« Les retraités sont en train de mourir à petit feu ! », a déploré, mardi 20 février 2024, le secrétaire général de la Fédération générale des retraités, Abdelkader Nasri.
Invité d’Elyes Gharbi dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, il a affirmé que des milliers de retraités vivaient actuellement dans des conditions indécentes. Plusieurs touchent des pensions largement inférieures au Smig.
Il a signalé que l’État devrait mobiliser des réserves pour faire vivre le peuple notant la nécessité d’assurer aux retraités une pension minimum garantie. « Comment puis-je survivre si aujourd’hui je touche le Smig et qu’après des années de travail je me retrouve avec une pension de 200 dinars ?! », a-t-il dénoncé.
Avouant qu’une éventuelle augmentation des pensions sera coûteuse pour l’État, il a avancé que des réformes progressives pourraient remédier à la situation. Il a signalé que plusieurs milliards de dinars de dus des caisses sociales auprès des retraités n’avaient toujours pas été versées.
Outre la révision à la hausse des pensions de retraite, les retraités revendiquent, également, l’annulation de la Loi n° 2007-43 du 25 juin 2007, modifiant et complétant les lois régissant les pensions servies au titre des régimes de retraite, d'invalidité et de survivants dans les secteurs public et privé et des régimes spéciaux.
Abdelkader Nasri a indiqué que plusieurs lois devraient être révisées pour améliorer les conditions de vie des retraités dénonçant la loi imposant aux retraités de verser les cotisations auparavant une obligation de l’employeur.
Il a ajouté que les élus avaient prêté l’oreille aux problèmes des retraités sous l’ancienne législature assurant que les retraités ont toujours fait preuve de patience. Il a ajouté qu’il avait envoyé une correspondance au ministre des Affaires sociales il y a de cela un an revendiquant une hausse du Smig pour assurer une pension décente pour les retraités, mais la missive est restée sans réponse.
Adressant un message au président de la République, le syndicaliste a sollicité davantage d’attention à l'égard des retraités qui ont bâti le pays et vivent aujourd’hui dans la misère.
N.J