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Aïda Borgi dénonce le harcèlement du ministère pour que des patients soient admis !
23/06/2019 | 11:26
1 min
Aïda Borgi dénonce le harcèlement du ministère pour que des patients soient admis !

 

 

Aïda Borgi, professeur agrégé au service de Réanimation Pédiatrique à l'hôpital d'enfants de Bab Saâdoun, a condamné, dans un post relayé ce dimanche 23 juin 2019, sur les réseaux sociaux, le harcèlement subi par les médecins du public pour admettre des patients alors que le service est saturé. 

 

« Vous essayez de nous forcer la main pour faire admettre un patient alors qu’on n’a plus de places. Que voulez-vous qu’on fasse, qu’on chasse les enfants malades des autres pour accueillir ce patient ? » a écrit Pr Borgi s'adressant au ministère de la Santé, à l'origine, d'après elle, de cet harcèlement. Aïda Borgi explique, dans son statut, que le ministère - et plus particulièrement la Shoc room (centre stratégique d'opérations sanitaires) nous confiera-t-elle - intervient pour  faire admettre un enfant alors qu'elle avait bien signalé que le service était saturé. 

 

Contactée par Business News, Aïda Borgi, a dénoncé un manque de places en pédiatrie précisant qu’il existe un projet pour un nouveau service de réanimation pédiatrique qui est en stand-by depuis un moment. Pr Borgi explique avoir maintes fois alerté sur le manque de places dans le service, sans succès. Elle avait même adressé une correspondance au ministre de la Santé de l'époque, Imed Hammami, sans obtenir de réponse. 

Aïda Borgi dénonce, d'ailleurs, des interventions incessantes, à la limite du harcèlement, qui ne facilitent en rien les conditions de travail déjà difficiles des soignants du secteur public. 

 

M.B.Z


23/06/2019 | 11:26
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Commentaires (7)

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Herr
| 26-06-2019 13:00
J'ai été interne puis résident entre 1993 et 1999 dans les hôpitaux de Tunis. Il y avait déjà un gros manque de place et des interventions pour des patients "privilégiés" auxquels on réservait une chambre entière ou on sortait prématurément un patient pour laisser la place. Le manque de moyen et la vétusté des locaux ne sont pas nouveau non plus.
Ca c'est peut-être aggravé. Pour moi c'était difficilement supportable psychologiquement.

rz
| 24-06-2019 09:18
Avec l'ère Bourguiba on avait les compétences mais pas assez et presque pas de moyens ce qui n'a pas empêché d'instaurer notre modèle de Santé. Le Chef de Service Professeur ou pas, avait son mot à dire dans le Service et face à l'administration de l'Hôpital ou le Ministère pour le pudget, le recrutement.... Aujourdh'hui, on leur a oté toute cette ora et le Professeur Chef de Service n'a plus aucun pouvoir sinon très peu sur ses internes et résidents. Entretemps les moyens de diagnostic ont bcp évolué et la montée vertigineuse des prix de revient des ces techniques ainsi que celle des nouveaux médicaments spécialisés nouvellement mis sur le marché (anti-Cancer, contre l'hépatite C...) ce qui a compliqué encore plus la situation.
En gros la santé souffre d'un côté des compétences sous employés par manque de budget fuient à la fois le secteur public et le pays et de l'autre côté, l'exigence de gros budgets de fonctionnement qui dans les conditions actuelles du pays ( dinar en perte de vitesse et crise) le pays n'est plus en mesure de les assurer, d'où le cercle vicieux de la Santé : formation et fuite des compétences et service public qui va en se dégradant et on ne sait pas quand il va imploser.

Amonna
| 24-06-2019 05:18
pour former un medecin spécialiste il faut 12 années.c'est ce qui a poussé la france et l"allemagne à recruter des medecins étrangers.quant à creer une faculté de medecine ce n'est pas aussi facile qu'on le croit: il faut des hopitaux universitaires attenants et un panel de professeurs valables.

URMAX
| 24-06-2019 00:09
... cela doit bien faire 15 ans que le manque de places y commencait a ce faire sentir .... Comme d'hab, personne n'a bouge depuis ... Ides pour les largeurs de routes / autoroutes ... personne n'an anticipe l'accroissement continu du nombre de vehicules et dans tenir compte dans le nombre de voies ...
...
@ Les MINIsteres : Mettez des lunettes ... si vous ne voyez pas plus loin de le bout de votre nez ...

Forza
| 23-06-2019 20:37
Je parle ici de moyens financiers et de resources humaines. C'est bien sûr une question de priorité. Je pense que la Tunisie peut dégager 1 milliard de Dinars pour construire deux facultés additionnelles avec leurs hôpitaux universitaires. Le budget de l'?tat est de plus que 30 milliards par année, dégager une telle somme pour construire ces facultés et hôpitaux ne devraient pas poser un problème, bien sûr on doit faire des économies ailleurs et on doit rétablir la production du phosphate, du gaz et du pétrole. De telles facultés à l'intérieur donneront un push à ces régions et attireront d'autres investisseurs. Pourquoi ne pas utiliser une partie des revenus du phosphate pour construire une telle faculté à Gafsa, ça donnerait un rêve aux habitants et une motivation additionnelle pour produire plus.

Limou
| 23-06-2019 19:05
Le système est sous dimensionné non pas à cause du lobby des médecins comme vous le dite mais à cause du manque de budget. Qui va financer les nouvelles facultés et les nouveaux hôpitaux si le ministère peine déjà à faire tourner l'existant?

Forza
| 23-06-2019 17:21
et le lobby des médecins refuse la construction de nouvelles facultés.