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Nafaâ Ennaifer : l'Office des céréales doit 4,5 milliards de dinars à la Banque nationale agricole
10/10/2022 | 10:06
3 min
Nafaâ Ennaifer : l'Office des céréales doit 4,5 milliards de dinars à la Banque nationale agricole


Le membre du bureau exécutif de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE)Nafaâ Ennaifer a déploré la dégradation de la situation économique du pays, des entreprises et du marché national. Evoquant l'exemple de certains produits alimentaires, notamment le lait, les pâtes alimentaires et les viandes blanches, Ennaifer a considéré que la crise au sein de ces secteurs résultait de l'absence de réformes ou de mesures visant à trouver de véritables solutions.


Invité le 10 octobre 2022 par Hatem Ben Amara sur les ondes de la radio Jawhara FM, Nafaâ Ennaifer a indiqué que les compensations au profit des producteurs de lait n'ont pas été versées depuis seize mois. L'Etat doit aux producteurs 320 millions de dinars. Pour ce qui est des producteurs de farine et de semoule, les compensations n'ont pas été versées depuis vingt mois. La somme due par l'Etat aux producteurs correspond à 300 millions de dinars. Le dirigeant de l'IACE a considéré qu'aucune entreprise ne pouvait résister à la crise dans de telles conditions.    

 

 

 

Nafaâ Ennaifer a rappelé que le budget de l'Etat, selon la loi de Finances 2022, correspondait à 57 milliards de dinars. Ce chiffre inclut les compensations des produits alimentaires et énergétiques. La même source a indiqué que l'État comptait mobiliser près de 20 milliards de dinars sous forme de prêts. La crise mondiale et la hausse du prix ont conduit à une réévaluation de cette somme qui a atteint les 25 milliards de dinars. La Tunisie, jusqu'à maintenant, a obtenu seulement cinq milliards de dinars. Ennaifer a conclu que l'État était dans l'impossibilité de mobiliser les fonds nécessaires durant ce qui restait de l'année.

« L'Office des céréales doit à la Banque Nationale Agricole 4,5 milliards de dinars, soit deux fois et demi la valeur des fonds propres de la banque... Imaginons les conséquences du non-paiement de cette somme... Il n'y a pas de liquidité... Il n'y a que cette réalité... Nous n'avons pas entamé les réformes nécessaires et qu'on aurait dû mettre en place depuis des années... On parle de réformes des entreprises publiques... Ceci nécessite du courage et de l'intelligence », a-t-il ajouté.


 

Nafaâ Ennaifer a insinué qu'on refusait de rencontrer les professionnels et que l'on ignorait leurs appels téléphoniques. Il a, aussi, considéré que le non-respect du pacte conclu en 2019 a conduit à la crise actuelle. Il a souligné l'importance des importations dans l'économie tunisienne. Il a considéré que la rationalisation de produits représentant moins de 5% des importations tunisiennes n'aura aucun impact. Il a, également, considéré que les partenaires de la Tunisie ne resteront pas les bras croisés face à de telles décisions. Les pays européens pourraient limiter les quotas des importations de certains produits. 


S.G

 

10/10/2022 | 10:06
3 min
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Commentaires
Rationnel
Simplifier au lieu de compliquer
a posté le 10-10-2022 à 12:20
Ou est le problème si "l'Office des céréales doit 4,5 milliards de dinars à la Banque nationale agricole "
La BNA est une banque qui appartient a l'état qui détient plus de 35%, les caisses de retraites, l'office de céréales détiennent une autre partie importante. Donc c'est l'état qui prête a l'état tout en dégagent un profit qui va être restitue a l'état. Les dettes sont garanties par l'état.
On parle de reformes de 110 entreprises publiques mais en fait 10 entreprises publiques accaparent 82% des charges. Les 5 premières sont: STEG, STIR, Offices de Cereales, ETAP et Tunis Air.
Donc on voit qu'avec une transition vers les énergies renouvelables et les véhicules électriques on peut résoudre les problèmes des 4 premières puisque dans le cas de la STEG la majorité de ses coûts est l'achat de 6 milliards de mètres cubes de gaz qui au pris du marche représente plus 18 milliards de dollars. Pourquoi reformer la STIR, et l'ETAP si ces sociétés vont disparaître avec la transition énergétique, on peut les laisser telle qu'elles sont. La Tunisie doit adopter l'Open Sky, on doit accepter que Tunis Air n'est pas vraiment nécessaire. Les sociétés étatiques sont unréformables, pour réussir une reforme on doit avoir l'engagement complet des parties prenantes (stake holders) on ces stake holders qui sont le gouvernement et la UGTT s'y opposent.
Le gouvernement est confronte a des choix et plusieurs solutions, les plus compliquée, les plus risquées et les plus dangereuses serait celle proposée a l'FMI, la restructuration des entreprises publiques (un grand chantier qui va prendre des des années), la réduction des subventions qui va provoquer incontestabilité sociale, la réduction des déficit (budgétaire et commerciale) qui peut être accomplis avec la transition énergétique puisque l'importation d'énergie représente 38% des importation et plus de 50% des subventions.
La solution la plus simple et la seule qui est faisable sans recours au FMI et sans grands dégâts est la transition énergétique.
Houcine
On manipule des concepts ininterrogés.
a posté le 10-10-2022 à 11:46
Celui de "réforme" en est un bon exemple.
Réformer, c'est dans le principe faire prendre ou reprendre forme adéquate.
Or, il est notable qu'à chaque fois qu'on l'invoquer c'est pour orienter dans un sens qui se révèle bien souvent ou une attaque contre un bien public, celui des sociétés, entreprises publiques, et pour favoriser le privé.
Il s'agit, ainsi, des mêmes choix, des mêmes orientations dictées par l'appétit insatiable des intérêts particuliers, de groupes, de clans....
On comprend dès lors la bronca qui se lève lorsqu'on évoque des entreprises citoyennes.
Chacun y va de ses préjugés, de ses préférences qui s'avèrent toutes orientées ou prises du même à priori.
S'agissant des céréaliers, on sait que leur appétit grandit avec leur expansion. Des terres agricoles captées par des gens sans qu'on sache comment et pourquoi. On se rappelle le nombre d'opérations montées en vue de récupérer des terres relevant des domaines de l'Etat, héritage des terres exploitées jadis par les colons, et que des "colons locaux" ont prises avec ou sans titre ou cession.
Si le privé était synonyme d'intérêt général, il y aurait une contradiction dans les termes.
Le pays nécessite que soient dévolues toutes ces terres à la production de biens utiles et nécessaires aux besoins locaux immédiats.
On pourrait imaginer un pays où il y aurait consensus à propos de ce que j'appelle le Bien public, et qu'au lieu de jouer chacun sa pièce, on fasse cause commune en ce sens.
Mais, c'est déjà rêver, tant il y a de prétendants imaginatifs cramponnés à leur désir de puissance au nom de quoi ils s'autorisent à jouer des coudes pour gagner la première place, s'installer aux commandes afin de satisfaire leur unique projet, celui d'être "chef".
Je me souviens d'un texte de Sarthe qui en traite...

APOLITIQUE
Merci de vérifier
a posté le 10-10-2022 à 11:12
4,5 milliard de dinars !!!!
Merci de vérifier le chiffre'?'..
Agatacriztiz
L'office a tout "claqué" en deux mois ?
a posté le 10-10-2022 à 10:32
La Banque mondiale de débloqué, en juin un prêt d'urgence à la Tunisie pour financer l'achat de blé et autres céréales d'un montant de 130 millions de dollars (environ 400 millions de dinars), visant à atténuer l'impact de la guerre en Ukraine en finançant des importations vitales de blé tendre et en fournissant un soutien d'urgence pour couvrir les importations d'orge pour la production laitière et des semences pour les petits exploitants agricoles pour la prochaine saison de plantation.
Fin Août, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) annonce accordé un prêt à garantie souveraine de 150,5 millions d'euros (à peu près 480 millions de dinars) à l'Office des céréales, pour financer les importations de blé tendre, de blé dur et d'orge, soit 15 % des besoins annuels de consommation de la Tunisie.
Cette même banque dit, par ailleurs, avoir mobilisé 2 millions d'euros (plus de 6 millions de dinars) en termes de subventions d'assistance technique pour soutenir la préparation et la mise en '?uvre d'une feuille de route sectorielle, conformément au programme de réforme des entreprises publiques tunisiennes.
Le but de cette réforme est de remédier aux faiblesses structurelles actuelles du secteur céréalier (et Dieu seul sait s'il y en a), ce qui conduira à une libéralisation progressive des importations de céréales.
Si avec tous ces prêts, l'Office des céréales ne s'en sort toujours pas et laisse des ardoises à droite et à gauche, c'est que soit sa gestion est confiée à des tartempions patentés aussi inutiles que gênants, soit que tous ces millions de dinars (au bas mot, pour les deux prêts et subventions, presque 900 milliards pour donner une idée au simples citoyens que nous sommes) ont servit à autre chose...
Malek
confusion
a posté le 10-10-2022 à 10:22
Ennaifer disait 4.5 milliards il me semble, pas 4.5 millions de dinars !