
L'avocat et ancien dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Samir Dilou, est intervenu ce vendredi 17 février 2023, sur le plateau de « l'émission impossible » animée par Borhen Bsaies sur les ondes d'IFM.
Concernant l’affaire des avocats convoqués devant la justice, Samir Dilou a expliqué que les faits remontent au 4 janvier 2022, lorsque quatorze avocats se sont rendus au poste de la Garde nationale de Menzel Jemil à Bizerte pour avoir des données sur leur client, le député nahdhaoui Noureddine Bhiri, alors détenu en résidence surveillée dans un endroit inconnu.
« Nous n’en savions rien à l’époque, ils ont demandé à son épouse de lui apporter des médicaments, nous l’avons donc accompagnée et nous avons eu une discussion avec les agents présents sur place et nous avons su par hasard qu’il a été détenu à Rimel et qu’il a entamé une grève de la faim et transporté à l’hôpital de Menzel Bourguiba » a-t-il précisé.
La section de Tunis de l'Ordre national des avocats de Tunisie (Onat) a été notifiée de la comparution de plusieurs avocats dont les clients sont soupçonnés dans des affaires politiques. Les avocats sont accusés d’avoir pris d’assaut le poste de la Garde nationale de Menzel Jemil.
Samir Dilou assure que les convocations concernent des avocats en rapport avec l’exercice de leur métier.
La liste des avocats cités à comparaître se présente pour l'instant comme suit :
Saïda Akremi
Samir Dilou
Anouar Ouled Ali
Ridha Belhaj
Mohamed Sami Triki
Malek Ammar
Naceur Harrabi
Mohsen Sahbani
Monia Bouali
Ramzi Ben Dia
Nizar Toumi
Ines Harrath
Abderraouf Aba
Abderrazek Kilani
M.B.Z
"Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n'ai rien dit, je n'étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »
Vouloir pénétré de force, ou faire pression sur les représentants de l'ordre en pénétrant en nombre dans leurs locaux par effraction, cela peut être qualifié de violence, violation des locaux d'une institution gardienne de la loi.
C'était au temps où les barbus se prenaient pour la norme, la référence, la loi.
C'est un de leurs acolytes qui déclarait face à la Police des frontières "je suis là loi".
Mais, je vois d'autres chefs d'accusation, l'incitation à enfreindre la loi, l'appel aux rassemblements interdits, les tentatives d'intimidation des juges en se rassemblant en nombre criant et vociférant des slogans contre la justice.....
Dilou, tu dois payer.
Tes acolytes, aussi.
La séquence est forclose.
Je veux signifier, celle de la loi des barbus.
Retour aux institutions, et à leur job.
Dilou avait estompé cette déclaration extrêmement grave en la quadruple simple parole.
Ces bandits se croyaient intouchables par la justice et qu'ils sont au dessus se la loi.
Leur dossier vient d'arriver sur le bureau du juge, avec des circonstances aggravantes pour des avocats sensés donner l'exemple en respectant la loi.

