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Tunisie - Quel système économique pour garantir la stabilité et le développement ?

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Le 21ème symposium international du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) s’est ouvert lundi 2 novembre 2009 à Tunis. Placée sous le haut patronage du Président de la République, et inauguré par M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, le symposium s’inscrit dans le droit fil de l’actualité : la crise financière et économique. Pour cette nouvelle édition, marquant par ailleurs la célébration du 22ème anniversaire du Changement, le RCD a convié 180 personnalités du monde entier, représentant 96 partis et 24 institutions et centre de recherche, à débattre autour : "Quel système économique global pour garantir la stabilité et le développement dans le monde ? »
Intitulée "la crise globale : ses origines et les mécanismes de prévention de sa récurrence", la première séance a été marquée par deux conférences complémentaires. Les deux orateurs, Didier Reynders, ministre belge des Finances et Taoufik Baccar, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) sont, effectivement d’accord quant aux origines directes de la crise financière et économique. Les deux orateurs ont analysé les causes directes et indirectes de la crise, présenté les mécanismes, locaux et internationaux, pour y faire face et éviter la récidive, avec en prime, la présentation aux invités de la démarche tunisienne afin de contourner la crise et d’en limiter les dégâts.
« Notre démarche, souligne le Gouverneur de la Banque centrale, a permis d’anticiper les évènements, et de dessiner une stratégie nationale pour faire face à la crise et à ses effets. Une stratégie axée, entre autres, sur la sécurisation des réserves en devises, de renoncer au recours, au titre des années 2008/2009 et 2010, aux marchés financiers internationaux, de suivre l’évolution de la bourse de Tunis et de mettre en œuvre les mesures à même de consolider l’épargne…
Mais encore, sous l’impulsion du Président de la République, la Tunisie a pris des mesures de soutien aux PME totalement ou partiellement exportatrices, de mettre en place un plan de relance économique d’un montant de 730 MD »
Parallèlement à toutes ces mesures, le pays a mis en place un programme pour consolider la compétitivité des entreprises et par la même de l’économie nationale et préparer la reprise et l’après crise. D’ailleurs, l’ensemble des mesures décidées ont permis d’atténuer les effets de la crise sur l’économie nationale qui a réussi à maintenir un rythme de croissance positif et de conserver ses équilibres aussi bien internes qu’externes », devait indiquer M. Baccar.
Le ministre belge des Finances, s’est plutôt attardé sur les causes directes. Reynders rapporte la crise essentiellement aux subprimes. Des crédits accordés à tord et à travers, avec la bénédiction de la réserve fédérale américaine, sans tenir compte des capacités de remboursement, ni des conditions d’octroi de crédits, et sans même avoir prévus des pénalités.
Il est vrai que la croissance été forte. Néanmoins, elle était directement liée aux crédits. Si ceux-ci s’effondrent, la croissance aussi. Et, c’est ce qui s’est passé. Pis encore, les banquiers sont arrivés à des moments où ils ne comprenaient pas les produits qu’ils vendaient à des consommateurs, qui n’y comprenaient rien non plus.
La situation est devenue tellement surréaliste que des systèmes se sont effondrés et qu’il a fallu l’intervention du FMI, de l’Union européenne, de tous les Etats. Il fallait une intervention et des solutions coordonnées par l’ensemble des Etats, puisque toutes les économies étaient concernées.
Aussi, des mécanismes multiples ont-ils été mis en place pour contourner une crise dont les impacts socioéconomique sont néfastes.
Dans ce contexte, le ministre belge a indiqué qu’il faut laisser faire le stabilisateur économique. En Belgique, et en Europe, a-t-il mentionné, plusieurs mesures ont été prises pour préserver et protéger les épargnants, essentiels et sans lesquels, il serait difficile de financier le développement et encore moins l’investissement et l’économie.
Parallèlement, il a fallu des plans de relance pour dynamiser l’économie et retrouver les équilibres budgétaires, suite aux injections auprès des banques, afin de les préserver. Mais encore, il a fallu envisager une législation qui soit une boite à outil, en cas de crise systémique pour gérer la situation, éviter l’effondrement et trouver par la même un système unique de contrôle du secteur financier.
Il ne faut tout de même pas éviter le risque, souligne l’orateur, car, sans risque on ne peut avancer et on ne peut atteindre le développement durable.
Taoufik Baccar, s’est quant à lui attardé sur les raisons latentes de la crise. Il a indiqué qu’outre les "Subprimes", les origines de cette crise ainsi que ses causes directes s’expliquent par la conjonction de plusieurs facteurs qui ont favorisé son déclenchement ».
Des causes que l’on peut attribuer, explique-t-il, à un laxisme dans l’octroi des crédits et la quête de gain rapide de la part des investisseurs, dans un contexte caractérisé par la défaillance des mécanismes et des cadres de supervision ainsi que par la croyance partagée en la capacité du marché à s’autoréguler. Mais encore, à un déséquilibre structurel entre les différents pays du monde.
Un déséquilibre au niveau des échanges commerciaux, de l’épargne entre les pays. Certains ont des excédents énormes, alors que d’autres ont des déficits énormes. Des déséquilibres fondamentaux parce qu’ils sont tous macroéconomiques. Partant, les Etats sont appelés à les résoudre. Des problèmes de déséquilibres globaux ont fait que le G20 est entré sur la scène en catastrophe. Ses réunions ont introduit une nouvelle donne. La crise financière et économique devient un problème politique. Et, la constitution du G20 est atypique en ce sens qu’elle réunit les pays du Nord et du Sud, avec un certain équilibre.
D’un autre côté, au moment où les pays émergents ont pris un modèle de développement axé sur les exportations et dégagé des excédents, les pays industrialisés, eux, ont poursuivi des politiques de surendettement pour financer leurs déficits budgétaires.
Le gouverneur de la BCT n’a pas manqué de rappeler que les solutions aux quelles, a appelé le Président Ben Ali, convergent avec les conclusions de la communauté internationale. Il s’agit notamment de « repenser le rôle du FMI, de préconiser l’élaboration d’un code de conduite sous l’égide de l’ONU et d’instaurer des normes plus rigoureuses garantissant l’adéquation entre les engagements des institutions financières et leurs fonds propres ».
Le programme s’est fixé l’objectif de retrouver des rythmes de croissance élevée, de nature à générer des emplois, à améliorer le revenu et à faire face à l’enjeu de l’innovation technologique, du développement ami de l’environnement.
Intitulée "la crise globale : ses origines et les mécanismes de prévention de sa récurrence", la première séance a été marquée par deux conférences complémentaires. Les deux orateurs, Didier Reynders, ministre belge des Finances et Taoufik Baccar, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) sont, effectivement d’accord quant aux origines directes de la crise financière et économique. Les deux orateurs ont analysé les causes directes et indirectes de la crise, présenté les mécanismes, locaux et internationaux, pour y faire face et éviter la récidive, avec en prime, la présentation aux invités de la démarche tunisienne afin de contourner la crise et d’en limiter les dégâts.
« Notre démarche, souligne le Gouverneur de la Banque centrale, a permis d’anticiper les évènements, et de dessiner une stratégie nationale pour faire face à la crise et à ses effets. Une stratégie axée, entre autres, sur la sécurisation des réserves en devises, de renoncer au recours, au titre des années 2008/2009 et 2010, aux marchés financiers internationaux, de suivre l’évolution de la bourse de Tunis et de mettre en œuvre les mesures à même de consolider l’épargne…
Mais encore, sous l’impulsion du Président de la République, la Tunisie a pris des mesures de soutien aux PME totalement ou partiellement exportatrices, de mettre en place un plan de relance économique d’un montant de 730 MD »
Parallèlement à toutes ces mesures, le pays a mis en place un programme pour consolider la compétitivité des entreprises et par la même de l’économie nationale et préparer la reprise et l’après crise. D’ailleurs, l’ensemble des mesures décidées ont permis d’atténuer les effets de la crise sur l’économie nationale qui a réussi à maintenir un rythme de croissance positif et de conserver ses équilibres aussi bien internes qu’externes », devait indiquer M. Baccar.

Il est vrai que la croissance été forte. Néanmoins, elle était directement liée aux crédits. Si ceux-ci s’effondrent, la croissance aussi. Et, c’est ce qui s’est passé. Pis encore, les banquiers sont arrivés à des moments où ils ne comprenaient pas les produits qu’ils vendaient à des consommateurs, qui n’y comprenaient rien non plus.
La situation est devenue tellement surréaliste que des systèmes se sont effondrés et qu’il a fallu l’intervention du FMI, de l’Union européenne, de tous les Etats. Il fallait une intervention et des solutions coordonnées par l’ensemble des Etats, puisque toutes les économies étaient concernées.
Aussi, des mécanismes multiples ont-ils été mis en place pour contourner une crise dont les impacts socioéconomique sont néfastes.
Dans ce contexte, le ministre belge a indiqué qu’il faut laisser faire le stabilisateur économique. En Belgique, et en Europe, a-t-il mentionné, plusieurs mesures ont été prises pour préserver et protéger les épargnants, essentiels et sans lesquels, il serait difficile de financier le développement et encore moins l’investissement et l’économie.
Parallèlement, il a fallu des plans de relance pour dynamiser l’économie et retrouver les équilibres budgétaires, suite aux injections auprès des banques, afin de les préserver. Mais encore, il a fallu envisager une législation qui soit une boite à outil, en cas de crise systémique pour gérer la situation, éviter l’effondrement et trouver par la même un système unique de contrôle du secteur financier.
Il ne faut tout de même pas éviter le risque, souligne l’orateur, car, sans risque on ne peut avancer et on ne peut atteindre le développement durable.

Des causes que l’on peut attribuer, explique-t-il, à un laxisme dans l’octroi des crédits et la quête de gain rapide de la part des investisseurs, dans un contexte caractérisé par la défaillance des mécanismes et des cadres de supervision ainsi que par la croyance partagée en la capacité du marché à s’autoréguler. Mais encore, à un déséquilibre structurel entre les différents pays du monde.
Un déséquilibre au niveau des échanges commerciaux, de l’épargne entre les pays. Certains ont des excédents énormes, alors que d’autres ont des déficits énormes. Des déséquilibres fondamentaux parce qu’ils sont tous macroéconomiques. Partant, les Etats sont appelés à les résoudre. Des problèmes de déséquilibres globaux ont fait que le G20 est entré sur la scène en catastrophe. Ses réunions ont introduit une nouvelle donne. La crise financière et économique devient un problème politique. Et, la constitution du G20 est atypique en ce sens qu’elle réunit les pays du Nord et du Sud, avec un certain équilibre.
D’un autre côté, au moment où les pays émergents ont pris un modèle de développement axé sur les exportations et dégagé des excédents, les pays industrialisés, eux, ont poursuivi des politiques de surendettement pour financer leurs déficits budgétaires.
Le gouverneur de la BCT n’a pas manqué de rappeler que les solutions aux quelles, a appelé le Président Ben Ali, convergent avec les conclusions de la communauté internationale. Il s’agit notamment de « repenser le rôle du FMI, de préconiser l’élaboration d’un code de conduite sous l’égide de l’ONU et d’instaurer des normes plus rigoureuses garantissant l’adéquation entre les engagements des institutions financières et leurs fonds propres ».
Le programme s’est fixé l’objectif de retrouver des rythmes de croissance élevée, de nature à générer des emplois, à améliorer le revenu et à faire face à l’enjeu de l’innovation technologique, du développement ami de l’environnement.
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