
Le comité de défense des détenus dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat a affirmé avoir pris connaissance par téléphone de la décision d’interdiction de voyage et d’apparition dans les lieux publics de son membre et avocat, Ayachi Hammami. Il a qualifié la chose de mesure illégale.
Dans un communiqué du 10 octobre 2023, le comité de défense a révélé avoir été contacté une heure et demie après la clôture de la séance dédiée à l’audition de Ayachi Hammami par le juge d’instruction et après l'avoir laissé en liberté. Ce même juge a communiqué la décision d’interdiction de voyage et d’apparition dans les lieux publics après la fin de l’audition de Ayachi Hammami et par téléphone.
Le comité de défense a considéré que la décision était illégale et soulevait certains doutes en raison de l’heure de son annonce. Il a dénoncé cette mesure aléatoire et contraire, dans sa forme, à la loi. Le comité de défense a assuré qu’il œuvrera pour l’annulation de cette interdiction. Le comité a estimé qu’il s’agissait d’une mesure visant à assiéger Ayachi Hammami sur les plans professionnel et social et à porter atteinte aux magistrats révoqués par décret présidentiel. Ayachi Hammami est, aussi, l’un des membres du comité de défense de ces derniers.
Le comité de défense a réitéré son appel aux structures professionnelles à défendre leurs affiliés et à mettre fin au ciblage du comité de défense et de ses membres pour la quatrième fois.
S.G