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Compétitivité en Afrique : la Tunisie, leader grâce à la bonne gouvernance
01/07/2009 | 1
min
Compétitivité en Afrique : la Tunisie, leader grâce à la bonne gouvernance
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La Tunisie "Success Story" de l’Afrique. C’est le qualificatif octroyé à ce pays par le rapport sur la compétitivité en Afrique 2009. Elaboré par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) et le Forum économique mondial, le rapport classe la Tunisie au 1er rang des pays africains, en matière d’environnement des affaires et d’efficience de l’administration douanière; 2ème en matière d’ouverture de marché et 3ème en qualité d’infrastructure. C’est grâce à l’intervention efficace de l’Etat, à la bonne gouvernance de l’économie et au rôle assumé par les institutions.


La Tunisie vient de confirmer, encore une fois, sa position de site d’investissement exceptionnel sur le continent africain. Elle est classée, aux côtés du Botswana, l’Ile Maurice et la Namibie, dans une catégorie de "Success Story", par le rapport sur la compétitivité en Afrique 2009. Le rapport, élaboré conjointement par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Forum économique mondial, est présenté au 19ème Forum économique mondial sur l’Afrique, tenu en Afrique Sud.
Le rapport sur la compétitivité en Afrique intervient dans une conjoncture économique internationale difficile. Faut-il rappeler que le monde est en période d’incertitude, de manque de visibilité et de crise économique sans précédent, dont les répercussions n’ont épargné aucune économie ?

Le rapport vient mettre en évidence les performances du continent africain. Au cours des dernières années, l’Afrique a progressé et a accompli des pas importants dans le développement et le bien être des peuples du continent. En effet, l’Afrique a enregistré une croissance soutenue de 6%, soit une croissance supérieure à celle de l’économie mondiale. Et, le rapport sur la compétitivité en Afrique 2009 vient confirmer, encore une fois, la place de choix qu’occupe la Tunisie en matière de compétitivité sur le Continent.
Elle est, effectivement, à la première place, avant l’Afrique du Sud, première puissance économique du continent. Derrière la Tunisie, on retrouve le Botswana, L’Ile Maurice, le Maroc, la Namibie, l’Egypte, la Gambie, le Kenya et le Nigeria.

Aussi, le score de la Tunisie a-t-il été de 4.6 points, contre 4.4 points, pour l’Afrique du Sud, 4.2 points, pour le Botswana, et 4.2 points pour l’Ile Maurice.
Le classement est effectué, cela va sans dire, en fonction de plusieurs facteurs dont les données statistiques, les enquêtes sectorielles couvrant notamment les institutions, l’infrastructure, la stabilité du cadre macroéconomique, la santé, l’éducation, l’innovation, la taille du marché…
La Tunisie a réussi à se positionner au premier rang des pays africains, en matière de compétitivité, grâce notamment à la conjugaison de plusieurs facteurs objectifs, pris en considération lors du classement global, à l’échelle internationale. La Tunisie doit son classement de "la plus compétitive des économies africaines", au rôle efficace de l’Etat, à la bonne gouvernance de l’économie, élément moteur d’une meilleure compétitivité. Le tout s’est traduit par des réformes profondes, des mesures efficaces et, en temps opportun, l’efficacité des dépenses publiques et le rôle assuré par les institutions avec en prime une administration en quête permanente de performance et d’efficience.

S’il est vrai que la Tunisie est en première position, en matière d’environnement des affaires, et d’efficience de l’administration douanière, avant le Maroc et l’Ile Maurice, il n’en demeure pas moins qu’elle est précédée par l’Ile Maurice, en matière d’ouverture du marché ; et par la Namibie et l’Ile Maurice en matière de qualité d’infrastructure. Aussi, la Tunisie a-t-elle perdu quatre points au niveau de son classement mondial, en matière de compétitivité. Elle se retrouve, en effet, à la 36ème place, sur un total de 134 pays, en 2009, contre une 32ème position, sur un total de 131 pays, en 2008. Néanmoins, la Tunisie a réussi à maintenir le même score, (4.6 points) sur une échelle de 7 de l’index de compétitivité.
De toute évidence, et au regard des trois instances internationales, la BM, la BAD et le Forum économique mondial, la Tunisie fait partie du "top ten" des économies les plus compétitives en Afrique. Elle est même à la tête du peloton, grâce notamment au rôle de l’Etat dans l’organisation de la règle du jeu.

En effet, l’Etat s’est peu à peu désengagé de la plupart des activités commerciales et s’est contenté de mettre en place des règles claires, de promotion des services publics, avec un souci d’amélioration permanent, de promotion de la performance de l’administration et de l’efficacité des dépenses publiques. A cela s’ajoute la préservation de la paix sociale et de la stabilité politique. Car, la Tunisie a adopté l’interdépendance des dimensions économique et sociale du développement, comme principe de base de toute l’œuvre de développement.
Le 19ème Forum économique mondial sur l’Afrique, tenu, au courant du mois de juin, en Afrique Sud, tend à évaluer l’impact de la crise financière et économique sur le continent africain et d’apporter les solutions adéquates afin d’y faire face.

Aussi, le forum a-t-il formulé plusieurs recommandations dont en première ligne l’impératif de maintenir les marchés ouverts aux échanges commerciaux et de na pas céder aux pressions de nature à constituer des obstacles à la liberté de commercer, dans le contexte de crise, d’une part et de renforcer l’accès aux services financiers par des mesures de promotion des marchés, d’autre part. Deux lignes d’action à court terme, à même d’aider le continent à faire face aux répercussions de la crise économique actuelle.
D’un autre côté, trois grandes actions à long terme ont été proposées par le rapport sur la compétitivité en Afrique 2009. Il s’agit d’abord du secteur des infrastructures, où des obstacles majeurs persistent et entravent le développement des entreprises. Ensuite, des systèmes d’éducation de base et de santé, désormais inefficaces et entravant sérieusement l’exploitation du potentiel du Continent. Enfin, la bonne gouvernance et la mise en place d’instances dirigeantes solides et plus efficaces.
01/07/2009 | 1
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