 | 16:00
3 min
UTICA : Nous sommes ouverts au dialogue !

L’UTICA a tenu, ce jeudi 6 octobre 2016, une conférence de presse à son siège avec la présence de plusieurs membres du bureau exécutif et des chambres en difficulté, qui intervient un jour après que l’UGTT ait refusé la proposition du chef du gouvernement, Youssef Chahed, de geler les augmentations salariales de 2017 à 2019.

 

A cette occasion, le membre du bureau exécutif de l’UTICA, Khalil Ghariani a martelé que le patronat n’a jamais failli à ses engagements, cependant, la donne a changé et une nouvelle réalité s’est imposée. Ainsi, il a souligné que l’UTICA, comme annoncé dans l’accord de Carthage, est ouverte aux négociations et au dialogue.

L’organisation patronale réclame la révision des accords sectoriels, chose qui n’a pas été faite depuis la révolution vu la situation du pays et qui se faisait toutes les 3 années auparavant. Elle refuse que cette révision soit résumée en des augmentations salariales mais elle réclame qu’elle englobe toutes les spécificités du secteur et touchant notamment la performance et la productivité des entreprises économiques.

M. Ghariani a expliqué que pour six secteurs en particulier jardins d’enfants, gardiennage, plastique, café, thé et clinique de dialyse, la signature des augmentations réclamées par l’UGTT signifiera l’une des deux, soit le non respect des termes de l’accord, soit la disparition des sociétés ne pouvant plus répondre à leurs différents engagements financiers !

 

Habib Testouri, membre du bureau exécutif et président de la Fédération nationale des métiers, s’est interrogé, pour sa part, pourquoi on ne parle pas des sociétés qui ont fermé ou quitté le pays à cause des revendications, qu’elles soient légitimes ou non, ou du nombre de sociétés qui n’ont pas investi en Tunisie, pour cette même raison. Il s’est interrogé pourquoi on ne parle pas de production et de productivité et de pérennité de l’entreprise et des emplois qu’elles créent. Il a rappelé que concrètement c’est l’entreprise qui paye la CNSS et l’impôt pour le compte l’employé car ce dernier a négocié un salaire net et donc toute hausse des cotisations et de l’imposition.

M. Testouri estime, donc, que toutes les parties prenantes doivent se mettre d’accord sur le fait que le gouvernement, l’UGTT et l’UTICA doivent consentir ensemble à faire des sacrifices et à se remettre au travail et dans ce cas, pourquoi ne pas augmenter les salaires, après tout l’avenir de tous les Tunisiens est lié. Pour lui, c’est une aberration que les 2/3 des recettes d’un Etat soient destinés aux salaires. Pour lui, il faut concentrer les efforts sur l’investissement et non pas la consommation.

 

Autre point abordé, certains blocages causés par les lenteurs administratifs. La conférence a aussi été une occasion pour que les chambres en difficulté exposent leurs problèmes : globalement, il s’agit d’accords sectoriels qui ne correspondent pas à la réalité ou de marché fermé contrôlé par l’Etat notamment au niveau des prix. D’autres souffrent de la concurrence déloyale du marché parallèle et de la contrebande, notamment pour ceux de l’empaquetage du thé et de torréfaction du café et qui pourrait se régler avec la libéralisation du marché.

 

 

En réponse à une question de Business News, le directeur central des affaires sociales au sein de l’UTICA, Sami Sillini, a indiqué que depuis la révolution, plus de 1.000 entreprises ont fermé ou quitté le pays, soit 300.000 à 400.000 postes d’emplois perdus. Ces statistiques ne concernent que les sociétés qui sont passées par l’UTICA dans leurs démarches mais le nombre est beaucoup plus important. Il a précisé qu’en un an le nombre de sociétés qui ont fermé ou s’est déclaré en chômage technique a augmenté de 260%.

 

I.N

06/10/2016 | 16:00
3 min
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Commentaires (2)

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adel
| 06-10-2016 16:17
Et alors? On veut des augmentations de 6% tous les ans. C'est pas difficile à comprendre :)

Ne jouez pas avec la paix sociale, sinon on va rendre le prix de la paix à M. Nobel.

Par contre on est prêts au dialogue et à la négociation. Que pensez vous d'une diminution de la productivité de 6%?

Autre proposition, vous pouvez diminuer les salaires du montant de la prime de présence. Comme ça on pourra rester chez nous

observator
| 06-10-2016 16:16
et nous savons qu'ils sont nombreux .
Rapatriez vos capitaux planqués à l'étranger que vous avez indûment expatrier et investissez-le dans les régions sinistrées en contre-partie d'une amnistie.
Si vous êtes patriotes.