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Tunisie : et si les entreprises amélioraient leurs pratiques commerciales ?

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Les avancées notables réalisées par la Tunisie dans le domaine économique n’ont pas échappé aux observateurs. Les libertés économiques y sont caractérisées par un cadre macroéconomique "prudent", un cadre juridique "plus efficace et rationalisé", des réformes, dont notamment “la libéralisation des prix intérieurs et des contrôles”, un rôle réduit du secteur public dans l’activité économique et des droits de propriétés “largement respectés”.
L’ambassadeur Terry Miller, directeur du CITE (Center for international trade and economics) de la fondation "The Heritage Fondation" qui donnait jeudi 21 mai 2009, à la Maison de l’entrepreneur, sur les Berges du Lac, une conférence sur "la liberté économique et le développement de la Tunisie", assure qu’une bonne gouvernance d’entreprise stimule la liberté économique. Elle est synonyme de plus d’investissements, de plus de croissance.
Organisée par l’IACE, le séminaire qui comprenait cette conférence a été l’occasion pour Ridha Touiti, ministre du Commerce et de l'Artisanat, de développer la stratégie de la Tunisie en matière de libéralisation et d’intégration à l’économie de marché.
La Tunisie a conclu des accords de libre échange avec une cinquantaine de pays. Une action a été menée en vue d’attirer davantage d’investissements étrangers, de promouvoir le partenariat entre les secteurs public et privé et de développer le secteur des services. Le ministre a cité le programme de mise à niveau impliquant une centaine d’entreprises de services.
L’une des opportunités offertes à La Tunisie par les effets de la crise économique et financière mondiale a été d’approfondir les réformes vers plus de libéralisations afin de réaliser son intégration régionale et internationale. En améliorant davantage le climat des affaires, en favorisant la concurrence et la compétitivité, le pays relancera l’exportation et créera plus d’emplois.
IL a indiqué que la gouvernance couvre l’ensemble des réglementations et des pratiques concurrentielles. L’Etat a entrepris une série de réformes qui englobe ses différentes stratégies économiques. Ces réformes visent la libéralisation progressive de l’économie tunisienne. Les dispositifs de contrôles ont été renforcés et développés. En outre, un Conseil national de lutte contre la contrefaçon a été créé.
Mohamed Saleh Redjeb et Lotfi Bouzaïane, deux universitaires, ont présenté une étude sur "les pratiques commerciales et performance de l’entreprise en Tunisie". La Tunisie est un pays qui maîtrise ses indicateurs macroéconomiques, résistant aux chocs. Sa croissance est soutenue. Elle a, cependant deux grands défis a relever : la diminution du chômage et l’attraction des investissements privés. Son revenu annuel par habitant a progressé de 3.430 en 1995 à 7.140 dollars en 2007. Cette progression a été plus rapide que celle de la région MENA, qui est passé pendant cette même période de 4.083 à 7.402 dollars.
M. Redjeb a précisé qu’au point de vue compétitivité, la Tunisie est classée au 36ème rang mondial par le forum mondial de Davios. Elle occupe la 1ère place en Afrique et la 4ème dans le monde arabe. Elle devance dans ce domaine des pays tels que la Turquie et le Maroc.
Concernant la liberté économique, The Heritage Foundation la situe en 98ème position sur 179 pays en 2007. Son score global la place presque au niveau de la moyenne mondiale. Son classement a été amélioré en 2008. L’institut détecte un potentiel d’amélioration dans la libéralisation du commerce, de l’investissement et des finances.
La Tunisie a été classée 73ème, selon Doing Business, en matière de facilitation des affaires en 2009 sur 181 pays, gagnant 8 places sur sa position de 2008. Elle devance l’Egypte et le Maroc, mais elle est derrière le Qatar, le Koweït et la Turquie. Plusieurs facteurs ont favorisé ce classement dont l’exécution des contrats, l’enregistrement de la propriété, le commerce international et le démarrage ou la fermeture d’une entreprise. En outre, certains facteurs peuvent améliorer son classement, comme la protection des investisseurs, l’emploi des travailleurs, le paiement des taxes, les permis de construction ainsi que l’obtention de crédits.
M. Bouzaïane a expliqué que cette étude permet de faire un état des lieux des indicateurs internationaux, les sources des problèmes en amont et l’impact en aval. Elle développe, par ailleurs, les aspects complémentaires qui ont été insuffisamment saisis par les indicateurs internationaux tels que les partenaires impliqués, le type d’effet sur l’efficacité du marché, de la performance de l’entreprise et évaluation des partenaires et des pratiques commerciales (PC) entre eux.
L’enquête révèle que les résultats de l’appréciation des PC ont une bonne moyenne générale. Les pratiques commerciales bénéficient dans l’ensemble d’une qualité remarquable. Elles présentent un potentiel d’amélioration. Elles sont différentes, selon les partenaires et selon les qualités.
L’amélioration de la qualité de ces pratiques pourrait, selon cette étude, dégager une économie de 13% sur les coûts de l’entreprise, rapporter jusqu’à 10% du PIB dont 5% faisable.
Les deux universitaires ont émis quelques recommandations dont le développement du commerce, l’instauration d’un régime forfaitaire, l’accélération des réformes du passage à la frontière et l’élaboration d’un plan contre la contrefaçon…
Mohamed Kolsi, Président du Conseil de la concurrence, a énuméré quatre pratiques anticoncurrentielles : l’entente, l’abus de position dominante, l’abus de dépendance économique et la pratique de prix abusivement bas. Le conseil intervient pour mettre un terme à ces abus. Il joue en outre un rôle préventif en vérifiant les cahiers de charges et détectant les entraves à la concurrence.
Taïeb Saad, Directeur du tarif relevant de la direction générale de la douane, a révélé que les barrières tarifaires ont été considérablement réduites, passant de 14 en 2007 et dont la marge maximale dépassait les 150% à 6 taux en 2009, dont l’imposition la plus importante est de 36%. Les barrières non tarifaires ciblent, quand-à-elles, des produits bien spécifiques.
«La bonne gouvernance représente un pilier essentiel de la compétitivité des nations. La présence de la gouvernance équivaut à l’instauration d’un marché libre et concurrentiel. Bien sûr, il existe des pratiques commerciales illicites. Pour améliorer cette gouvernance, une série de réformes ont été entreprises en Tunisie. En outre, le Conseil de la Concurrence (CC) joue un rôle prépondérant dans la préservation de la compétitivité. La Tunisie a fait un grand pas dans la libéralisation, progressive mais certaine».
Ces propos de Slim Zarrouk, président de la CJIM-IACE, résument parfaitement l’ambiance qui a prévalu au cours des travaux du séminaire qui aura contribué à enraciner la culture de la bonne gouvernance dans les esprits parmi l’assistance. Il serait souhaitable que les chefs d’entreprises suivent en plus grand nombre pareilles manifestations, enrichissantes à plus d’un titre.
L’ambassadeur Terry Miller, directeur du CITE (Center for international trade and economics) de la fondation "The Heritage Fondation" qui donnait jeudi 21 mai 2009, à la Maison de l’entrepreneur, sur les Berges du Lac, une conférence sur "la liberté économique et le développement de la Tunisie", assure qu’une bonne gouvernance d’entreprise stimule la liberté économique. Elle est synonyme de plus d’investissements, de plus de croissance.
Organisée par l’IACE, le séminaire qui comprenait cette conférence a été l’occasion pour Ridha Touiti, ministre du Commerce et de l'Artisanat, de développer la stratégie de la Tunisie en matière de libéralisation et d’intégration à l’économie de marché.
La Tunisie a conclu des accords de libre échange avec une cinquantaine de pays. Une action a été menée en vue d’attirer davantage d’investissements étrangers, de promouvoir le partenariat entre les secteurs public et privé et de développer le secteur des services. Le ministre a cité le programme de mise à niveau impliquant une centaine d’entreprises de services.
L’une des opportunités offertes à La Tunisie par les effets de la crise économique et financière mondiale a été d’approfondir les réformes vers plus de libéralisations afin de réaliser son intégration régionale et internationale. En améliorant davantage le climat des affaires, en favorisant la concurrence et la compétitivité, le pays relancera l’exportation et créera plus d’emplois.
IL a indiqué que la gouvernance couvre l’ensemble des réglementations et des pratiques concurrentielles. L’Etat a entrepris une série de réformes qui englobe ses différentes stratégies économiques. Ces réformes visent la libéralisation progressive de l’économie tunisienne. Les dispositifs de contrôles ont été renforcés et développés. En outre, un Conseil national de lutte contre la contrefaçon a été créé.
Mohamed Saleh Redjeb et Lotfi Bouzaïane, deux universitaires, ont présenté une étude sur "les pratiques commerciales et performance de l’entreprise en Tunisie". La Tunisie est un pays qui maîtrise ses indicateurs macroéconomiques, résistant aux chocs. Sa croissance est soutenue. Elle a, cependant deux grands défis a relever : la diminution du chômage et l’attraction des investissements privés. Son revenu annuel par habitant a progressé de 3.430 en 1995 à 7.140 dollars en 2007. Cette progression a été plus rapide que celle de la région MENA, qui est passé pendant cette même période de 4.083 à 7.402 dollars.
M. Redjeb a précisé qu’au point de vue compétitivité, la Tunisie est classée au 36ème rang mondial par le forum mondial de Davios. Elle occupe la 1ère place en Afrique et la 4ème dans le monde arabe. Elle devance dans ce domaine des pays tels que la Turquie et le Maroc.
Concernant la liberté économique, The Heritage Foundation la situe en 98ème position sur 179 pays en 2007. Son score global la place presque au niveau de la moyenne mondiale. Son classement a été amélioré en 2008. L’institut détecte un potentiel d’amélioration dans la libéralisation du commerce, de l’investissement et des finances.
La Tunisie a été classée 73ème, selon Doing Business, en matière de facilitation des affaires en 2009 sur 181 pays, gagnant 8 places sur sa position de 2008. Elle devance l’Egypte et le Maroc, mais elle est derrière le Qatar, le Koweït et la Turquie. Plusieurs facteurs ont favorisé ce classement dont l’exécution des contrats, l’enregistrement de la propriété, le commerce international et le démarrage ou la fermeture d’une entreprise. En outre, certains facteurs peuvent améliorer son classement, comme la protection des investisseurs, l’emploi des travailleurs, le paiement des taxes, les permis de construction ainsi que l’obtention de crédits.
M. Bouzaïane a expliqué que cette étude permet de faire un état des lieux des indicateurs internationaux, les sources des problèmes en amont et l’impact en aval. Elle développe, par ailleurs, les aspects complémentaires qui ont été insuffisamment saisis par les indicateurs internationaux tels que les partenaires impliqués, le type d’effet sur l’efficacité du marché, de la performance de l’entreprise et évaluation des partenaires et des pratiques commerciales (PC) entre eux.
L’enquête révèle que les résultats de l’appréciation des PC ont une bonne moyenne générale. Les pratiques commerciales bénéficient dans l’ensemble d’une qualité remarquable. Elles présentent un potentiel d’amélioration. Elles sont différentes, selon les partenaires et selon les qualités.
L’amélioration de la qualité de ces pratiques pourrait, selon cette étude, dégager une économie de 13% sur les coûts de l’entreprise, rapporter jusqu’à 10% du PIB dont 5% faisable.
Les deux universitaires ont émis quelques recommandations dont le développement du commerce, l’instauration d’un régime forfaitaire, l’accélération des réformes du passage à la frontière et l’élaboration d’un plan contre la contrefaçon…
Mohamed Kolsi, Président du Conseil de la concurrence, a énuméré quatre pratiques anticoncurrentielles : l’entente, l’abus de position dominante, l’abus de dépendance économique et la pratique de prix abusivement bas. Le conseil intervient pour mettre un terme à ces abus. Il joue en outre un rôle préventif en vérifiant les cahiers de charges et détectant les entraves à la concurrence.
Taïeb Saad, Directeur du tarif relevant de la direction générale de la douane, a révélé que les barrières tarifaires ont été considérablement réduites, passant de 14 en 2007 et dont la marge maximale dépassait les 150% à 6 taux en 2009, dont l’imposition la plus importante est de 36%. Les barrières non tarifaires ciblent, quand-à-elles, des produits bien spécifiques.
«La bonne gouvernance représente un pilier essentiel de la compétitivité des nations. La présence de la gouvernance équivaut à l’instauration d’un marché libre et concurrentiel. Bien sûr, il existe des pratiques commerciales illicites. Pour améliorer cette gouvernance, une série de réformes ont été entreprises en Tunisie. En outre, le Conseil de la Concurrence (CC) joue un rôle prépondérant dans la préservation de la compétitivité. La Tunisie a fait un grand pas dans la libéralisation, progressive mais certaine».
Ces propos de Slim Zarrouk, président de la CJIM-IACE, résument parfaitement l’ambiance qui a prévalu au cours des travaux du séminaire qui aura contribué à enraciner la culture de la bonne gouvernance dans les esprits parmi l’assistance. Il serait souhaitable que les chefs d’entreprises suivent en plus grand nombre pareilles manifestations, enrichissantes à plus d’un titre.
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