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Tunisie : la bonne gouvernance, une dynamique pour prévenir les crises
29/06/2009 | 1
min
Tunisie : la bonne gouvernance, une dynamique pour prévenir les crises
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La bonne gouvernance, la qualité de l’information sur la place de Tunis, l’impact de la crise financière su l’entreprise tunisienne, un panel sur l’information financière : outil d’information et d’évaluation, l’inauguration du Centre tunisien de la gouvernance d’entreprise (CTGE), la remise de prix pour la meilleure entreprise, le meilleur logo, le meilleur article de presse…, un programme très riche pour une demie journée de travail organisée en ce jeudi 25 juin 2009, à la Maison de l’entreprise, par l’IACE, Institut arabe des chefs d’entreprises. Une saison qui se termine en apothéose. En fait, l’IACE clôture deux événements, ses activités annuelles et le bouclage de cinq années de travaux sur la la bonne gouvernance. Le bilan est à l’étude.

Le ton est donné par Slim Zarroouk, président de la CJMIACE, cellule des jeunes membres de l’IACE : « L’organisation de cette conférence est le couronnement de tout un programme visant le renforcement de la culture de gouvernance d’entreprise en Tunisie ».
M. Zarrouk a passé en revue les différents axes du programme. Ce dernier repose sur l’élaboration d’un indice de gouvernance sur la base du "guide de bonnes pratiques de gouvernance d’entreprise" afin de permettre à ces entreprises une évaluation de leurs performances en termes de gouvernance d’entreprise.
Le deuxième axe du programme a trait au rapport annuel dont un projet a été élaboré par l’IACE. Une présentation exhaustive en été faite par Sabri Boubaker, universitaire.
Quant au troisième axe annoncé par M. Zarrouk, il a trait à l’inauguration, le jour même par Taoufik Baccar, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. Ce centre assurera la relève de l’IACE en ce qui concerne toutes les activités dédiées à la bonne gouvernance d’entreprise
« La gouvernance d’entreprise est devenue un des piliers de la compétitivité des pays et des entreprises dans cette mouvance de globalisation et de libéralisation à travers le monde en ce temps de crise », a précisé M. Zarrouk.
Les deux conférenciers américains, John Stout, administrateur au CIPE et Martin Steindell de l’IFC, se sont étendus sur les causes de la crise économique et financière internationale. Ce seraient les défaillances des conseils d’administration, l’incompétence des présidents de ses conseils, le pouvoir grandissant et la longévité de la présidence qui s’octroie de longs mandats et des administrateurs non exécutifs, l’absence d’objectivité et le déficit de bonne gouvernance qui ont abouti au déclenchement de la crise.
Pour le Gouverneur de la BCT, la crise « a mis en exergue les effets néfastes de la préférence de l’intérêt immédiat au détriment de la pérennité de l’entreprise, a suscité un regain d’intérêt pour la bonne gouvernance à l’échelle mondiale. En effet, il est plus que jamais admis que malgré leur importance, les performances financières ne sont pas toujours synonymes de bonne gouvernance ; la bonne gouvernance se doit de s’inscrire dans une vision stratégique conciliant les intérêts de toutes les parties prenantes, à savoir les actionnaires, les clients, les partenaires financiers, les fournisseurs, voire aussi le cadre sociétal et environnemental de l’entreprise pour faire de celle-ci une entreprise citoyenne, pérenne et créatrice de valeur ».
En présentant le guide du rapport annuel, Sabri Boubaker, universitaire et l’un des artisans de l’ouvrage, a souligné l’importance de cette action indispensable. Le rapport est en effet la clé de voute de la communication financière. C’est un système complet, attractif et puissant. Il met l’entreprise en relation avec ses actionnaires. Parce qu’il est publié généralement avant l’Assemblée générale, il lui assure une plus grande visibilité et un intérêt certain. Il véhicule des informations fiables et qui sont vérifiée par le commissaire aux comptes. Il informe et rassure les actionnaires (et les autres partenaires) sur les performances de la société. C’est une vitrine pour l’offre de l’entreprise qui reflète.la culture générale de l’entreprise et présente les principales performances de l’entreprise, constituant un résumé de la vie de l’entreprise au cours de l’exercice précédent.
Adel Grar, président de l’association des intermédiaires en bourse et directeur général d’Amen Invest, a insisté sur l’importance et la pertinence de l’information financière volontaire, tant il est vrai que plus on communique, moins la bourse est volatile et plus la valeur de l’entreprise augmente.
Pour conclure, il est important de savoir, comme l’affirme Slim Zarrouk, que « La disponibilité de l’information en période de crise ne peut que rassurer les investisseurs et propager la confiance dans les marchés. La qualité et la disponibilité des informations s’améliorent mais restent quand même en deçà des pratiques internationales. Il est du devoir de tous de faire un effort supplémentaire en vue de drainer des investissements étrangers en portefeuille ».
29/06/2009 | 1
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