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SUR LE FIL
Snoussi remet en question l’indépendance de l’Isie, de la télévision et de la radio nationales
08/11/2022 | 15:19
2 min
Snoussi remet en question l’indépendance de l’Isie, de la télévision et de la radio nationales

 

« Nous sommes face à une Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) qui ne tient pas son rôle et qui s'est engagée auprès des autorités dans le sens où elle n’a pas assez de distance avec le gouvernement et qu’elle ne prend pas ses décisions d’une manière indépendante », a martelé le membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Hichem Snoussi. Ce dernier a aussi dénoncé le fait que la télévision nationale et la radio nationale soient devenues des organes de propagande du pouvoir en place.

 

C’est ce qui ressort globalement de l’interview accordée par M. Snoussi mardi 8 novembre 2022 à Zina Zidi dans l'émission Studio Shems sur Shems Fm. Ce dernier a révélé ainsi que l’Isie ne s’est pas concertée avec la Haica bien que le mode de scrutin ait changé, l’instance a gardé la partie relative à la campagne électorale telle qu’elle est. Or, il n’est plus possible d’appliquer les principes d’égalité, d’équité ou de débat, a expliqué le membre de la Haica.

 

 

En outre, Hichem Snoussi a dénoncé le fait que les prochaines élections se tiendront alors que certains médias seront sous le joug du gouvernement. Et de préciser que les PDG de la télévision nationale et de la radio nationale ont été nommés par le gouvernement sans l’approbation de la Haica.

« Nous avons contacté le gouvernement pour lui expliquer la gravité de la chose et que cela pourrait porter atteinte à l’intégrité des prochaines élections. La cheffe du gouvernement avait promis d’envoyer une liste à la Haica afin qu’elle choisisse parmi elle, mais rien n’a été fait et rien ne pourra se faire vu les courts délais », a-t-il indiqué.

Il a aussi révélé que l’Isie a commencé l’enregistrement des expressions directes des candidats aux élections législatives, sans se concerter avec la Haica et avant la publication du communiqué commun traditionnel.

 

Pour M. Snoussi, on ne peut pas faire une couverture en usant des normes internationales, le mode de scrutin adopté n’étant pas conforme aux standards internationaux.

Et de souligner : « On ne peut pas imaginer une vie politique et démocratique sans partis politiques, malgré toutes les problématiques vécues. Pour nous c’est une hystérie politique, il n’y a pas de logique : on ne va pas réinventer la roue ».

Toutefois, il a affirmé que la Haica tiendra son rôle.

 

I.N

08/11/2022 | 15:19
2 min
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Commentaires
Akoubi Ammar
La pièce est jouée
a posté le 09-11-2022 à 09:08
La HAICA a installé le banditisme organisé dans le secteur de l information. Elle a outrepassé les limites de ses fonctions et ses membres ont démontré leur subordination à une agenda préétablie par les précurseurs de la décennie des ratages tendant à semer la panique et la désintégration dans la structure de k état. Les marionnettes qui constituent son organe directeur ne pensent qu aux avantages qu ils perçoivent aux frais des contribuables.
La Haica
doit être dépolitiseé....
a posté le 08-11-2022 à 21:06
La Haica doit être normalement impartiale et ne doit pas faire de politique. Néanmoins, ce langage de Mr Senoussi est une ingérence dans les affaires purement politiques du pays. Certes, la composition actuelle des responsables de cette institution a été opérée avant le 25 juillet 2021 par des partis politiques selon des critères d'appartenance partisane et de loyauté envers Ghannouchi et tous les autres responsables politiques qui ont partagé le pouvoir avec lui durant la dernière décennie. Ceci dit que le temps est déjà propice pour revoir la composition de la Haica et changer toute son équipe dirigeante actuelle.
Tunisino
Des institutions
a posté le 08-11-2022 à 18:38
Des institutions gérées par des personnes nommées ne peuvent jamais être indépendantes. Les responsables sont dans l'obligation d'obéir les ordres ou de faire les yeux doux, pour ne pas être virés. Ainsi, il est important que tout soit institutionalisé, où les responsables se trouvent quelques parts protégés, ce qui freine les dérapages des politiciens et autorise aux responsables une certaine intégrité. On ne va pas inventer la roue, il faut juste apprendre/s'inspirer des pays les plus développés et utiliser les sciences de gestion. Un régime de gouvernance sans répartition des pouvoirs, une stratégie globale, et des règlements réfléchis ne peut jamais permettre à un pays vive (présent, marginalisé par les bêtes) et de se développer (futur, omis par les irresponsables).
Abir
A mon avis
a posté le 08-11-2022 à 16:04
Monsieur Snoussi, Aujourd'hui me paraît plus raisonnable, plus franche et directe ! Bravo monsieur, vous avez mis chacun à sa place et j'espère que vous seriez entendus
Ok
J'y suis j'y reste
a posté le 08-11-2022 à 15:55
D'accord ce monsieur porte ses critiques au système actuel. Mais annonce à la fin la fidélité de la Haica au système, question de ne pas risquer d'être dissous par le président et perdre leurs privileges pour l'énorme travail qu'il font depuis quelques années.