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Aram Belhadj : il faut s'attendre à de nouvelles mesures d’austérité
02/02/2023 | 11:23
2 min
Aram Belhadj : il faut s'attendre à de nouvelles mesures d’austérité

 

L’économiste Aram Belhadj a commenté, dans la soirée de mercredi 1er février 2023, le communiqué de la Banque centrale de Tunisie (BCT) sur le maintien de son taux directeur à 8%. L’expert a considéré, dans un statut publié sur sa page Facebook, le communiqué de la BCT « un avertissement » au gouvernement. Selon Aram Belhadj, la BCT entend que « le recours accru aux emprunts internes pour financer le budget ne peut pas continuer indéfiniment ». 

 

Dans son communiqué, la BCT a évoqué « la nécessité d’accélérer la concrétisation des conditions préalables à la conclusion du nouveau programme avec le Fonds monétaire international et d’accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires, permettant de corriger les déséquilibres budgétaire et extérieur ». 

 

 

Cet « avertissement » de la BCT doublé du retard accusé dans la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), l'incapacité de solliciter les marchés financiers internationaux (compte tenu de la dégradation de la note souveraine) et la réticence de certains pays amis à appuyer la Tunisie, la mobilisation des ressources pour financer le budget sera très difficile, « voire impossible », a signalé Aram Belhadj. L’économiste prévoit, d’ailleurs, de nouvelles mesures d’austérité. 

 

L’agence de notation Mood’ys a, rappelons-le, abaissé, la semaine dernière, la note de la Tunisie à Caa2 avec perspectives négatives, ainsi que les notations de la dette senior non garantie et la notation senior non garantie de la Banque centrale de Tunisie.

Cette dégradation de la note de la Tunisie intervient alors que le gouvernement de Najla Bouden n’a toujours pas conclu d’accord avec le FMI. L’institution a reporté l’examen du dossier de la Tunisie sine die, alors que son Conseil d’administration devait en discuter en décembre. Un accord préliminaire avait, rappelons-le, été conclu entre le gouvernement tunisien et les experts du FMI en octobre. Cet accord permettrait, si finalisé, de mobiliser la somme de 1,9 milliard de dollars sur quatre ans pour appuyer le programme de réformes prévu par la Kasbah. 

 

N.J. 

02/02/2023 | 11:23
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Commentaires
Malek
Ce n'est pas suffisant!
a posté le 04-02-2023 à 19:50
Je vous rejoins sur le fait qu'il faille faire d'énormes coupes budgétaires, notamment à travers la révision des recrutements dans la fonction publique depuis 2011 mais cela ne suffira pas. Même si on obtient un accord avec le FMI, cela ne suffira pas. Les 1,9 milliards seront versés en 4 tranches (sur 4 ans) et donc au mieux on aura 433 millions de dollars en 2023. A ce rythme on se dirige allègrement vers le club de Paris. Ce qui me sidère c'est que les ploucs qui nous gouvernent n'en sont même pas conscients! Ils ont vraisemblablement oublié qu'ils ont du avoir recours à la planche à billets pour pouvoir honorer leurs engagements aux mois de juillet et août 2022.

Devoir aller au Club de Paris est une calamité, mais y aller sans s'y être préparé et sans aucune stratégie, c'est pire encore! C'est la bérézina.
Mohamed
Ils sont bêtes ou quoi ?
a posté le 02-02-2023 à 20:19
Qu'attend l'état tunisien pour faire des économies sur son budget, pour enlever beaucoup de voitures de service inutiles, pour faire des coupes dans certains salaires de fonctionnaires recrutés inutilement par ennahdha en 2012?
Commencez par ça imbéciles, la suite viendra.
Naim
Sommes nous différents des autres nations ?
a posté le 02-02-2023 à 19:57
Le temps des abondances est loin, disait un certain juvénile français.
Judili58
SOYONS CLAIRS
a posté le 02-02-2023 à 16:23
En l'absence de sources de financement et c'est tant mieux, il faut une réduction conséquente du train de vie de l'état. Il faut des «coupes sombres» dans les dépenses de fonctionnement de l'état. Parallèlement il faut rééquilibrer les termes de la balance des paiements. Il y a urgence extrême.