
Invité aux assemblées annuelles de la Banque africaine de Développement (BAD) à Nairobi au Kenya, Business News en a profité pour poser quelques questions à son président Akinwumi Ayodeji Adesina, lors de la conférence de presse de clôture, tenue le 31 mai 2024, notamment sur les DTS et la taxe carbone.
Au cours de ses assemblées, les dirigeants n’ont cessé de mettre en avant la requête, approuvée à la veille de ces assemblées annuelles par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international. Celle-ci renforce le caractère innovant de la Banque, lui permettant avec la Banque interaméricaine de développement, la canalisation des DTS dans les banques multilatérales de développement vers les pays qui en ont le plus besoin, notamment ceux qui souffrent des changements climatiques.
Il s’agit d’un mécanisme innovant structuré comme un instrument de capital hybride qui pourra être comptabilisé comme des fonds propres dans le bilan et s’appuie également sur un Accord de soutien à la liquidité conclu entre les actionnaires contributeurs, afin de garantir que les pays contributeurs de DTS puissent toujours les comptabiliser comme des réserves. Ainsi, les DTS passeront du statut d’actifs de réserve statiques à celui d’instruments de prêt dynamiques, à des coûts abordables, pour financer le développement, tout en préservant leur statut d’actifs de réserve, et sans frais pour les contribuables des pays riches en DTS.
Interrogé par Business News, si ce nouvel outil sera réservé seulement aux bons élèves, M. Adesina a affirmé : « Oui, le capital qui a été mis en place va aider tout le monde, parce que c’est quelque chose de perpétuel. Des fonds qui seront multipliés par quatre pour pouvoir prêter. Il faut aider les pays à faibles revenus ».
Profitant de l’occasion, Business News s’est interrogé sur la nouvelle taxe carbone qui sera appliquée sur les produits entrant dans l’Union européen à partir de 2026 et qui seront soumis au paiement du CO2 émis lors de leur production, une nouvelle barrière à l’entrée pour les exportations africaines.
À cela, Akinwumi Ayodeji Adesina a estimé que cette nouvelle taxe aura un impact négatif sur les pays africains, étant leur partenaire le plus important.
Il a précisé qu’une étude montre que l’Afrique pourrait perdre 35 milliards de dollars chaque année sur ses exportations et donc cela aura certainement des conséquences sur le continent.
« Lorsque l’Europe veut réaliser son objectif, il faut aussi reconnaitre la situation particulière de l’Afrique », a-t-il martelé, en soulignant que « l’Afrique ne contribue qu’avec 3% des émissions mondiales de CO2 et qu’elle ne doit pas être pénalisée, parce qu’elle n’a pas contribué largement à ces émissions. On ne doit pas être aussi pénalisés pour les exportations parce que cela empêche l’industrialisation à cause de ce type de mécanisme »
Il recommande à l’Europe de faire preuve de souplesse envers les pays africains. Pour lui, cela donne un signal : les pays africains doivent accélérer leur transition énergétique, mais il reste un long chemin à parcourir. Il faut trouver un moyen pour répondre aux besoins énergétiques.
Il a par ailleurs souligner la nécessiter de créer et développer la zone de libre-échanges africaine pour faire des échanges interafricains, la situation énergétique étant la même dans tous les pays africains. Pour les PME en Afrique, pour la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), il n’y aura pas de taxation.
« Si on veut que les PME en Afrique se développement, il faut que la zone de libre-échanges africaine devienne une zone industrielle et de manufacture pour que les PME puissent travailler entre elles et ainsi on aura du commerce interafricains », a-t-il expliqué.
Notons que la Banque africaine de développement avait annoncé son adhésion officielle à l'Initiative africaine des marchés du carbone (ACMI) à compter du 30 mai 2024. Une décision stratégique qui devrait permettre aux pays africains et au secteur privé d'obtenir des ressources supplémentaires pour lutter efficacement contre les défis climatiques.
I.N.
il suffit d appliquer une taxe carbone aux europeen chinois americains mais en plus que sur leur produits avion ble, armes et autre voitures , dont certaines sont des dechets de 20 ans , une tax carbone sur les services qu il nous vendent .
cela rapporterez + aux africains et developperaient les entreprises africaines mais comme il n y a que des corrompus c est les peuples qui paieront



