La présidente et députée du Parti destourien libre, Abir Moussi, a dénoncé, lundi 29 juin 2020, des lacunes dans la procédure de création de la Coalition Al Karama, fondée par Seif Eddine Makhlouf peu avant les élections législatives de 2019.

Notant qu’aucun document ne prouve que cette liste électorale s’est convertie en un parti politique, elle a affirmé que la Colalition Al Karama n’existait que sur l’encyclopédie en ligne, Wikipédia.

« Où est le local de ce parti ? A-t-il un compte bancaire ? Comment finance-t-il ses meetings ? Comment fonctionne-t-il ? », a-t-elle lancé lors d’un point de presse. 

Abir Moussi a, également, révélé, que le tristement célèbre Imed Dghij, ancien membre des Ligues de la protection de la révolution – dont la dissolution remonte à 2014 – circulait librement au sein du Parlement grâce à un badge et un titre fictif d’accompagnateur parlementaire obtenu auprès du bloc Al Karama, de par son statut de dirigeant au sein de cette structure politique.

Ce dernier a été condamné, début juin, en première instance à six mois de prison ferme après une plainte déposée à son encontre par le maire de la Commune du Kram, Fathi Laâyouni, pour menaces.

La présidente du PDL a fait savoir, également, qu’Imed Dghij avait rédigé un statut insultant sur Facebook dans lequel il la traite de tous les noms après qu’elle ait révélé au grand jour que la qualité d’accompagnateur parlementaire n’avait aucun fondement légal.

Abir Moussi a annoncé qu’elle avait adressé un avertissement par acte d'un huissier de justice à la présidence du Parlement afin de retirer son badge à Imed Dghij et l’interdire d’accès à l’hémicycle.

N.J.