
Qui dit 2011, dit «Printemps arabe», dit «Révolutions arabes», dit surtout « Révolution tunisienne ». L’étincelle révolutionnaire s’est déclenchée en Tunisie, pour se propager ensuite, en Egypte, en Libye, en Syrie… Comme un premier domino, la Tunisie a été suivie par les autres. Les régimes régnants ont été abattus l’un après l’autre, après la démolition des dictateurs et l’ablution du pays,son assainissement et sa purification des régimes souillés.
2011, année de victoire, de liberté, de retour aux vraies valeurs musulmanes, de la naissanced’une Constituante démocratiquement élue, du premier gouvernement populaire œuvrant pour le bien-être de son peuple, pour «la réalisation des objectifs de la révolution» et du premier Président modeste, généreux, chérissant son peuple et s’agrippant fortement aux traditions tunisiennes, vestimentaires, entre autres.
Rappelons les faits, c’était un 14 janvier, un vendredi d’ailleurs, que tout a basculé. Avec l’avènement de la révolution populaire «bénie», la Tunisie a entamé «une nouvelle ère», (Oh ! pardon, cette expression nous rappelle de forts malheureux souvenirs!), la Tunisie a donc définitivement et irrémédiablement tourné la page des années lugubres, les années d’injustice, de corruption, de délinquance, de mécréance. L’époque Ben Ali, peinte en mauve et sonnant les fanfares, a entraîné la Tunisie dans l’enfer de la mauvaise gouvernance.Avec un zeste de «folie des grandeurs», une pincée de cupidité et un soupçon d’avidité, Ben Ali a étranglé le peuple tunisien, l’a étouffé, et ce peuple a crié son mot «Dégage». Des martyrs ont offert leurs vies (Paix à leurs âmes), des jeunes blessés ont sacrifié leur santé pour qu’enfin, la Tunisie respire une bouffée d’oxygène, l’air de la liberté.
Un Ghannouchi entraîne un autre, dès les premiers jours post-révolution, et plus précisément le 20 janvier, «le gouvernement d’union nationale» de Mohamed Ghannouchi annonce une amnistie générale, ce qui permettra le retour de plusieurs figures de l’opposition qui étaient contraints à l’exil et à l’asile politique comme Cheikh Rached Ghannouchi, le dirigeant du parti Ennahdha, ou encore Moncef Marzouki, le leader du Congrès Pour la République.
Cheikh Rached Ghannouchi a rapidement regagné le pays après de longues années d’exil, de souffrances, de nostalgie envers cette terre bénie, terre des ancêtres et terre de gloire. L’accueil chaleureux auquel il a eu droit prouvait à quel point de nombreux Tunisiens étaient assoiffés de leadership fondamentaliste référentiel, et avide de culture théologique, requêtes auxquelles seul un enfant du pays, tel que Rached Ghannouchi peut répondre.
Le peuple tunisien, respirant à pleins poumons la liberté, s’est mobilisé et a décidé de s’engager. En quelques mois, plus d’une centaine (Tbarkallah) de partis politiques ont obtenu leur visa et ont inauguré leurs carrières politiques, avec tout l’enthousiasme et la fougue du monde. Enfin ! Une vraie vie politique et un début d’une réelle démocratie voient le jour !
Avec le choix du peuple, à l’issue du sit-in de la Kasbah, de la refonte de la constitution par le biais d’une nouvelle Constituante, des élections ont été décidées. La date du 23 octobre a été choisie comme date mémorielle et mémorable de la transition démocratique.
Une fois la date des élections fixée, les agendas des partis politiques ont pris forme. De propagande en campagne électorale, la course vers la Constituante entre les partis fût passionnante, pleine de surprises, de rebondissements et de suspense.Ceci étant, les statistiques et sondages établis lors de cette période ont unanimement confirmé une évidence, Ennahdha est toujours en tête, devançant de loin les autres partis. Grâce aux «faiseurs d’opinions», des milliers de bloggeurs ont été recrutés afin de faire valoir les principes et programme d’Ennahdha, tout en mettant fin au calvaire du chômage pour pas mal de jeunes.
Certes, Ennahdha avait, à l’époque, fait des dons, organisé des fêtes de mariage, pris en charge des fêtes de circoncision, offert des moutons pour l’Aïd, mais quoi de plus généreux et de plus noble que d’aider nos pauvres concitoyens, de soulager le fardeau financier de pères de famille en chômage, ou de donner le petit coup-de-pouce à nos jeunes afin qu’ils accomplissent «la moitié de leur religion», à savoir le mariage! Ennahdha est devenue synonyme de bienfaisance désintéressée et d’actions pour le Saint-Esprit ! (Oups, pardon pour l’amour d’Allah).
Le 23 octobre 2011, la Tunisie, vêtue d’habits neufs comme pour l’Aïd, a accouru dès l’aube vers les bureaux de vote afin d’accomplir son droit et devoir, élire les membres de la Constituante. Un vrai jour de fête que les Tunisiens ne sont pas prêts d’oublier de si tôt !
Dieu merci, les élections ont eu lieu en toute transparence. Les résultats tardant à être dévoilés, n’ont fait qu’augmenter la sensation de victoire et d’accomplissement des Tunisiens, surtout les Nahdhaouis.
Avec pas moins de 37% des voix (Machallah) Ennahdha a remporté 89 sièges sur les 217 de la Constituante, une victoire incontestable qui a prouvé, une fois de plus, qu’Ennahdha a gagné le cœur des Tunisiens et a su réveiller leur fibre religieuse somnolente.
Cheikh Rached Ghannouchi, ne voulant pas se rabaisser à la besogne politique, a refusé toute responsabilité nationale que ce soit à la Constituante ou bien au gouvernement. C’est donc son bras droit Hamadi Jebali qui mènera la Tunisie de l’après-Ben Ali.Heureusement, la famille de Ghannouchi ne sera toute de même pas complètement absente de la structure du gouvernement, puisqu’elle est représentée par le gendre, Rafik Abdessalem …, à la tête du ministère des Affaires Etrangères.
Le nouveau gouvernement, d’apparence composé majoritairement d’hommes, n’a rien de misogyne. C’est tout simplement les compétences qui l’emportent, bien loin des préjugés machistes. Et apparemment, les compétences féminines dans le pays font défaut !
Ces nouveaux ministres, le sourire aux lèvres, ont regagné leurs postes, entamé les chantiers des réformes et des actions urgentes, à commencer par la loi des finances et hop, vite fait sans perdre une minute, quitte à être expéditif, on passe au vote !Et l’année 2012, s’annonce l’année du dur labeur, du sérieux, que Dieu leur vienne en aide, ainsi qu’à toute la nation arabo-musulmane.
Cet article a été publié dans l’édition satirique spéciale du 1er janvier 2012. Une édition qui fait suite à la campagne demandant aux médias de cesser de dénigrer le travail du gouvernement, d’aller dans le sens de la volonté du peuple et de penser à l’intérêt du pays.
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