
La Commission administrative nationale de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé, jeudi 7 mars 2024, à la reprise du dialogue social et à l'ouverture d'un nouveau round de négociations dans la fonction publique et le secteur public.
Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion à Hammamet, l'UGTT a appelé à l'augmentation du salaire minimum et à l'application des accords du 6 février et du 15 septembre 2023, appelant le gouvernement à tenir une séance d'évaluation de la situation économique et sociale et à examiner son impact sur la dégradation des salaires.
L’UGTT s'est inquiétée de la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens coïncidant avec l'avènement du mois de ramadan en raison des bas salaires, de la pénurie des produits de base et de la détérioration des services sociaux, en contraste avec l'échec de l'autorité à faire face à la crise actuelle, se contentant des discours populistes contradictoires en l’absence de programmes.
La centrale syndicale a condamné ce qu'elle a appelé "la campagne de diffamation, de dénigrement et d’atteinte à l'honneur lancée par certains partisans du pouvoir en place contre l'organisation des travailleurs et ses structures", appelant les autorités à cesser de traiter les dossiers avec la politique de deux poids, deux mesures.
Par ailleurs, la commission administrative a appelé le pouvoir judiciaire à accélérer les procédures engagées par le syndicat contre ses agresseurs, invitant tous les syndicalistes à défendre leur organisation.
Elle a, également, rejeté la politique de répression des droits et libertés en maintenant dans l'opinion et de la décision unique, en fermant la porte au dialogue et en violant les libertés, y compris la liberté de l’action syndicale, appelant à mettre fin aux violations et à l’élimination des opposants politiques.
L'organisation a appelé à retirer le décret 54, à mettre un terme aux procès vindicatifs et à libérer des syndicalistes arrêtés. Elle a, également, revendiqué l’arrêt du harcèlement des syndicalistes mis à disposition du travail syndical, y compris le secrétaire général adjoint du syndicat, Tahar Mezzi.
Elle a réitéré sa position appelant à mettre fin à toutes les formes d'emploi précaire, notamment, les contrats dans les secteurs public et privé, le mécanisme de chantier, les contrats de sous traitance, et les enseignants suppléants, soutenant que la solution à cette question peut être trouvée à travers un dialogue sérieux avec l'organisation des travailleurs.
La Commission administrative de l'UGTT a également appelé l'Utica à parachever la signature des avenants de révision, tout en appelant l'Utap à ouvrir un dialogue pour traduire l'accord-cadre.
Sur un autre plan, l'UGTT a condamné "les massacres génocidaires commis contre le peuple palestinien avec la complicité officielle arabe, réitérant son ralliement au peuple palestinien face aux crimes commis par la machine de mort sioniste".
S.H
