Aïda Borgi, professeur agrégé au service de Réanimation pédiatrique à l'hôpital d'enfants de Bab Saâdoun, s’est adressée ce vendredi 20 mars 2020, au secrétaire général de l’UPR, Lotfi Mraihi dans un post incendiaire posté sur les réseaux sociaux.
Aïda Borgi a commenté la vidéo postée plus tôt par Lotfi Mraïhi dans laquelle il a descendu les services de santé, les traitant d’inefficaces, et en particulier la directrice de l'Observatoire des maladies nouvelles et émergentes Nissaf Ben Alaya qu’il a démentie à plusieurs reprises.
Le secrétaire général de l’UPR a avoué hier être positif au Covid-19, propos confirmés par l’ancien porte-parole de son parti, qui a démissionné depuis. Nissaf Ben Alaya a déclaré aujourd’hui que le dirigeant de l’UPR ne figure pas sur la liste des malades et aurait apparemment fait son analyse dans un laboratoire privé. Or l’intéressé lui-même dit avoir informé le ministère de la Santé de sa maladie dimanche dernier sans avoir été pris en charge depuis.
Aïda Borgi qui a dit avoir contacté à ce sujet Mme Ben Alaya a souligné qu’une pharmacienne de l’entourage de Lotfi Mraïhi a en effet été diagnostiquée positive au Covid-19 et n’avait pas respecté l’auto-isolement, ce qui a conduit à la mise en quarantaine de toute personne ayant été en contact avec elle dont le secrétaire général de l’UPR.
« Le Samu s’est déplacé hier pour vous faire analyser, vous et votre épouse, mais vous avez refusé de faire le test préférant que la rumeur sur votre maladie se propage encore » a-t-elle poursuivi.
La rumeur sur la maladie de Lotfi Mraïhi, lancée d’abord par le chargé de communication de son parti, puis démentie par son propre frère pour être ensuite confirmée par le principal intéressé, qui a plus parlé de l’incapacité du ministère de la Santé que de sa prétendue maladie a fait couler beaucoup d’encre.
Qu’il soit malade ou pas, il est clair que cette affaire vise surtout à faire parler de Lotfi Mraïhi mais la vague de sympathie qu’il a voulu s’attirer semble tourner en sa défaveur. Entre déclarations et démentis, attaques aux services de santé qui se démènent pour préserver les citoyens et les contrevérités que lance depuis deux jours M. Mraïhi, il est de plus en plus certain que son image n’en ressortira pas indemne.
Tous nos articles sur le Coronavirus (covid-19) en Tunisie
M.B.Z
Mraihi Oder?
ALSO MRAIHI DAS BESTE DU FLIGTS ZUM
RAZI KRANKENHAUS
DORT IST DEIN PLATZ TROTTEL
WENN ICH DENKE ER WOLLTE PRAISIDENT
WERDEN !!!!!!!!!!!!
Définition d´un cas (OMS)
Les cas suspects selon la définition sont des personnes présentant des symptômes respiratoires quelle que soit leur gravité et contact avec un cas confirmé avec 2019-nCoV ou des personnes ayant un tableau clinique confirmé et séjournant dans la region / province où une épidémie sévit.
Selon l'OMS, un syndrome respiratoire aigu avec la suspicion que les voies respiratoires inférieures sont affectées suffit comme tableau clinique. Une fièvre ou une toux n'est pas obligatoire.
Si tout ce qui est rapporté ici , dans le cas du Dr. Lotfi Mraihi, est correct lui et / ou le laboratoire (en Tunisie, à ma connaissance, il n'y a que Charle Nicole qui est approuvé par l'OMS), qui a fait le test devraient déclarer "immediatement" son cas aux autorités sanitaires tunisienne.
Le contenu de la déclaration avec des preuves des agents pathogènes (extrait de l'article 9, paragraphe 2, IfSG en Allémagne) La déclaration doit contenir les informations suivantes:
- Nom, prénom du patient, - sexe, - date de naissance, - adresse de la résidence principale et, si différente, adresse du lieu de résidence actuel , - type de matériel utilisé pour le test, - date de réception du matériel pour le test, - méthode de détection, - rapport d'examen, - nom, adresse et le numéro de téléphone du médecin ou de l'hôpital qui envoie le patient, - le nom, l'adresse et le numéro de téléphone de la personne qui soumet le rapport.
Pénalité et amende (en Allemagne):
'? l'exception de Non-déclaration d'infections nosocomiales (article 6, paragraphe 3, IfSG), le défaut de déclaration est une infraction administrative et peut être puni d'une amende pouvant aller jusqu'à 25 000 EUR. Si un défaut de déclaration entraîne la propagation d'une maladie ou d'un pathogène à déclarer, il peut également s'agir d'un délit pour lequel l'IfSG prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans ou une amende.
IfSG: Infektions-Seuchengesetz (Loi sur les maladies infectieuses)
