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Frédéric Mitterrand à Businessnews : le cryptage des chaînes TV sera aux oubliettes dans 5 ans
27/10/2010 |
min
Frédéric Mitterrand à Businessnews : le cryptage des chaînes TV sera aux oubliettes dans 5 ans
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En cette soirée du lundi 25 octobre 2010 à Dar El Kamela, résidence de l’ambassadeur de France en Tunisie, l’ambiance était surchauffée avec une affluence record d’invités du monde des arts, de la culture et de l’information.
Il faut dire que l’événement était de taille avec les décorations remises, au nom de la République Française, par Frédéric Mitterrand, ministre français de la Culture et de la Communication dans le cadre des Journées audiovisuelles de Tunis, aux sept récipiendaires tunisiens de la médaille des Arts et Lettres.
Entre la cérémonie des décorations et le dîner offert aux invités à cette occasion, nous avons pu approcher le ministre français de la Culture et de la Communication et lui arracher un bref entretien.

A la question de Businessnews sur le pourquoi du cryptage des chaînes de télévision françaises, plus particulièrement celles publiques, ce qui a handicapé la promotion de la langue et de la culture françaises et même nui aux intérêts économiques de la France dans le sens où le public tunisien est privé de programmes et de publicité français, Frédéric Mitterrand affirme qu’il est conscient, ainsi que les autorités concernées à Paris, de la situation et de ses retombées néfastes sur tout ce qui touche à la francophonie avant d’ajouter qu’avec l’arrivée de la TNT, les choses vont devenir encore plus complexes.
Mais la prochaine installation de la formule d’abonnements par Canal, assure t-il, devrait contribuer à une meilleure diffusion des différents bouquets des chaînes. Le ministre a émis l’espoir, toutefois, que les tarifs soient bien étudiés et à la portée des différentes bourses afin de faire réussir cette opération.
Et à M. Mitterrand d’ajouter que de toutes les façons, il s’agit d’une situation qui ne peut plus durer longtemps dans la mesure où avec l’explosion de l'internet cette question de cryptage ne se posera même plus et sera envoyée aux oubliettes d’ici cinq ans

A des questions posées par notre collègue de Gnet concernant le lancement récent de la fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie, le ministre précise qu’il n’a pas suivi de près cette affaire mais, ajoute t-il, il est important de se souvenir de ceux qui ont souffert pendant cette période cruelle aussi bien pour les uns que pour les autres. Mais il est important, également, de se pencher sur eux dans la paix et la sérénité pour construire l’avenir.
« Un certain nombre de gens ne voient pas les choses de la même manière que moi, c’est leur responsabilité qu’ils assument, et j’assume la mienne », conclut-il.

Pour revenir à la cérémonie des décorations, signalons que Frédéric Mitterrand, comme à l’accoutumé, a su tenir l’assistance en haleine par ses propos émouvants et dont il a, seul, le secret.
Les hommages rendus à chacun des six récipiendaires de la médaille des Arts et Lettres , présents, étaient certes, assez longs, mais largement mérités et justifiés. Force est de reconnaître que le style fluide et suave, coulant de source, retenait l’attention de tous.
C’est ainsi que, tour à tour, Dorra Bouzid, femme de sciences, de lettres et d’information, Leïla Sebai, archéologue de renom et danseuse de ballet de charme ont reçu les Insignes d’Officier de la Médaille des Arts et Lettres ; Mariane Catzaras, écrivaine scénariste et journaliste, Feryel Lakhdhar, artiste plasticienne, Meriem Bouderbala, cinéaste, Jalel Kastalli, photographe de renom ont reçu les Insignes de Chevalier de la Médaille des Arts et Lettres de la République Françaises. Mme Leïla Souissi, également Chevalier était absente.
Tous les récipiendaires étaient tellement émus qu’ils étaient au bord des larmes, alors que Frédéric Mitterrand était aux anges. Il l’avoue lui-même en affirmant que « lors de pareils moments, il savoure le bonheur d’être ministre ».

La soirée était une occasion propice pour des rencontres, joignant l’utile à l’agréable, entre les responsables et les spécialistes des médias audiovisuels tunisiens et leurs homologues français de Canal et de France Télévision.
Ce fut, en quelque sorte, une belle manière d’entrée en la matière pour ces Premières Journées audiovisuelles de Tunis appelées à devenir une heureuse tradition.
27/10/2010 |
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