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Les versets sataniques du CPR
23/03/2014 | 1
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Les versets sataniques du CPR
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A chaque fois qu’il y a une période d’accalmie politique dans le pays, le CPR sort de son terreau pour mettre le feu et jeter un peu d’huile dessus. A travers des posts Facebook et des petites phrases assassines, le parti présidentiel s’attaque aux médias, à l’opposition et au gouvernement. Tout est bon pour montrer aux quelques fans qui restent dans son giron, que le parti existe et milite. Quitte à casser le début de concorde nationale qui commence à s’installer. Revue des derniers versets sataniques des dirigeants du parti présidentiel.

Tous les partis ou presque s’accordent à dire que seule la concorde nationale et l’entente peuvent sauver la Tunisie du marasme politico-économique actuel. Tous sauf un, en l’occurrence, le CPR. Un parti peuplé d'irréductibles revanchards résiste encore et toujours à la concorde. A la différence cependant de la BD d’Uderzo et Goscinny, le CPR n’a rien du village gaulois d’Astérix. Sa recette basée sur la haine n’a rien de magique et ne saurait jamais être une source d’invincibilité. Moncef Marzouki, son président d’honneur n’a rien d’un Panoramix et les adversaires du CPR ne ressemblent en rien à César.
Le CPR s’inscrit plutôt dans un autre registre, celui du « satanisme » primaire. Tout est bon pour attaquer l’adversaire, réel ou imaginaire. Quitte à user des moyens les plus vils, on espère malgré tout récolter des dividendes et faire oublier ses propres casseroles et son poids réel dans le pays. Le tout mélangé à la sauce enfantine comme tout nouveau jeune lecteur de BD ayant encore tendance à confondre monde réel et monde imaginaire.

Imed Daïmi
Les dirigeants du CPR et de la présidence sont bien plongés dans ce monde imaginaire. Parfois, on cite des sondages réalisés dans les cafés populaires qui lui accordent de l’avance. D’autres, on cite des sondages de médias réalisés sur internet sans aucune base scientifique quant au choix du panel. C’est le cas par exemple de Imed Daïmi qui cite Express FM et Shems FM pour se donner raison par rapport à la loi d’immunisation de la révolution visant à écarter, des futures élections, les candidats de l’ancien RCD.



Imed Daïmi, secrétaire général du parti donne souvent le la pour le reste des troupes, sans se soucier d’être démenti et ridiculisé. C’était le cas, jeudi 20 mars, par exemple quand il a cherché, en vain, à épingler le quartet. Il a été démenti rapidement par l’UGTT et par la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme, mais ces démentis n’ont pas figuré sur sa page Facebook bien entendu. L’attitude la plus sensée demeure cependant celle de l’UTICA et de l’Ordre des avocats, les deux autres composantes du quartet, qui l’ont tout simplement ignoré, préférant ne pas lui donner plus d’importance que celle qu’il mérite.



N’hésitant pas à propager des rumeurs pour véhiculer sa haine, Imed Daïmi n’hésite pas non plus à se contredire. On le voit par exemple le 8 mars 2014 déclarer haut et fort qu’il refuse toute ingérence dans le travail du gouvernement. Le 11 mars, soit trois jours après, il dit qu’il refuse catégoriquement que l’on touche aux prérogatives du ministre de l’Intérieur.



Samir Ben Amor

Pour se donner du crédit, et convaincre ses fans, le député et dirigeant CPR, et ancien conseiller à la présidence à la République, Samir Ben Amor, préfère, pour sa part, s’attaquer aux institutions de la République.
Le bonhomme qui a fait perdre au CPR son registre comptable des élections, dément publiquement le rapport de la Cour des comptes établi par des juges.


Mais son dada ces derniers jours, c’est le ministère de l’Intérieur qui n’a jamais de grâce à ses yeux. Il le dément en long et en large, quitte à propager de l’intox et à participer à la campagne hostile contre l’institution sécuritaire

 


Avocat de son état, Samir Ben Amor a naturellement une préférence particulière pour les magistrats et l’institution judiciaire. Très souvent, ils sont la cible de ses attaques.






Et quand il s’agit de bassesse, pour cibler les adversaires politiques, Samir Ben Amor est le plus grand spécialiste de son parti en la matière. Les plus visés sont le Front Populaire et Nidaa Tounes qu’il préfère souvent appeler Nidaa El Molotov.



Les médias
S’il y a un point commun entre la majorité des dirigeants du CPR, c’est bel et bien les médias. Il ne se passe pas une semaine sans que Tarek Kahlaoui, Imed Daïmi, Sihem Badi ou Béchir Nefzi n’épinglent les médias et les journalistes. Dans leur ligne de mire, ceux qui ont les audiences et la notoriété les plus élevées. Le jargon utilisé par les dirigeants du CPR puise très souvent dans l’odieux. Médias de la honte, médias de caniveau, torchons… Et très souvent, les dirigeants du CPR n’évoquent jamais le fond des articles, mais préfèrent plutôt s’attaquer aux personnes et à leur historique d’avant 2010. Vous ne trouverez jamais un homme politique, tunisien ou étranger, évoquer ainsi les médias de son pays, y compris ceux qui lui sont les plus hostiles. Faut-il cependant considérer les dirigeants du CPR comme étant des hommes politiques?






Raouf Ben Hédi
23/03/2014 | 1
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