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A propos des cinq péchés capitaux de l’économie tunisienne
03/11/2021 | 09:23
4 min
A propos des cinq péchés capitaux de l’économie tunisienne



Par Ghazi Boulila*

*Professeur d'économie à l'Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis (ESSEC)


 

Cinq grands obstacles, qu’on pourrait appeler les cinq péchés capitaux de l’économie tunisienne pénalisent la relance économique. Il s’agit des cinq fautes capitales suite à des mauvaises pratiques.

 

  1. 1.      Gaspillage des devises

Le financement des dépenses publiques de fonctionnement libellées en dinars (salaires des fonctionnaires, dépenses de gestion etc.) par la dette extérieure en devises est une faute capitale qui a aggravé la dépendance financière de la Tunisie. La dette extérieure devra financer les investissements productifs (infrastructure, éducation et santé) générateurs de croissance économique. Il est à signaler que l'encours de la dette publique est composé à hauteur de 70% de la dette extérieure et à 30% de la dette intérieure. On s’endette en devise pour dépenser en dinars dont principalement la rémunération des salaires des fonctionnaires.

 

  1. 2.      Banditisme

Les différents blocages de sites industriels tels que les chaines de production des ressources naturelles (phosphate, pétrole etc.) en lien avec le mouvement social après 2011 ont augmenté le banditisme. Ces blocages ne sont pas nécessairement en lien avec des revendications professionnelles ni même causés par les salariés des sites concernés. Bien que le droit de grève constitue un droit fondamental, sa mauvaise gestion entraine un manque à gagner important pour la collectivité.

  1. 3.      Saletés au sens propre et au sens figuré

La perte progressive de la culture de propreté au sens propre (mauvaise hygiène) et au sens figuré (montée de la corruption) ont réduit le bien-être de la population.

Le nettoyage et les aménagements des lieux publics sont une pratique culturelle, civique et professionnelle. Elle n’est pas figée, elle se renforce avec l’éducation des enfants dans l’école et par les multiples campagnes de propreté.

 

De même, la corruption réduit le bien-être des citoyens et affaiblit l’efficacité des actions de l’État. Elle réduit les recettes de l’Etat et l’équité. Les pauvres souffrent le plus de la diminution des dépenses sociales. L’augmentation de la corruption change le comportement des citoyens surtout des jeunes. Ces derniers n’anticipent aucune perspective d’avenir, aucun but auquel aspirer et difficultés de participer à la vie sociale ; ils commencent à perdre toute motivation à faire des études, puisqu’ils ont la certitude que la réussite dépend des relations et non des capacités et ils cherchent à migrer vers les pays moins corrompus.

  1. 4.      La non suspension des salaires pendant la grève

La non suspension de salaire durant la grève encourage le rythme des grèves. Il y a aussi un danger que la grève devienne inoffensive et que les revendications passent au second plan. Ces grèves réduisent la qualité des services publics et peuvent bloquer le pays. Il est admis que le fait de se mettre en grève est un droit fondamental des salariés, mais a pour effet d’entraîner une diminution de la rémunération du salarié gréviste, proportionnelle à la durée de l’arrêt de travail. Ce principe doit être appliqué pour réduire les abus.

  1. 5.      Gonflement de la taille de l’Etat et réduction de la qualité des services publics

En dépit de l’augmentation des dépenses publiques, la qualité des services publics s’est détériorée. Ce constat paradoxal nécessite une modernisation de l’administration publique. Aujourd’hui, il est urgent de mener une réforme de l’administration publique qui vise à améliorer la qualité des services rendus à l’usager tout en maîtrisant les coûts. Il est important de mener une stratégie gouvernementale cohérente qui déclinerait pour l’ensemble des administrations, les objectifs et les actions à mettre en œuvre.

 

Il est crucial de signaler que le déficit des entreprises publiques a aggravé davantage le déficit budgétaire de l’Etat. L’absence de vision sur le rôle de ces entreprises, la faiblesse de leurs gouvernances internes, la multiplicité des structures chargées du suivi, l’absence d’une structure unifiée chargée de la gestion du portefeuille de l’Etat, la lourdeur du contrôle à priori pour les entreprises opérant dans des secteurs concurrentiels ont contribué à ce constat. 

 

 

 

03/11/2021 | 09:23
4 min
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Commentaires
Dr. Jamel Tazarki
@Prof. Ghazi Boulila
a posté le 04-11-2021 à 21:41
Très Cher Compatriote, Prof. Ghazi Boulila

c'est très intéressant de vous lire, par contre je trouve que votre article ci-dessus manque de profondeur. Après sa lecture on a encore soif pour en savoir plus....

Très Cordialement

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
Dr. Jamel Tazarki
Le prix des dégradations environnementales de la Tunisie!
a posté le 04-11-2021 à 21:38
Tous nos malheurs socio-économiques ont été programmés sans aucune mauvaise intention (plutôt par idiotie) durant les années 80 et 90 et 2000. En effet, on n'a jamais parlé de "développement durable" durant la dictature! Notre oligarchie entrepreneuse a détruit la totalité de notre système écologique et de notre environnement sans vouloir le réparer!

Des faits: la progression des exportations durant les années 80 et 90 et 2000 se traduisait par une détérioration de la qualité de l'environnement. Si on incluait le prix des dégradations environnementales de la Tunisie (pollution, surexploitation) des années 80 et 90 et 2000 (puisqu'on produisait à bon prix en détruisant le système écologique), on aurait un énorme déficit! Le Golf de Tunis était d'une propreté sans antécédent, la mer de Gabes était bleue claire, à Tazarka on se baignait dans une mer bleue turquoise, etc., etc., etc.

Le Golf de Tunis avait une capacité de 50 Millions de tonnes de poisson au début des années 80, alors qu'aujourd'hui on n'y trouve pas plus que 5 Millions de tonnes de poisson. Pareil avec le Golf de Gabes. Et ceci seulement à cause des conséquences fatales de la pollution et de la dégradation de notre milieu naturel.

Les quantités de pollutions produites en Tunisie depuis les années 80 sont largement supérieures aux capacités de la nature à se régénérer. Il faut absolument se libérer de cette idée absurde que la mer est immense et serait capable d'absorber toutes nos pollutions et nos eaux usées (la pollution fécale). Notre mer est dévastée, polluée, vidée de ses ressources. On ne peut pas rester indifférent à ce genre de dégâts. Les citoyens tunisiens doivent apprendre à manier la vertu du respect non seulement des pauvres, des femmes, des enfants et des vieux mais aussi des arbres, de la terre, de l'eau et des animaux...

Nous avons réduit les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins au nom de l'augmentation des exportations et la rentrée de devises étrangères.

Mr. Mehdi Jomâa ne voyait qu'une seule solution afin de sauver la République, et cette unique solution était l'introduction du gaz de schiste: Voir le lien suivant:
https://reporterre.net/La-menace-du-gaz-de-schiste-plane

==> Mr. Mehdi a failli ruiner le pays par ses drôles d'idées et heureusement qu'il est parti avant d'enfoncer la Tunisie dans une catastrophe écologique, environnementale et socio-économique.


La notion de développement durable et soutenable devrait être au centre de nos programmes socio-économiques. Il s'agit de concilier le développement socio-économique avec les contraintes environnementales

Le pseudo miracle économique des années 80, 90 et 2000 était au prix des dégradations environnementales de la Tunisie! Et notre économie en souffre aujourd'hui énormément!

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
Dr. Jamel Tazarki
Modernisation Theory
a posté le 04-11-2021 à 21:33
Je voudrais aussi insister que la Tunisie n'aura jamais, oh non jamais un décollage socio-économique du sous-développement au développement sans une justice sociale, sans une réforme sociale et sans la satisfaction des besoins vitaux de tous les Tunisiens! Pour s'en persuader, il suffirait de revoir les analyses (faites par l'United Nations Organization: UNO) des différentes stratégies de développements qui ont été appliquées depuis les années 50.

La Stratégie de développement "Modernisation Theory" consiste à injecter des capitaux sous-forme d'aide au développement (venant des pays riches industrialisés) afin de garantir une croissance économique et ainsi le décollage des pays sous-développés

The Modernisation Theory n'a pas fonctionné dans le monde arabe et en Afrique! Alors que les pays asiatiques (que l'on appelle "the Asian Tigers") qui ont appliqué cette stratégie sont devenus des pays développés à part entière.

Pourquoi les quatre dragons asiatiques sont devenus des pays développés à part entière, et notre révolution de Jasmin ne nous a garanti que plus de misère? La réponse est évidente, les 33 milliards d'euros que l'on a eu sous-forme d'aide au développement et de dettes venant des pays riches ne se sont pas infiltrés jusqu'en bas afin que la masse pauvre en profite (et ceci d'après les études scientifiques/statistiques de l'UNO). ===> Oui, seulement l'oligarchie, la bourgeoisie, nos millionnaires et les arrivistes ont profité exclusivement des 33 milliards d'euros et pratiquement rien ne s'est infiltré à la masse pauvre!

Contrairement à la Tunisie "the Asian Tigers" ont commencé par satisfaire les besoins vitaux de la masse pauvre. Ils ont commencé par des réformes agraires importantes afin de créer une classe moyenne nécessaire pour la demande interne et la paix sociale. ==> Oui, sans une large classe moyenne et sans une justice sociale le décollage socio-économique de la Tunisie est impossible à réaliser.

Et nos "experts" nous invitent à refaire les mêmes fautes de 2011 à 2020!

Le monde parle de tigres asiatiques et entre temps même de Tigre celtique (qui désigne l'Irlande pendant sa période de forte croissance économique), par contre nous parlons de Révolution de Jasmin qui sent plutôt la misère que le jasmin faute de très mauvaises gestion de nos économies entre 2011 et de 2020.


D'après des statistiques et des études empiriques financées et réalisées par le FMI et la banque mondiale, les injections du capital dans le système bancaire, et au profit de l'oligarchie et de la bourgeoisie des pays sous-développés n'ont jamais abouti au développement de ces derniers. Pour la simple raison que l'argent (les milliards de dollars/euros) ainsi injecté/investi ne s'infiltre pas vers le bas afin que les petites entreprises (les PME), les chômeurs porteurs d'idées/projets et la paysannerie en profite aussi.

Par contre les capitaux investis par le bas directement au niveau des petites entreprises (PME), des chômeurs porteurs d'idées/projets et de la paysannerie remontent vers le haut et toute l'économie en profite et on aboutit dans 99% des cas à une croissance de l'ordre de 5% à 7%.

En 2016 au temps de notre ex-troika, nos amis américains ont compris que ça ne servait à rien d'injecter de l'argent dans les organisations gouvernementales tunisiennes ou dans notre système bancaire oligarque, en effet seule l'oligarchie et la bourgeoisie tunisiennes profitaient de l'argent ainsi accordé à nos institutions étatiques et que cet argent ne s'infiltrait pas vers le bas afin que les petites entreprises (les PME), les chômeurs porteurs d'idées et la paysannerie en profitent aussi.

Sur le lien suivant
http://www.businessnews.com.tn/lambassade-des-etats-unis-en-tunisie-annonce-un-appel-a-propositions-pour-soutenir-la-societe-civile,520,62244,3

On peut lire: "L'ambassade des Etats-Unis en Tunisie annonce, dans un communiqué publié jeudi 4 février 2016, un nouvel appel à propositions pour soutenir la croissance économique de la Tunisie grâce à un soutien direct à la société civile tunisienne ou aux organisations non gouvernementales."

===> Les américains ont compris que le développement socio-économique de la Tunisie ne pouvait se réaliser que grâce à un investissement direct par le bas, et ils avaient complètement raisons.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
Dr. Jamel Tazarki
Tirer Le Meilleur Parti De La Mondialisation!
a posté le 04-11-2021 à 21:27
Depuis 2011 nos politiciens, nos banquiers et en particulier nos hommes d'affaires entrepreneurs (à qui appartient malheureusement notre système bancaire) nous parlent en permanence de la conquête économique de l'Afrique subsaharienne. Oui, certains de nos hommes d'affaires qui ne cherchent qu'à exporter leurs capitaux sont pour cette conquête, et vous savez maintenant pourquoi!

Je résume (par manque de temps), qu'est ce qui a permis la mondialisation des échanges?
1) l'abaissement du coût des transports et notamment le transport maritime et aérien, le coût de transport maritime et aérien a diminué de 75% en comparaison aux années 50. Les porte-conteneurs ont des capacités de transport jusqu'à 15000 conteneurs. La valeur de la marchandise transportée peut atteindre les 1,3 milliards de dollars en moyenne.
2) l'accroissement de la puissance de calcul et l'apparition d'Internet ont réduit énormément les coûts du traitement et de la transmission de l'information, ce qui a facilité en conséquence les transactions et les échanges internationaux.
3) La baisse pour les communications internationales, le prix d'une communication de trois minutes entre New York et Londres est tombé de 80$ en 1950 à 0.10$ en 2015.
4) des services longtemps considérés comme étant de nature locale sont désormais fournis par-delà les frontières via internet.


Conclusion: si on veut faire sortir la Tunisie de la crise socio-économique, il faut investir et créer de l'emploi plutôt en Tunisie et exporter notre surplus partout en Afrique et ailleurs dans le monde. ==> Pour cela Il faut améliorer le niveau d'équipement et le rendement de nos ports et de nos aéroports. Sans une très bonne logistique de la Tunisie, il n'y aura jamais de développement socio-économique en notre pays. ==> Il est complètement absurde pour le moment d'exporter nos capitaux vers l'Afrique subsaharienne ou ailleurs, il faut plutôt produire et créer de l'emploi en Tunisie et exporter notre production locale là où nous sommes plus compétitifs (étant donné que le coût de transport maritime et aérien est négligeable)

J'insiste que certains de nos politiciens et de nos hommes d'affaires de l'après révolution de Jasmin n'ont rien compris à la mondialisation!

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
Dr. Jamel Tazarki
Le planning familial vers une vie meilleure!
a posté le 04-11-2021 à 21:25
Il faut comprendre enfin que la Tunisie n'a pas les moyens/ressources afin de nourrir et de satisfaire les besoins de 11 ou 12 millions d'habitants. Voilà un exemple où on a dépassé de loin nos limites:

http://www.businessnews.com.tn/nouveau-record-de-consommation-delectricite-la-steg-rappelle-les-consignes-de-consommation,520,74145,3



La croissance démographique excessive en Tunisie a causé beaucoup de problème dans les domaines de l'emploi, de l'éducation, des transports, du logement, des soins médicaux et de la protection de l'environnement.

Je donne d'abord une explication non mathématique simple et très approximative de la poussée démographique. Comme nous le savons, chaque couple peut avoir zéro ou plusieurs enfants. Quand ce nombre d'enfants par couple est égal à 2, la population tend vers un état final stable (elle n'augmente pas et elle ne diminue pas). Ce qui fait que les parents (un couple) vont mourir un jour et vont laisser exactement deux descendants. On a donc un système en équilibre permanent. Quand le nombre d'enfants par couple est inférieur à 2, alors la population va diminuer. C'est-à-dire deux personnes (un couple) vont disparaitre un jour et vont laisser un seul ou zéro descendant. Mais à partir de 2.1 enfants en moyenne par couple, cela se complique: le nombre d'individus par génération se met à augmenter sans fin. Et cette croissance qui peut paraître lente, est en fait véritablement explosive puisqu'elle a entraîné un quadruplement de la population tunisienne en 60 ans (entre les années 1956 et 2017). Or, un demi-siècle est très vite passé! On ne peut pas continuer à ce rythme.

Ce qui aggrave encore la situation, ce sont les mariages à 16 ans ou même à 15 ans: dans ce cas particulier même une fécondité de 1,6 enfants par couple ne peut pas freiner la croissance explosive de la population tunisienne'

Ignorer la poussée démographique en Tunisie c'est reporter les problèmes à plus tard, à la période où il faudra trouver les moyens à la fois d'arrêter cette croissance et de résoudre autrement cette difficulté restée un temps camouflée

La récolte céréalière tunisienne n'a pas cessé d'augmenter, mais la quantité de grain par tunisien n'a pas cessé de se réduire à cause de la poussée démographique. Un grand pourcentage de l'accroissement annuel du revenu national est absorbé par l'accroissement de la population, ce qui absorbe une grande partie de nos fonds et freine le développement économique et social.

En 1956 la Tunisie comptait 3,3 Millions d'habitants, en 2017 elle compte 11à 13 millions d'habitant et d'après mes calculs statistiques la Tunisie aura 28 millions d'habitants en 2045. Où allons-nous et qu'elles seront les conséquences pour l'environnement?

L'équilibre à long terme entre croissance démographique et approvisionnement alimentaire est indispensable, Il faut s'attendre à ce que le taux annuel de croissance de la production alimentaire par habitant en Tunisie continue de baisser.

La croissance démographique doit diminuer afin de stabiliser la population tunisienne autour de 10 Millions d'habitants. En effet, à un état stationnaire de la productivité il nous faut aussi un état stationnaire de la croissance démographique.

Puis, je rappelle que la fermeture de plusieurs écoles primaires ou la baisse du nombre d'élève en Tunisie n'est pas un signe de la baisse des naissances comme nous le racontent certains pseudo-scientifiques, mais elle est plutôt la conséquence du fait que le nombre d'enfants âgés de 6 à 15 ans n'ayant jamais été à l'école ou l'ayant quittée avant la fin de la scolarité obligatoire s'élève à plus d'un million en Tunisie. L'écart est plus accentué selon le genre, l'âge, le milieu de résidence, ou l'activité des enfants. 67.6% des enfants non scolarisés ou déscolarisés, sont des filles. 60% des enfants concernés habitent les zones rurales et 40% sont en situation de travail.

Nous avons le choix de laisser la nature ajuster la poussée démographique en Tunisie par les catastrophes et les épidémies ou de prendre notre destin en main pour ajuster le nombre des naissances afin de garantir un équilibre entre la poussée démographique et nos ressources naturelles limitées.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien
Soussi
Taboubi
a posté le 03-11-2021 à 19:47
UGTT et l UTICA le torchon commence a bruler ou est le Gouvernement qui est vise par la Centrale de Mr Taboubi

Jugurtha
Omission du péché originel
a posté le 03-11-2021 à 18:33
L'économie de rente ou la main mise par une poignée d'apparatchiks sur les mécanismes de production à plus haute valeur ajoutée. Et ceci dure depuis avant la Carthage punique. Clientélisme, copinage, liens familiaux, monopoles, insularité des opportunités, fermeture des marchés, absence de compétitivité et de compétition, le tout baignant dans une huile de corruption bien visqueuse. Cela dure depuis des siècles, sans regard au maître du moment. Alors, c est bien facile de tacler 'le banditisme et les syndicats pour les idéologies de droite. Plus ça change, plus c'est pareil.
JE DIS LA VERITE
Les sept péchés capitaux.....
a posté le 03-11-2021 à 16:58
Notre professeur a mis le doigt, là où ça fait mal, mais pas que.....
Les péchés commis par d'autres acteurs, n'ont pas été cités. Nous aurions ainsi 7 grands péchés capitaux, impardonnables.....

6ème péché :
Ce sont les gouvernements successifs, télécommandés par les islamistes, derrière les rideaux, qui ont bousillé le pays. Pour dire, une fois élus, je ne sais par quel miracle, les frères musulmans, ont placé leurs pions partout dans l'administration, en réintégrant les leurs à tours de bras. Des dédommagements abusifs, ont vidé les caisses de l'Etat. Les salaires de la fonction publique ont explosé!
L'économie informelle a pris du poil de la bête, avec les contrebandiers sans scrupule, a fini par créer une surchauffe de l'inflation, sans rentrées d'argent aux finances publiques.
Les petites entreprises tunisiennes, jadis pourvoyeuses d'emplois, ont été rayées de la carte, du fait d'importations excessives de la Turquie...
Aucun investissement n'a été réalisé, pendant toute une décennie. Quelques réalisations d'infrastructures timides, dont les plans avaient été conçus du temps du régime Ben Ali, ont vu le jour....
Le grand pont de Bizerte attend. L'actuel pont mobile est chancelant...
Le chômage décime les jeunes et les diplômés, cloués au sol, sans vision....
D'autres, embriguadés pour aller combattre leurs frères en Syrie, ont été, soit tués, soit aller croupir dans les prisons syriennes...Un désastre et une honte, pour le pays...
La mer Méditerrannée a englouti des centaines d'aventuriers à la recherche d'un eldorado.....Quoi encore

7ème péché:
Une centaine d'entreprises étrangères, employant avant 2011, des milliers d'ouvriers et d'ouvrières, ont pris la poudre d'escampette, craignant la situation instable du pays....Routes coupées, revendications sans raison, menaces d'attentats.
Une manne perdue pour le pays, à jamais....
Pour finir, une calamité naturelle s'abat sur la Tunisie...Celle-là, elle vient du Ciel : La Covid 19 !
Le tourisme est parti en vrille : Hôtels fermés,agences de voyages mettant la clé sous le paillasson, des milliers de bouches à nourrir. L'Etat incapable de venir à ces malheureux, leur a distribué des miettes.....
passant
le précédent argentin .........................
a posté le 03-11-2021 à 12:44
emprunter en Peso argentin ? une monnaie qui vaut rien.
c'est pourquoi argentine a emprunté en $. encore faut-il trouver des $ pour rembourser ... la suite: faillite.
emprunter en DT ? une monnaie qui vaut rien ...


Ghazi
Réponse
a posté le à 17:48
Emprunter en dinars sur le marché intérieur pour financer des dépenses en dinars.
MFH
La volonté qui manque.
a posté le 03-11-2021 à 11:25
Tellement clair que même les enfants de 8/10 ans sont en mesure de comprendre et d'appliquer. Seul problème : c'est comment faire comprendre ces principes de bases, à un islamiste sans recourir à quoi que ce soit ?
Rationnel
Excellent article
a posté le 03-11-2021 à 11:19
L'auteur pourra écrire une série d'articles pour expliquer qui est derrière ces péchés et comment s'en sortir, en commençant par le premier et de loin le plus grave: financement en devises des dépenses publiques de fonctionnement libellées en dinars. Pourquoi est ce qu'on a besoin d'emprunter a l'étranger? qui a force le passage des lois sur le statut de la BCT (FMI?) qui limite notre capacité d'endettement local? et pourquoi?