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Un événement historique
14/07/2008 | 1
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Un événement historique
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Les dirigeants de 43 pays ont entamé dimanche après-midi le sommet ayant lancé l'Union pour la Méditerranée (UPM), un projet fondé sur des partenariats concrets et un équilibre Nord-Sud. Le sommet de Paris a adopté une déclaration d'une dizaine de pages. Plusieurs projets concrets ont été identifiés. Un sommet de chefs d’Etat se tiendra ainsi tous les deux ans. Les ministres des AE de l’Union se réuniront en novembre prochain pour décider du lieu et de la composition du secrétariat.
Le Président Zine El Abidine Ben Ali a réaffirmé, dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, la grande importance que la Tunisie attache à l'initiative de mise en place d'un partenariat méditerranéen solidaire et équilibré, dans le cadre du projet ''Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée'', mettant en relief le soutien apporté par la Tunisie, depuis le début, à cette initiative, étant convaincue qu'elle répond aux principes auxquels elle croit dans ce domaine.


Le Chef de l'Etat a appelé, à la nécessité de dynamiser le principe de solidarité entre les pays méditerranéens pour réaliser des projets concrets qui puissent renforcer la capacité des pays méditerranéens les plus vulnérables à lutter contre les changements climatiques.
Il s'est, à cet égard, déclaré confiant que l'espace de cette Union offrira de réelles opportunités pour le transfert des technologies en direction des pays du Sud et la mise en place de mécanismes financiers adéquats, à des conditions préférentielles, préconisant la création d'un Centre méditerranéen pour le transfert technologique, tout particulièrement en matière d'énergies nouvelles et renouvelables, de dessalement de l'eau de mer et de nano- technologie.
Le Président Ben Ali a suggéré la création d'une agence méditerranéenne de protection de l'écosystème et du littoral, avec pour mission d'assurer la coordination entre tous les projets et initiatives qui s'insèrent dans ce cadre.
Le Chef de l’Etat a également appelé à créer un Observatoire méditerranéen doté d'un mécanisme d'alerte rapide, à assurer la coordination des efforts de toutes les parties et à favoriser une intervention efficace, en cas de besoin, ainsi qu’un Centre méditerranéen pour le transfert technologique, tout particulièrement en matière d'énergies nouvelles et renouvelables, de dessalement de l'eau de mer et de nano-technologie.
On notera que le Président Français Nicolas Sarkozy a salué, en cédant la parole au Président Zine El Abidine Ben Ali les positions du Chef de l'Etat appuyant le projet de l'Union et l'attachement constant de la Tunisie aux causes de la paix, de la coopération et du développement dans la région méditerranéenne.
Les initiateurs de l'UPM espèrent garantir son succès en se concentrant sur de grands projets concrets: dépollution de la Méditerranée, énergie solaire, sécurité civile ou développement des "autoroutes de la mer".
Ils insistent aussi sur la volonté d'une parité Nord-Sud, symbolisée par deux coprésidents issus de chacune des deux rives. Le secrétariat général devrait revenir à une ville du Sud. Mais la question est à l'origine de vives rivalités, notamment entre Rabat et Tunis, et sera remise à plus tard.
Le financement des projets restera lui aussi à définir une fois passée la grand-messe de lancement.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Européenne et de la rive sud de la Méditerranée avaient pris place en cercle aux côtés du président français Nicolas Sarkozy et son homologue égyptien Hosni Moubarak, qui coprésident ce sommet fondateur.
Deux dirigeants, assis autour d'une même table pour la première fois et à dix sièges de distance, seront particulièrement guettés: le président syrien Bachar al-Assad, qui effectue son grand retour sur la scène diplomatique, et le Premier ministre Ehud Olmert, affaibli quant à lui par des accusations d'escroquerie dans son pays.
En recevant peu avant M. Olmert et le président de l'Autorité palestinienne ensemble au Palais de l'Elysée, M. Sarkozy a estimé que le lancement de l'UPM constituait un événement "historique".
"L'UPM c'est la paix", a-t-il déclaré, en souhaitant que "dans la Méditerranée, on apprenne à s'aimer".
L'UPM regroupera 43 pays, représentant quelque 750 millions d'habitants, du continent européen et de la rive sud de la Méditerranée, une des régions les plus divisées du monde.
Signe de la complexité de l'exercice, aucune "photo de famille", traditionnelle à la fin de ce genre de rencontre, n'est prévue. Mais, pour la France, le fait de réunir autour d'une même table certains rivaux de longue date constitue en soi une "victoire".
Dès la veille du sommet, M. Sarkozy a pu en tout cas se targuer d'un succès diplomatique: le président syrien et son homologue libanais Michel Sleimane, tous deux reçus à l'Elysée, ont annoncé en sa présence leur accord pour l'ouverture de relations diplomatiques.
14/07/2008 | 1
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