Le rassemblement organisé par l’UGTT a bien eu lieu comme prévu, le samedi 2 mars. Comme prévu aussi, il a été grandiose et parfaitement organisé par une centrale syndicale rompue à ce genre de manifestations. On n’a pas entendu de slogans politiques. On n’a pas vu des drapeaux ou des banderoles équivoques. Seuls les slogans de l’UGTT sont scandés et les fanions du pays flottaient dans le ciel de la place de la Kasbah noire de monde. Une belle démonstration de force de la part de l’UGTT que beaucoup, pour des raisons diverses, se sont empressés d’enterrer.
Mais, pour calmer les ardeurs des va-t-en guerre parmi la base syndicale ou les « amis » intéressés de l’UGTT, le grand rassemblement de la Kasbah n’est pas une victoire. Une victoire signifie la réalisation des objectifs, ce qui n’est toujours pas le cas pour le syndicat tunisien. De nombreux accords avec les gouvernements successifs ne sont toujours pas appliqués. Le droit syndical est toujours bafoué et le décret gouvernemental N°20 de la précédente cheffe de gouvernement Najla Bouden est toujours en vigueur. Le dialogue social est rompu depuis plus de deux ans et à l’heure actuelle, il n’y a aucun signe encourageant permettant d’espérer la reprise rapide de ce dialogue.
Toujours est-il que le mérite du rassemblement de la Kasbah a été de maintenir la cohésion syndicale, ce qui est primordial, surtout dans les moments de crises ou de dépréciation de l’idée syndicale dans la société. Le mérite du rassemblement de la Kasbah était aussi de montrer que les syndicalistes restent attachés à leur organisation et à leurs revendications. Enfin, sur le plan politique, ce rassemblement a adressé un message politique fort à tous les acteurs politiques dans le pays à commencer par le président de la République. L’UGTT a annoncé clairement à travers le rassemblement de la Kasbah qu’elle restait incontournable dans toute dynamique sociale ou politique, actuelle ou future dans le pays.
A l’heure où le président de la République décide d’entamer, sur les chapeaux de roues, sa campagne électorale pour sa propre réélection, en dehors des délais et en l’absence d’une loi électorale clarifiant les règles de la compétition démocratique ; et à l’heure où l’atmosphère politique dans le pays est devenue irrespirable, il serait salvateur pour la Tunisie, que le pouvoir en place saisisse ce message fort de l’UGTT et le prenne en considération. Il n’est pas concevable de bâtir une nouvelle Tunisie sur des bases saines sans la participation active et contradictoire de tous les acteurs politiques, économiques et sociaux du pays. Il n’est pas normal que les partis politiques soient bannis de la vie politique et que les dirigeants ou les personnalités politiques qui ont annoncé ou qui pourraient avoir l’intention d’annoncer leur volonté de se présenter à la prochaine élection présidentielle se retrouvent emprisonnés ou harcelés par un pouvoir exécutif totalement inféodé au président de la République. Il n’est pas acceptable d’imposer au pays une loi de silence par le biais de l’ISIE et son recours abusif à l’article 24 du décret 54 actionné contre tous sans distinction et sans aucun égard au droit fondamental de la liberté d’expression et de la liberté de la presse.
Nul besoin d’avoir des dons de voyance pour affirmer qu’il est urgent et nécessaire pour le pouvoir en place de revoir sa copie, d’initier un véritable dialogue dans le pays et d’ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec toutes les structures intermédiaires, qu’elles soient politiques, économiques, sociales ou autres. A défaut, la prochaine élection présidentielle sera, comme les précédentes échéances depuis trois ans, un non-événement et un échec annoncé.
OUI IL Y AVAIT des slogans SPORTIFS comme TARAJJI YA DAOULA!!!!
Vous n'avez pas entendu le slogan honteux :Ya ............YA ............LITTIHED LA YOUEN.
ET
HORRIET HORRIET DAOULET EL BOULIS WFET
lES DEUX SLOGANS sont les slogans du Front de salut de NAHDHA.
Et de quelle manifestation GRANDIOSE vous parlez. ECH TEHKI!!!! yatahaiou lake (yodhherlek)!!!
Vos propos sont tellement partisans et orientés qu'on ne vous croit plus.
Je ne sais pas si vous êtes payé pour vos interventions, si vous ne l'êtes pas c'est vraiment qu'on vous exploite. Il est URGENT de revendiquer un salaire ou une compensation.
Si toutefois vous croyez en ce que vous écrivez, c'est que vous aussi, vous êtes un manipulé, un endoctriné
Je regrette juste que le pouvoir actuel soit sourd, aveugle et autiste.
Pourquoi dons BN n'a-t-il pas parlé de cet évènement ? ? ?
Désolé !
Cela fait plaisir, vraiment !
Bon dimanche, Monsieur Hamida