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Tunisie – Référendum : La grande opération com' d'Ennahdha

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Alors que le secrétaire général d’Ennahdha, Hamadi Jebali, vient de présenter sa démission du parti, Ennahdha fait passer un message fort sur la scène politique tunisienne et joue à fond la carte de la démocratie en organisant son premier référendum public. Par cette grande opération de vote, qui devra déterminer la date du prochain congrès exceptionnel, le parti veut donner une « véritable leçon de démocratie ».
« Je ne suis pas seul à décider au sein d’Ennahdha », tient à souligner Rached Ghannouchi en votant à l’occasion du grand référendum de son parti. Le référendum d’Ennahdha a débuté le vendredi 28 mars et s’est tenu à travers 300 bureaux à l’intérieur de la Tunisie et à l’étranger. « Une leçon de démocratie », souligne Rached Ghannouchi, le leader du mouvement, lors d’une conférence de presse tenue dimanche dans la ville de Sfax. A cette occasion, les « enfants du parti » ont été appelés à s’exprimer sur la date du prochain congrès extraordinaire d’Ennahdha, initialement prévu pour juillet 2014.
En effet, la date du prochain congrès a été décidée lors de la 9ème édition, tenue en 2012 et la majorité des congressistes réunis dans le cadre de la plus haute instance du mouvement ont voté en faveur de la tenue du congrès en 2014, et ce, afin de discuter les questions qui ont été occultées lors du dernier congrès du mouvement. Simplement, deux avis ont émergé : l’un en faveur de la tenue du congrès exceptionnel à sa date préalablement fixée, et l’autre, en faveur de son report.
Alors que certains, à l’instar d’Ajmi Lourimi, soutiennent que « la situation de transition dans le pays nécessite de ne pas attendre quatre ans pour évaluer le rendement du parti», d’autres, en revanche, privilégient des considérations principalement organisationnelles pour motiver son report. En effet, compte tenu des récentes dissensions, dont la démission récente de Hamadi Jebali, l’organisation d’un tel congrès pourrait exposer davantage cette faiblesse du parti et n’aurait pas l’efficacité escomptée. Ennahdha ne pourra, par ailleurs, pas faire face à deux échéances en même temps : son prochain congrès et les futures élections présidentielle et législatives que le parti prépare d’arrache-pied.
Cependant, vu que le congrès du parti représente la plus haute instance, le conseil de la Choura ou le bureau exécutif n’ont pas les prérogatives nécessaires pour passer outre cette décision ou la modifier. D’où l’intérêt d’organiser un référendum « dans le respect des règles démocratiques ».
Il s’agit d’une opération de grande envergure pour le parti. Ennahdha n’en est, certes, pas à son premier référendum mais il c'est aujourd'hui le premier organisé publiquement, les autres ayant été tenus dans la clandestinité sous le régime de Ben Ali. Une occasion inespérée donc pour le parti de Rached Ghannouchi de faire valoir, à la veille des élections présidentielle et législatives, la grande organisation de ses acolytes mais aussi sa démocratie interne.
Dans nombreuses villes tunisiennes, les opérations de vote ont été marquées par l’organisation légendaire du parti. Organisation qui a été relayée en long et en large par les pages Facebook d’Ennahdha ainsi que par les médias qui lui sont proches. On y voyait, dans les photos et vidéos ayant fait le tour de la toile, « les enfants du parti », sourires aux lèves, heureux de participer à ce référendum interne prouvant, aux yeux de tous, que démocratie et islam ne sont pas forcément incompatibles. C’est en tout cas le message qu’Ennahdha s’emploie à faire passer.
Le parti organise demain, mardi 1er avril, une conférence de presse afin de rendre publics les résultats de ce référendum. Pour l’instant, les résultats préliminaires du parti laissent présager que la majorité des votants serait pour le report du congrès. Cependant, il est lieu de se demander s’il ne s’agit pas d’une énième tentative de procrastiner les grandes problématiques qui prévalent au sein du parti et qui ont été esquivées lors du 9ème congrès, dont, la nouvelle forme d’Ennahdha mais aussi la séparation entre religieux et politique.
Lors de cette opération com’ de grande envergure, relayée par la grande majorité des médias de la place, le parti Ennahdha n’a cessé de marteler des slogans clamant haut et fort son inclinaison démocratique. « Une leçon de démocratie » avait affirmé Rached Ghannouchi et « un véritable rendez-vous avec l’histoire ». Après son vote, Rached Ghannouchi a lancé un appel aux autres partis, organisations et instances, les invitant à suivre l'exemple d'Ennahdha dans ses pratiques démocratiques.
Force est de reconnaitre que l’organisation de cet événement visait davantage le reste de la classe politique que les enfants internes du parti et ambitionne de faire passer un message fort à l’adresse de ses futurs électeurs.
« Je ne suis pas seul à décider au sein d’Ennahdha », tient à souligner Rached Ghannouchi en votant à l’occasion du grand référendum de son parti. Le référendum d’Ennahdha a débuté le vendredi 28 mars et s’est tenu à travers 300 bureaux à l’intérieur de la Tunisie et à l’étranger. « Une leçon de démocratie », souligne Rached Ghannouchi, le leader du mouvement, lors d’une conférence de presse tenue dimanche dans la ville de Sfax. A cette occasion, les « enfants du parti » ont été appelés à s’exprimer sur la date du prochain congrès extraordinaire d’Ennahdha, initialement prévu pour juillet 2014.
En effet, la date du prochain congrès a été décidée lors de la 9ème édition, tenue en 2012 et la majorité des congressistes réunis dans le cadre de la plus haute instance du mouvement ont voté en faveur de la tenue du congrès en 2014, et ce, afin de discuter les questions qui ont été occultées lors du dernier congrès du mouvement. Simplement, deux avis ont émergé : l’un en faveur de la tenue du congrès exceptionnel à sa date préalablement fixée, et l’autre, en faveur de son report.
Alors que certains, à l’instar d’Ajmi Lourimi, soutiennent que « la situation de transition dans le pays nécessite de ne pas attendre quatre ans pour évaluer le rendement du parti», d’autres, en revanche, privilégient des considérations principalement organisationnelles pour motiver son report. En effet, compte tenu des récentes dissensions, dont la démission récente de Hamadi Jebali, l’organisation d’un tel congrès pourrait exposer davantage cette faiblesse du parti et n’aurait pas l’efficacité escomptée. Ennahdha ne pourra, par ailleurs, pas faire face à deux échéances en même temps : son prochain congrès et les futures élections présidentielle et législatives que le parti prépare d’arrache-pied.
Cependant, vu que le congrès du parti représente la plus haute instance, le conseil de la Choura ou le bureau exécutif n’ont pas les prérogatives nécessaires pour passer outre cette décision ou la modifier. D’où l’intérêt d’organiser un référendum « dans le respect des règles démocratiques ».
Il s’agit d’une opération de grande envergure pour le parti. Ennahdha n’en est, certes, pas à son premier référendum mais il c'est aujourd'hui le premier organisé publiquement, les autres ayant été tenus dans la clandestinité sous le régime de Ben Ali. Une occasion inespérée donc pour le parti de Rached Ghannouchi de faire valoir, à la veille des élections présidentielle et législatives, la grande organisation de ses acolytes mais aussi sa démocratie interne.
Dans nombreuses villes tunisiennes, les opérations de vote ont été marquées par l’organisation légendaire du parti. Organisation qui a été relayée en long et en large par les pages Facebook d’Ennahdha ainsi que par les médias qui lui sont proches. On y voyait, dans les photos et vidéos ayant fait le tour de la toile, « les enfants du parti », sourires aux lèves, heureux de participer à ce référendum interne prouvant, aux yeux de tous, que démocratie et islam ne sont pas forcément incompatibles. C’est en tout cas le message qu’Ennahdha s’emploie à faire passer.
Le parti organise demain, mardi 1er avril, une conférence de presse afin de rendre publics les résultats de ce référendum. Pour l’instant, les résultats préliminaires du parti laissent présager que la majorité des votants serait pour le report du congrès. Cependant, il est lieu de se demander s’il ne s’agit pas d’une énième tentative de procrastiner les grandes problématiques qui prévalent au sein du parti et qui ont été esquivées lors du 9ème congrès, dont, la nouvelle forme d’Ennahdha mais aussi la séparation entre religieux et politique.
Lors de cette opération com’ de grande envergure, relayée par la grande majorité des médias de la place, le parti Ennahdha n’a cessé de marteler des slogans clamant haut et fort son inclinaison démocratique. « Une leçon de démocratie » avait affirmé Rached Ghannouchi et « un véritable rendez-vous avec l’histoire ». Après son vote, Rached Ghannouchi a lancé un appel aux autres partis, organisations et instances, les invitant à suivre l'exemple d'Ennahdha dans ses pratiques démocratiques.
Force est de reconnaitre que l’organisation de cet événement visait davantage le reste de la classe politique que les enfants internes du parti et ambitionne de faire passer un message fort à l’adresse de ses futurs électeurs.
Synda TAJINE
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