
La relation entre le président de la République, Kaïs Saïed, et le président du parlement et d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, n'a jamais été au beau fiixe. Malgrè les démentis officiels et les éléments de langage, les deux hommes ne se sont jamais réellement appréciés. Le diner de l'Iftar pendant le ramadan qui les a réunis avec Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement, n'y a semble-t-il rien changé. Le président de la République a fait de lourdes allusions durant son allocution pour l'Aïd.
Elu à la tête de l’Etat tunisien en octobre dernier avec plus de 70% des voix, le président de la République a finalement décidé de rendre à Kaïs Saïed ce qu’était à Kaïs Saïed, ou du moins essayer.
La veille de la fête de l’Aïd al-Fitr, le locataire de Carthage a pris son courage à deux mains et a prononcé un discours truffé de menaces. En ligne de mire : Rached Ghannouchi. « La Tunisie a un seul président à l’intérieur et à l’extérieur », a-t-il martelé pour ainsi réclamer son statut de président et surtout de chef de la diplomatie « confisqué » par le très controversé président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et ajouter un épisode au feuilleton d'une relation pas toujours évidente entre les deux présidents.
Une déclaration de guerre qui a, sans doute, fait des heureux à l’opposition qui n’a cessé de dénoncer l’implication abusive du président du Parlement dans la politique étrangère et la diplomatie du pays.
Les agissements de Rached Ghannouchi et ses relations extérieures « suspectes » seront, d’ailleurs, examinés au Parlement le 3 juin, notamment son dernier entretien avec le chef du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj. Le leader d’Enndha avait pris l’initiative de féliciter le GNA pour la reconquête d’une base militaire proche de la frontière tunisienne, mais omis de faire part de cet entretien téléphonique, à son cabinet et au bureau du Parlement pour ensuite voir la nouvelle éclater dans la presse locale et internationale.
Le Parti destourien libre (PDL) n’aurait pas pu espérer mieux. Le parti s’est très vite emparé de la nouvelle pour étoffer son dossier contre son ennemi juré et dénoncer, encore une fois, les dépassements commis par le président du Parlement. Le parti de Abir Moussi a même réussi à faire plier le bureau du Parlement après que l’un de ses députés, en grève de la faim, a été transporté aux urgences. Comme quoi, humer du vent ça rapporte !
Cet écart de Ghannouchi n’est qu’un d’une longue liste. Le PDL a, rappelons-le, condamné, en janvier, une visite non-annoncée de Rached Ghannouchi en Turquie. Le leader d’Ennahdha s’était précipité, sans un bruit, à Istanbul pour rencontrer, à huis clos, son fidèle disciple le chef du gouvernement turc, Recep Tayyip Erdogan.
Mais si le president du parti Ennahdha s’est permis tous ses écarts ce n’est que grâce au président de la République.
A l’heure où Ghannouchi sculptait sa nouvelle image de leader islamiste moderne et consolidait son influence à l’international, Kaïs Saïed faisait des aller-retours entre son domicile à la Mnihla et le Palais présidentiel où il n’a fait qu’offrir des accolades, recevoir des personnalités politiques, s’entretenir – par téléphone – avec ses homologues étrangers, tantôt pour défendre la cause palestinienne, tantôt pour promettre monts et merveilles.
A l’heure où le loup faisait des apparitions éclairs dans la bergerie en proie au chaos pour couper le micro à certains élus ou exprimer un soutien factice aux députés victimes de violences verbales, le président de la République faisait le tour du pays pour prononcer des discours stéréotypés mais enflammés par moments à coups de « le peuple veut ! » pour appeler à l’amendement de la loi électorale.
A l’heure où le Grand maître des islamistes courait à droite et à gauche pour conclure et, en urgence, des accords avec la Turquie et le Qatar et soi-disant permettre à ces derniers de contribuer au sauvetage de l’économie tunisienne, le constitutionnaliste sillonnait les régions démunies pour distribuer des aides ou encore chercher un citoyen « distributeur d’œufs ».
Oui ! Si Rached Ghannouchi s’est permis ses écarts et sans égards, aucun, c’est grâce à Kaïs Saïed. Le président du Parlement ne se serait pas laissé tenter si le président de la République s’était appliqué dans l’exercice de son devoir de chef d’Etat protecteur de la Nation et de la Constitution.
Kaïs Saïed ne peut pas en vouloir à Rached Ghannouchi. Après tout c’est de bonne guerre ! Le leader nahdhaoui n’a fait que récupérer une prérogative « délaissée » par le chef de l’Etat. N’a-t-il pas refusé de se rendre en Allemagne pour assister à la conférence de Berlin sur la crise libyenne prétextant une invitation tardive pour ensuite se précipiter à Muscat pour présenter ses condoléances suite au décès du sultan Qabous ?
Certes, la politique extérieure est, constitutionnellement, une prérogative exclusivement présidentielle, mais comme dit le dicton, qui va à la chasse perd sa place !
Nadya Jennene

https://www.tunisienumerique.com/tunisie-rapatriement-de-200-ressortissants-bloques-en-libye/?fbclid=IwAR1YCZc0_sSz_O0WpA_tjCuR5Q9Y2bWCItltSKAzhp9f3AT2TJ6TtjWti7U
Attendez vous à des jours bien sombres.
Monsieur le Président, nous attendons des actes le plus vite possible et ne as lasser la situation pourrir. Nous sommes avec vous, BON COURAGE.
Que dire encore de ses discours imprégnés de la fibre religieuse; l'autre fois aux v'?ux de l'Aid j'ai cru entendre le mufti de la république plutôt que le président , mais bordel ne sommes nous pas dans une république laïque ! Et pour le reste des mots creux et des menaces sans lendemain car impossible de le prendre au sérieux et ça le vieux cheikh l'a bien compris et puisque la nature a horreur du vide ,le gourou s'est subrepticement engouffré dans la brèche et même crier haut et fort que c'est lui qui mène la danse du ventre devant le turc et le qatari.
Défendre ce président ici c'est être de mauvaise foi, et ne pas rendre service à la Tunisie qu'on aime. C'est un président complètement déconnecté de la réalité qui n'a qu'une hobby la calligraphie écrite et verbale comme ses défenseurs ici et ils se reconnaîtront.
Oui pour moi le président est un salafiste d'un certain genre Et sa vision des choses est imprégnée de la doctrine de cette secte; bien sûr, je ne parle pas de la secte violente mais d'un salafisme mystique aussi obscur et dangereux que toute forme de séparatisme.
Nous voilà donc avec un homme aveuglé par une doctrine totalement dépassée et qui ne parle que d'une manière redondante et impulsive, bref un président à côté de la plaque ou plus familièrement chez nous en Tunisie un Tartour nouvelle version.
Rcdistes, destourien, gauche et stanilisme, culte de la personnalité, corruption, copinage et tout ce qui est laid. Bye bye old school!
Et dire que certains surdoués avaient toujours prétendu que Kaïs Saïed était sinon "islamiste" du moins l'homme des islamistes. . . parce que ceux-ci étaient honnis par le distributeur de pâtes sans sauce !
Je suis même sûr qu'ils ne voudront jamais reconnaître leur erreur tellement ils restent encalminés dans leur déception de voir KS à Carthage alors qu'ils avaient espéré et rêvé d'y voir le nullard futur repris de justice !
Que certains n'acceptent pas le verdict des urnes et refusent de reconnaître une quelconque légitimité au Président de la République, passe encore. . . mais qu'ils oublient qu'ils ont affaire à un homme digne de considération ne serait-ce que parce qu'il est simplement un homme. . . et lui manquent gratuitement de respect et l'affublent de sobriquets, pensent-ils dégradants, ne peut que les situer à leur niveau pas très reluisant d'êtres bassement revanchards et bêtement rancuniers !
Maxula.
ROBOCOP est un bleu ne connaissant pas les articulations de l'état, ne sait pas comment GOUVERNER pour cadrer le GOUROU.
ROBOCOP oublie que l'ambassadeur de Tunisie dépend de la présidence de la république et que celui de la Turquie est sous l'autorité du ministre des affaires étrangères donc de la présidence de la république..

