Le député et président du bloc de la Ligne nationale souveraine, Abderrazek Aouidet, est intervenu le lundi 9 décembre 2024 sur les ondes de Jawhara FM au sujet de la chute du régime syrien et du projet de la Loi de finances 2025.
L’invité de Hatem Ben Amara a d’abord précisé que le mouvement Echaâb a toujours considéré, concernant le conflit syrien, que si ce conflit opposait le régime au peuple, le mouvement se tiendrait aux côtés du peuple. En revanche, si le conflit opposait le régime syrien à des milices venues de plusieurs pays, le mouvement se positionnerait évidemment du côté du régime syrien.
« Il est trop tôt pour parler de résistance syrienne. Le temps révélera les conséquences que subira la Syrie et montrera la nature de cette opposition », a déclaré M. Aouidet. Il a ajouté que les ingérences dans les affaires internes syriennes de la part des Américains, des Turcs, des Iraniens et des Russes ont scellé cette affaire, et qu’il est donc judicieux d’être patient avant de prendre position face à ces changements.
« Nous avons le sentiment qu’un compromis a été conclu entre le régime syrien et les intervenants internationaux dans le conflit », a affirmé l’invité de Sbeh El Ward, en soulignant l’avancée rapide des forces résistantes au cours des deux dernières semaines et la chute éclair du régime d’el-Assad.
« En dépit de la puissance militaire qui a fait tomber Damas en quelques jours, aucune balle n’a été tirée contre Israël », s’est exclamé Abderrazek Aouidet. Il a précisé que le processus du printemps arabe est porté par un désir de renaissance.
« Désormais, la préservation des frontières syriennes et de l’unité du pays sont une cause nationale », a-t-il poursuivi, en expliquant que le dilemme actuel est de savoir comment être démocratique tout en résistant à Israël.
En réponse à la question sur la position du mouvement Echaâb, le président du bloc de la Ligne nationale souveraine a expliqué que son mouvement est actif, continue de réagir aux affaires nationales, et essaie de jouer convenablement son rôle. Concernant l’absence de Zouhair Maghzaoui, il a déclaré : « Il est en Tunisie, en phase de révision et de remise en question suite à l’élection présidentielle du 6 octobre 2024 ».
Dans la deuxième partie de l’interview, Abderrazek Aouidet a indiqué que les deux chambres trancheront aujourd’hui à 14h sur le projet de loi de finances 2025. Selon les autorités, ce projet met l’accent sur le volet social. Il a précisé que les mesures sociales prévues dans ce projet sont évaluées à 110 millions de dinars, une somme qu’il considère comme insuffisante face aux attentes du peuple.
« C’est l’aspect comptable qui domine ce projet de Loi de finances », a-t-il affirmé, tout en rappelant que le gouvernement a de nouveau choisi de recourir à l’emprunt, déplorant l’absence d’un programme économique clair. Il a également appelé à miser davantage sur le secteur du phosphate en acquérant les moyens et les machines nécessaires pour relancer l’activité du secteur, ainsi qu’à investir dans le secteur du transport, qui traverse une grave crise selon lui.
Il a également plaidé pour une réforme concernant l’accès à la voiture pour les familles tunisiennes, précisant que la ministre des Finances s’est opposée à cette proposition, surnommée « la voiture de la famille ».
« Nous avons onze usines pour les olives destinées aux variantes, et c’est ce qui se cache derrière ce projet de loi controversé », a déclaré M. Aouidet.
Enfin, il est revenu sur la proposition de loi sur la "criminalisation de la normalisation", affirmant qu’elle est toujours d'actualité.
H.K.
- Maghzaoui a soutenu le Tribunal administratif, lorsque le Parlement avait alors décidé d'écarter ce tribunal du processus électoral. Je rappelle que le tribunal administratif avait programmé la chute du candidat Kais Said, en créant une double légitimité à l'issu de la proclamation des résultats de la présidentielle d'octobre dernier
- Maghzaoui était l'unique personne au monde qui a mis en doute les résultats annoncés par Sigma Conseil, ce soir du 6 octobre 2024. Malheureusement pour Maghzaoui, les chiffres avancés par Sigma Conseil, ont été confirmés le lendemain par l'ISIE
- en Tunisie et comme partout dans le monde, le perdant d'une présidentielle félicite le gagnant. Maghzaoui le perdant n'a pas félicité Said le gagnant.
Pour l'Histoire, je ne manquerais pas de rappeler que le candidat Ayachi Zammal a déclaré que le score obtenu par le candidat Said, ne peut en aucun cas mis en doute.