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Rached Ghannouchi : «Ennahdha fait l'objet de tentatives de déstabilisation orchestrées»
13/06/2011 | 1
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Rached Ghannouchi a déclaré aux journalistes algériens (notamment Le Temps D’Algérie et Tout Sur l’Algérie) lors d’une rencontre à Tunis en marge des festivités marquant le trentième anniversaire de la création du parti : «La souveraineté du peuple ne s’est pas encore matérialisée sous forme d’institutions, parlement, gouvernement, présidence, assemblées locales…L’ancien régime gouverne toujours», déplorant «l'influence qu'exercent encore les relais de l'ancien régime au sein du pouvoir actuel».
La seule différence, selon lui, c’est simplement que «ce même régime a juste été dépossédé des instruments d'intimidations et de répressions par lesquels il imposait, durant les années précédentes, son diktat à la société».

Le leadeur du parti Ennahdha a expliqué que «la révolution tunisienne est parvenue à extraire la souveraineté au régime politique tunisien pour l'offrir au peuple, néanmoins, ceci demeure encore insuffisant tant que la souveraineté qu'exerce la société dans la rue ne s’est pas encore traduite en termes de nouveaux mécanismes de loi et ne sert pas encore de base à l'édification de nouvelles institutions politiques du pays», précisant que ce ne sont pas les prochaines élections de l'Assemblée constituante prévues le 23 octobre prochain qui vont marquer l'aboutissement du processus de transition politique.

Pour Rached Ghannouchi : «Ces élections ne constituent qu'une manœuvre supplémentaire de l'ancien régime pour se maintenir en place». Il a dénoncé le fait que sa formation fait l'objet «de tentatives de déstabilisation orchestrées à son encontre par les héritiers de Ben Ali qui sont encore au pouvoir, assistés dans leur besogne par une meute de partis politiques qui leur servent de suppléants».
Selon lui, il s’agit de «manœuvres politiciennes» pour empêcher l'accession d'Ennahdha aux institutions politiques : «On tente de faire peur aux gens en défendant la thèse que les mouvements islamistes constituent un danger pour la population tunisienne». Ainsi, «le régime de Ben Ali possédait la force, la police et la répression et ne se contentait pas de la guerre médiatique. Il menait également une offensive sécuritaire. Ses héritiers ont récupéré son appareil médiatique et usent du "spectre islamiste" pour serrer les rangs de l’ancien régime en faisant une alliance avec les laïcs extrémistes. Ils cherchent l’appui de l’Occident en mettant en avant cette crainte», a-t-il précisé. «Ils veulent nous présenter aux yeux de la société et de la communauté internationale comme une menace pour le devenir de la Tunisie, des droits de la femme, du tourisme...», a-t-il ajouté. «En vérité Ennahdha n'est une menace pour personne» a-t-il insisté, expliquant que «C'est plutôt les intérêts mercantiles des résidus de l'ancien régime occupant encore des postes de responsabilité qui menacent notre pays».

Pour conclure, Rached Ghannouchi a indiqué : «Nous voulons l’amitié de toute l’Algérie» et qu’«une Algérie harmonieuse, solidaire et solide profite à la Tunisie. On peut même dire que l’Algérie est une profondeur stratégique de la Tunisie. On ne se mêle jamais du jeu politique interne de l’Algérie. Le peuple tunisien attend de l’Algérie une position en faveur de la Révolution comme nous avons soutenu le peuple algérien dans sa guerre de libération. Tout ce qui est bien pour la Tunisie, l’est pour l’Algérie ».
13/06/2011 | 1
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